Nord-Kivu: calme précaire après trois jours d’affrontements.

AFP

24/11/07

 

fardc_en_patrouille.jpgGOMA (AFP) — Un calme précaire régnait samedi au Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), après trois jours de combats entre l'armée et des soldats insurgés ralliés à l'ex-général Laurent Nkunda que les forces régulières semblent décidées à désarmer de force.

"La situation est relativement calme ce matin", a déclaré à l'AFP le colonel Jean-Claude Mosala, commandant des Forces armées de RDC (FARDC) dans le secteur de Rugari, à 30 km au nord de la capitale provinciale Goma.

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RDC: l’ONU devra “assumer les conséquences” de son soutien à l’armée (Nkunda)

AFP

23/11/07

 

nkunda.jpgLe chef rebelle Laurent Nkunda a accusé la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monuc) d'avoir pris le parti de l'armée régulière dans sa "guerre" contre ses troupes et prévenu qu'elle devrait en "assumer les conséquences", dans un communiqué parvenu vendredi à l'AFP.

 

"La Monuc, jusque là perçue comme garante de la paix et du droit international dans notre pays et à ce titre facilitateur dans les conflits armés entre congolais, a pris la grave décision de prendre fait et cause pour les FARDC (Forces armées de RDC) en guerre contre le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP)", écrit Laurent Nkunda, chef de ce mouvement politico-militaire.

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PUBLIC STATEMENT OF THE NATIONAL CONGRESS FOR THE PEOPLE’S DEFENSE (CNDP)

CNDP

11/22/07

 

Public Statement from the CNDP Political Office: 

01.     Reliable sources in touch with MONUC and close to the high command of FARDC indicated that on 21st November 2007, a meeting took place at the MONUC headquarters in Goma, North-Kivu. It was a high level meeting bringing together the Commandant of MONUC forces, Division General BABACAR Gaye and the FARDC chief of staff, Lieutenant-General Dieudonné KAYEMBE with their respective close collaborators. 

02.     The decision taken in that meeting is judged by the CNDP as of heavy consequences with regard to the humanitarian crisis already underway for the populations in Masisi and Rutshuru particularly. On the other hand the heavy and unfortunate consequences foreseen by the CNDP are going to affect not only those populations but also the whole Province of Norh-Kivu as well as the whole country and the region in general. Indeed, from the outcome of that meeting it is clear that the United Nations Mission in the Congo (MONUC), up to now considered as the guardian of peace and respect of international law in the country, and as such a facilitator in the complex conflict, has decided to take part and sides with the FARDC in their war against the CNDP. The pretext argued by BABACAR for this extremist stand is that all peaceful means in solving the crisis haven been fully explored in vain. The CNDP is challenging this former French legionary to produce the slightest piece of proof of his claim, which shows nothing but bad faith. 

 

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COMMUNIQUE OFFICIEL DU CONGRES NATIONAL POUR LA DEFENSE DU PEUPLE (CNDP)

CNDP

22/11/07

 

La Direction Politique du CNDP rend public le communiqué dont la teneur suit : 

01.     Des sources crédibles proches de la MONUC et de l’Etat Major Général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo(FARDC) indiquent qu’hier mercredi 21 Novembre 2007, au siège du Bureau de la MONUC/Nord-Kivu à Goma, s’est tenue une réunion militaire du plus haut niveau impliquant d’une part, le Commandant-Force de la MONUC, le Général de Division BABACAR GAYE et d’autre part, le Chef d’Etat Major Général des FARDC, le Lieutenant-Général Dieudonné KAYEMBE ainsi que plusieurs de leurs collaborateurs respectifs. 

02.     Il est ressorti de cette réunion une décision que le CNDP juge lourde de conséquences pour la situation humanitaire de la population des territoires de Masisi et de Rutshuru en particulier et pour l’avenir de la Province du Nord-Kivu et de la République Démocratique du Congo, notre pays, en général. En effet, à l’issue de cette réunion, la Mission des Nations Unies au Congo (MONUC), jusque là perçue comme garante de la paix et du droit international dans notre pays et à ce titre facilitateur dans les conflits armés entre congolais, a pris la grave décision de prendre fait et cause pour les FARDC en guerre contre le CNDP. Le prétexte avancé par le Général BABACAR GAYE est que toutes les voies de la résolution pacifique de la crise auraient été épuisées. Pour sa part, le CNDP met au défi l’ancien légionnaire français d’apporter le moindre début de preuve de son assertion à l’évidence teintée de mauvaise foi.

