KABILA : UN NOUVEAU GORBATCHIEV POUR LA RDC ?

Bahati Amani

20/03/08

 

j._k._kabila.jpgL’actualité congolaise se développe avec rapidité, à tel point qu’il faut être aveugle pour ne pas voir, qu’une nouvelle page est en train de se tourner dans l’histoire du « grand Congo » qui risque de devenir « petit » Congo. Depuis l’avènement de Joseph Kabila à la tête des institutions, le peuple congolais passe de déceptions en déceptions, de mensonges en mensonges, de massacres en massacres et de misère en misère. Depuis que ce pays existe, on n’a jamais vu le tribalisme prendre une telle ampleur jusqu’à devenir une norme sociale. Au plan économique, c’est le fiasco. Les négociations avec les organisations de Breton Woods trébuchent et les représentants du Fonds Monétaire International n’ont pas caché leur insatisfaction. Le point d’achèvement atteint par beaucoup de pays africains, attendra encore longtemps au Congo.

Continue reading

Goma : le directeur de l’ICCN arrêté pour massacre de gorilles et destruction de la flore du parc.

Radio Okapi

19/03/08

 

gorilles_tues.jpgLe directeur provincial de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, ICCN/Sud Kivu, est aux arrêts dans la prison centrale de Munzenze à Goma depuis hier mardi. Honoré Mashagiro est accusé notamment d’entretenir un réseau de braconniers qui a abattu, en 2007 dernier, des gorilles de montagne dans le secteur Mikeno, en partie sud du parc national des Virunga, alors qu’il était directeur provincial de l’ICCN au Nord Kivu, rapporte radiookapi.net

Pour le Procureur Bosombo Lokenge, Procureur près du parquet général de Goma, cette détention est une mesure préventive, en attendant que le tribunal soit bien fixé sur les enquêtes et établir l’infraction.
C’est depuis le mois d’août dernier que l’UNESCO avait ouvert des enquêtes sur les massacres des gorilles dans le secteur de Mikeno. Ces enquêtes se sont matérialisées ce mardi par l'arrestation aux premières heures de la matinée de M Honoré Mashagiro directeur provincial de l’ICCN/Sud Kivu sur une plainte déposé par l’institut congolais pour la conservation de la nature, ICCN devant le parquet général à Goma.

Pour le procureur général, Honoré Mashagiro est accusé de la destruction de la flore et la faune du parc, dont 9 gorilles abattus durant 2007. Des précisions avec l’avocat conseil de l’ICCN, maitre Tshingoro Matthieu : « Mr Mashagiro, en tant que directeur provincial de l’ICCN avait institué, une administration parallèle, à la quelle se trouvait son petit frère. Et c’est lui maintenant qui perpétrait cette carbonisation. Si bien que, à partir du mois de juin et juillet, 6 gorilles étaient tués par balle. Des preuves concordantes, Honoré Mashagiro serait impliqué dans cette tuerie des gorilles. C’est à partir de cela qu’il est arrêté pour raison d’enquête’’.

Dans le cadre des enquêtes, 2 autres personnes sont également détenues à la prison centrale de Munzenze, depuis 2 mois. Pour l’ICCN/Nord-Kivu, au moins 7 autres officiers de gardes de cet institut sont soupçonnés de soutenir la destruction du parc, par la carbonisation du bois, pour trafic de charbon de bois et abattage des animaux, devront être entendus devant les instances judiciaires à Goma dans les prochains délais.

En revanche pour les proches du conservateur du parc, cette affaire est un coup monté pour nuire.
Notons que le procès est programmé la semaine prochaine soit le 25 mars courant.

 

Radio Okapi

Massacre de Kibabi (Nord-Kivu), la mise en accusation des députés manipulateurs tarde à venir.

El Memeyi Murangwa

 

17/03/08  deputes_rdc.jpg                                                                 

La MONUC par sa base mobile opérationnelle de Rubaya a retrouvé 7 corps sans vie à Kibabi. D’après son porte-parole, le lieutenant Jean-Paul Dietrich toutes ces personnes ont été tuées dans la nuit du 11 au 12 mars par les Mai-Mai du PARECO qui ont aussi blessé six autres personnes dont deux enfants la même nuit. Il est malheureux de constater que l’enquête annoncée par la MONUC tarde à faire la lumière sur cette énième tuerie dans le Masisi. Ces signes macabres démontrent à suffisance que la haine ethnique se porte à merveille grâce à des députés nationaux, agitateurs qui combattent la coexistence pacifique des ethnies dans cette partie de la république.

Continue reading

RDC :Discours du Président du Sénat à l’occasion de la rentrée parlementaire.

Léon Kengo wa Dondo

15/03/08

Honorable Nationale Président de l’Assemblée nationale

Distingués membres du Bureau l’Assemblée Nationale et du Sénat,

Honorables Députés, Honorables Sénateurs et Chers Collègues, Excellences Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement, Monsieur le Premier Président de la Cour de Suprême de Justice, Monsieur le Procureur Général de la République, Excellences Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de Missions Diplomatiques, Excellence Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, Distingués invités, Mesdames et Messieurs,

La session ordinaire de mars se tient, conformément aux articles 115 de la Constitution Intérieur et 75 de notre Règlement Intérieur.

En votre nom à tous et au mien, je salue et remercie tous nos distingués invités de nous honorer de leur présence.

 

Continue reading

Goma : bouclage après l’assassinat de Ngezayo Prigogine.

Radio Okapi

14/03/08

 

L’opérateur économique Ngezayo Prigogine a été assassiné jeudi. Selon des sources policières, le propriétaire de Masque Hôtel a été abattu vers 15 heures non loin de la résidence du gouverneur de province. Ces assaillants, à bord d’un véhicule de marque "Mitshubishi Pajero", lui ont logé 4 balles dans le corps, rapporte radiookapi.net

Une commission d’enquête mixte armée – police a été mise sur pieds pour retrouver les auteurs de cet acte. Les agents de l’ordre ont érigé des barrières sur certaines artères de la ville, notamment sur la route qui mène vers le gouvernorat de province, dans la partie ouest de Goma. Une autre barrière était érigée à l'est de la ville, précisément sur la route qui mène vers l'aéroport de Goma. 4 barrières en tout ont été érigées. Sur place, des éléments de la police et de l'armée faisaient une fouille minutieuse de chaque véhicule. Mais, tous les véhicules de marque Mistubitshi Pajero étaient interceptés et emmenés dans l'enceinte des installations des bureaux de la police nationale congolaise.

D'après la police, les premiers éléments d'enquêtes indiquent que les assassins se trouvaient à bord d'une jeep Mustubitshi Pajero. C'est ce qui explique que l'enquête s'oriente davantage sur le contrôle et la consignation tous ces véhicules. La même source indique que ces enquêtes n'ont encore rien donné. Un des responsables de la police indique toutes les pistes possibles sont explorées en vue de retrouver les assassins.

Les activités se déroulent normalement mais la psychose gagne les habitants et toutes sortes d’hypothèses circulent. Pour certains, si des personnalités comme Ngezayo Prigogine peuvent être assassinées en plein jour, la vie du citoyen moyen est vraiment en danger. Mais le vice gouverneur a tenu à donner des assurances sur la radio officielle ce matin. Feller Lutaichirwa a promis l’implication des autorités pour sanctionner les auteurs. Entre temps, la fédération des entreprises du Congo condamne cet assassinat et exige une enquête correcte et un châtiment exemplaire pour les coupables.

 

Radio Okapi

RDC: les groupes armés rwandais sommés de désarmer, menacés de sanctions.

AFP

13/03/08

 

NEW YORK (Nations unies), 13 mars 2008 – Le Conseil de sécurité de l'ONU a sommé jeudi les groupes armés hutus rwandais opérant dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) de déposer les armes, sous peine de sanctions supplémentaires.

Dans sa résolution 1804, rédigée par la France et adoptée à l'unanimité, le Conseil "exige que tous les membres des FDLR, ex-FAR/Interahamwe et autres groupes armés rwandais qui opèrent dans l'est de la RDC déposent immédiatement les armes".

Il exige qu'ils "se présentent aux autorités congolaises et à la MONUC (Mission de l'ONU en RDC, Ndlr) sans plus tarder et sans conditions préalables en vue de leurs désarmement, démobilisation, rapatriement, réinstallation et réintégration".