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Oui ! JE LE DIS ET JE LE REPETE : « Peuple de l’EST de la RDC, reveillons-nous »

Cobramada Mwene Kabare

22/11/07

 

cndp_soldiers.jpgLa réponse militaire contre les troupes de Nkunda ne protège pas du danger que court la nation swahili de l’Est de la RDC de la présence prolongée des forces rwandaises FDLR-Interahamwe, elle l’accroît plutôt. C’est politiquement que toute la RDC doit être plus puissante. Sinon nous les enfants de l’Est de la RDC devront en tirer toutes les conséquences. Trop c’est trop. 

Le mois d’octobre dernier, le pouvoir de kinshasa avait décidé d’en découdre militairement avec les troupes du CNDP basés et opérant à l’Est de la RDC en engageant une “offensive finale” contre leurs positions dans le Nord-Kivu. Le coup de frappe  des forces des insurgés sur le terrain, comme on les appellent et l’offensive diplomatique du CNDP auront mis fin à cette équipée et introduit une nouvelle forme de negociation en vue de permettre une issue rapide au conflit.  La diplomatie américaine dans la demarche visant à chercher une solution rapide aux revendications posées par le CNDP du Général Laurent Nkunda révélent un peu plus toutes les erreurs d’appréciation accumulées par la communauté internationale présente sur le terrain  plusieures années. 

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Les FARDC ont fui devant les militaires du CNDP laissant Rutshuru entre les mains de l’ANC.

Kivupeace

21/11/07

 

rutshuru.jpg

C’est depuis 10heures GMT que la cité de Rutshuru-Centre, place forte du territoire de Rutshuru est contrôlée par les troupes de l’Armée Nationale Congolaise, branche militaire du Congrès National pour la Défense du Peuple, CNDP en sigle. La chute de cette importante entité du territoire de Rutshuru est une conséquence de la forte offensive menée depuis ce matin vers 4h30 par trois brigades FARDC, la 2ème, la 6ème et la 7ème appuyées par des éléments FDLR/Interahamwe et autres Mai-Mai contre les positions de l’ANC dans les localités de Rwankuba, de Matebe, Mugogo, Bunyereza et de Rumangabo au camp des gardes parc, offensive qui aurait tourné au vinaigre pour les forces dites régulières en faveurs de l’ANC, militaires du CNDP.

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RDC : L’ONU et les FARDC veulent liquider le CNDP avant l’application de l’accord de Nairobi.

Antoinette K. Kankindi

Navarre, 22/11/07

general_kayembe.jpgOn n'en a pas fini d'être surpris par les mille et un tour que prend le conflit régional qui se prépare à partir de l'Est du Congo avec force implication de l'ONU qui est sensée être un organisme de promotion de la paix. Il n'y a même pas encore deux semaines que la Tripartite+Un, dans ses efforts de canard un peu boiteux, avait réussi à identifier une fois de plus que seules les FDLR menaçaient la stabilité régionale. Elle avait même réussi à faire admettre aux diplomates congolais qu'il fallait absolument reprendre la résolution de les rapatrier. L'accord de Rome avait été plus précis, mais il a échoué grâce à la complicité que la MONUC et la RDC gardent avec ces forces génocidaires. En fait au lieu d'honorer cet accord déjà caduque, les deux partenaires ont armé avec une certaine consistance les FDLR. Et ces derniers mois ont vu l'intégration de ces forces au sein de l'armée congolaise prendre place plus intensément. Le déploiement militaire spectaculaire qui amène des milliers de contingents militaires et autant d'armes et munitions au long de la frontière entre la RDC, le Rwanda et l'Ouganda n'a pas cessé d'augmenter.

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Opération Turquoise: Une fiction qui dit la vérité.