Le terme ex-FAR/Interahamwe désigne des rebelles hutus rwandais, pour la plupart regroupés au sein des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et qui ont participé au génocide rwandais de 1994. Ce génocide, essentiellement dirigé contre les Tutsis, a fait selon l'ONU environ 800.000 morts.

Le Conseil souligne que les mesures ciblées d'interdiction de voyager et de gel des avoirs imposées par plusieurs résolutions précédentes "sont applicables aux dirigeants" de ces groupes armés rwandais et menace "d'en étendre l'applicabilité" à d'autres membres de ces groupes.

Kinshasa s'efforce, avec le soutien de l'ONU, de mettre en oeuvre un plan visant à neutraliser les rebelles hutus rwandais présents dans l'Est, dont un regain d'activité a été observé ces dernières semaines dans les Kivu.

Les FDLR sont tellement bien implantées dans la région frontalière qu'elles administrent une dizaine de localités du territoire de Bunyakiri, dans l'est de la RDC, selon un collectif régional d'organisations de défense des droits de l'Homme.

"Ces combattants hutus rwandais ont désormais installé une armée, une police et des tribunaux qui siègent et infligent des peines aux populations", rapporte sur son site internet la Ligue des droits de la personne dans la région des Grands lacs (LDGL), basée à Kigali.

La résolution 1804 est "un avertissement supplémentaire" envoyé aux groupes armés rwandais en RDC, a déclaré à la presse l'ambassadeur de France à l'ONU, Jean-Maurice Ripert.

"S'ils ne désarment pas, ils doivent savoir que l'ensemble de la communauté internationale, unanime, et surtout les deux gouvernements du Congo et du Rwanda, sont d'accord pour travailler ensemble pour mettre en oeuvre une éventuelle politique de sanctions", a-t-il dit.

La résolution ne fixe pas de date butoir aux groupes armés pour obtempérer.

Agence France Presse

RDC: les groupes armés rwandais sommés de désarmer, menacés de sanctions.

AFP

13/03/08

 

NEW YORK (Nations unies), 13 mars 2008 – Le Conseil de sécurité de l'ONU a sommé jeudi les groupes armés hutus rwandais opérant dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) de déposer les armes, sous peine de sanctions supplémentaires.

Dans sa résolution 1804, rédigée par la France et adoptée à l'unanimité, le Conseil "exige que tous les membres des FDLR, ex-FAR/Interahamwe et autres groupes armés rwandais qui opèrent dans l'est de la RDC déposent immédiatement les armes".

Il exige qu'ils "se présentent aux autorités congolaises et à la MONUC (Mission de l'ONU en RDC, Ndlr) sans plus tarder et sans conditions préalables en vue de leurs désarmement, démobilisation, rapatriement, réinstallation et réintégration".

Le terme ex-FAR/Interahamwe désigne des rebelles hutus rwandais, pour la plupart regroupés au sein des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et qui ont participé au génocide rwandais de 1994. Ce génocide, essentiellement dirigé contre les Tutsis, a fait selon l'ONU environ 800.000 morts.

Le Conseil souligne que les mesures ciblées d'interdiction de voyager et de gel des avoirs imposées par plusieurs résolutions précédentes "sont applicables aux dirigeants" de ces groupes armés rwandais et menace "d'en étendre l'applicabilité" à d'autres membres de ces groupes.

Kinshasa s'efforce, avec le soutien de l'ONU, de mettre en oeuvre un plan visant à neutraliser les rebelles hutus rwandais présents dans l'Est, dont un regain d'activité a été observé ces dernières semaines dans les Kivu.

Les FDLR sont tellement bien implantées dans la région frontalière qu'elles administrent une dizaine de localités du territoire de Bunyakiri, dans l'est de la RDC, selon un collectif régional d'organisations de défense des droits de l'Homme.

"Ces combattants hutus rwandais ont désormais installé une armée, une police et des tribunaux qui siègent et infligent des peines aux populations", rapporte sur son site internet la Ligue des droits de la personne dans la région des Grands lacs (LDGL), basée à Kigali.

La résolution 1804 est "un avertissement supplémentaire" envoyé aux groupes armés rwandais en RDC, a déclaré à la presse l'ambassadeur de France à l'ONU, Jean-Maurice Ripert.

"S'ils ne désarment pas, ils doivent savoir que l'ensemble de la communauté internationale, unanime, et surtout les deux gouvernements du Congo et du Rwanda, sont d'accord pour travailler ensemble pour mettre en oeuvre une éventuelle politique de sanctions", a-t-il dit.

La résolution ne fixe pas de date butoir aux groupes armés pour obtempérer.

Agence France Presse

Albert Prigogine Ngezayo, Le Lion de Goma n’est plus.

El Memeyi Murangwa

13/03/08

gorilles_de_montagne.jpg

albert_ngezayo.gif

gorilla.jpg

    

 

   

 

 

 

 

 

Tout Goma n’en revient pas, mais hélas à Bruxelles, Paris, Londres, New York et Tokyo, les touristes et les amis de la nature sont inconsolables en apprenant l’assassinat d’Albert Prigogine Ngezayo Safari en pleine ville.  D’après nos sources, le Lion de Goma n’a pas été victime des braconniers, mais  bel et bien des militaires FARDC, commis à la protection des habitants de la ville de Goma, capitale touristique du Congo-Zaïre.

Continue reading

Cyprien Rwakabuba Shinga est mort ce matin.

El Memeyi Murangwa

10/03/08

 

 

rwakabuba_shinga.jpgL'honorable Cyprien Rwakabuba Shinga est mort ce matin à Kinshasa. Homme politique et grand entrepreneur, Mr. Rwakabuba Shinga a marqué la vie publique nationale congolaise. Dès l'accession du Congo à l'indépendance, il a été tour a tour ministre, sénateur, député, et membre du bureau politique du défunt MPR Parti-Etat, Il présida aussi la commission permanente de discipline à cause de son intégrité et son sens élevé de l’honneur. 
Leader remarquable dans la jeunesse catholique sous la colonisation belge, le jeune Rwakabuba né en 1934 débuta sa carrière politique en militant dans le CEREA (Centre de Regroupement Africain) qui avec le MLC/Lumumba forma le Cartel qui remporta les élections en 1960. Il deviendra ministre provincial de l'Education, avant d'être élu sénateur.  Visionnaire, il créa le groupe commercial RWACICO qui donna de l'emploi à plusieurs compatriotes au Kivu, au Katanga et à Kinshasa.

Rwakabuba Shinga c'est aussi une grande école qui a formé des nombreux leaders politiques.  Nombreux aujourd'hui se reconnaissent en lui. Il nous laisse une grande famille qui trouvera du réconfort auprès de l'Eternel qu'il aura servi jusqu'à son dernier souffle.

L'orgue vient de perdre son maître.   

Virunganews présente ses sincères condoléances à la famille.

copyright © 2008 Virunganews

Bunyakiri : les FDLR administrent une dizaine de localités.

Radio Okapi

06/03/08

 

Plusieurs sources sur place indiquent que depuis la fin de l'année dernière, des combattants hutus rwandais des FDLR tiennent l'administration dans une dizaine de localités de Bunyakiri, dans la province du Sud-Kivu. Ces derniers auraient installé une armée, une police et des tribunaux qui siègent et infligent des peines aux populations, rapporte radiookapi.net

Cette situation a été présentée à une délégation de la Monuc qui a séjourné dans cette région pendant deux jours. Parmi les localités sous contrôle FDLR, figurent Ekingi, Ramba, Manga, Katshiri et d’autres encore.

Un activiste des droits de l’homme de Bunyakiri témoigne : « Un réfugié ne peut pas se permettre d’ériger des tribunaux sur le territoire d’accueil. Dans ces entités là, les populations subissent toutes sortes violations de droits de l’homme : travaux forcés, notamment dans les champs de ces réfugiés. Les rares militaires congolais visibles n’osent même pas mettre le pied dans ces localités ».

Le chef de poste d’encadrement administratif de Bunyakiri reconnaît ces faits. La situation est très préoccupante, déclare-t-il. « Nous ne contrôlons pas administrativement les zones occupées par les FDLR pour des raisons de sécurité. Notre administration civile est absente dans ces zones, notre police aussi ainsi que nos forces militaires ».

Contacté sur cette question, le commandant militaire du groupe de combat de Bunyakiri atteste la complexité de la situation. Selon lui, il est difficile que les éléments FARDC demeurent en permanence dans toutes ces localités vu la grandeur de la région.

 

Radio Okapi