 Colette Braeckman

10/11/07

 

Pour tourner « Opération Turquoise », Alain Tasma et Gilles Taurand, les producteurs de Canal plus et de Cipango, ont choisi les meilleurs décors, les meilleurs acteurs : les collines du sud est du Rwanda, des figurants qui jouaient le rôle qu’ils tenaient en 1994, du côté des victimes ou du côté des bourreaux et d’excellents acteurs français comme Bruno Todeschini dans le rôle du colonel Rambert. Le résultat est saisissant : avec réalisme et pédagogie, sans la moindre complaisance, ce téléfilm montre comment des soldats français, membres des troupes d’élite, ont débarqué au Rwanda le 22 juin 1994. Les uns ignoraient tout du pays mais la découverte des charniers ne tarda pas à les affranchir. Les autres avaient du Rwanda une connaissance très particulière: non seulement ils haïssaient Kagame et ses hommes mais surtout, voici moins d’un an, ils avaient formé soldats et miliciens, leur apprenant les techniques de tir, mais aussi l’efficace maniement des armes blanches…Débarquant au Rwanda alors que des centaines de milliers de Tutsis ont déjà été massacrés, tous ces hommes, ignorants, naïfs ou cyniques, partagent le même effarement : ils sont accueillis en libérateurs par des hommes dont les machettes dégoulinent de sang, ils découvrent que les « amis » qui débouchent des bouteilles en leur honneur sont responsables des pires crimes, ils cheminent sur des pistes jonchées de cadavres et les quelques Tutsis qu’ils découvrent leur crachent au visage.
La polémique suscitée en France par l’Opération Turquoise n’est pas éteinte :livres et colloques, accusateurs ou révisionnistes, se succèdent, les relations diplomatiques entre Paris et Kigali sont toujours rompues à la suite de l’inculpation de neuf responsables rwandais, accusés d’avoir mené l’attentat contre l’avion du président Habyarimana et à Kigali, la Commission d’enquête indépendante dirigée par l’ancien procureur Jean de Dieu Mucyo se prépare à publier ses conclusions sur l’implication de la France dans le génocide. C’est dire si les blessures saignent toujours : le Rwanda estime que la France, non seulement n’a jamais reconnu ses torts et demandé pardon, tandis qu’en France, les officiers qui ont participé à Turquoise se sont organisés pour ajouter les calomnies au déni de réalité…
Le film de Tasma, avec vigueur et vraisemblance, apporte une contribution importante à l’établissement de la vérité. Réalisé avec les conseils du journaliste Patrick de Saint Exupéry et illustrant en partie son témoignage, il relate des épisodes à la fois connus mais toujours incompréhensibles : le fait que, sur la colline de Bisesero, il a fallu trois longues journées pour que les Français reviennent porter secours à des Tutsis qu’ils avaient découverts par hasard (un délai mis à profit par les miliciens pour massacrer quelques fournées supplémentaires…), le fait que, pour cette opération « humanitaire », seules avaient été engagées des troupes de combat, GIGN et forces spéciales…. Le film donne aussi une information inédite, il montre comment, dans les environs de Butare, un convoi français tomba dans une embuscade tendue par le FPR. Une humiliation jusqu’à présent demeurée « secret militaire », tu par la France, respecté par Kigali et on ne saura jamais si des Français furent alors faits prisonniers ni comment ils furent libérés….
« Opération Turquoise » illustre bien les complicités et les ambigüités de l’engagement français au Rwanda. Cependant, son souci de rendre la complexité de la situation, de camper plusieurs acteurs illustrant toutes les facettes de la tragédie risque de le rendre peu lisible aux yeux du grand public, qui ne retiendra que le souvenir de militaires chargés d’une mission ambiguë, jetés dans une tragédie qui les dépasse et dont ils ne comprennent pas la trame. D’autant moins qu’à part quelques allusions au président Mitterrand et à François Sarkozy, qui était à l’époque le porte parole du gouvernement, sont épargnés ceux qui, en définitive donnaient des ordres aux militaires, c’est-à-dire les responsables politiques…

 

 

Le Soir en ligne

RDC: Refus de la précarité constitutionnelle.

Freddy Mulongo

20/11/07

 

train_congolais.jpgComment les députés à la double voire triple et quadruple nationalité, en sursis, sauvés par un moratoire dont les Congolais attendent toujours le résultat, peuvent-ils décider de changer la constitution? Comment les sénateurs dont la majorité avaient échoué au vote direct, qui ont acheté leur maroquin sénatorial auprès des députés provinciaux peuvent-ils changer une constitustion voté par référendum par les congolais le 18 decembre 2005 ? Comment se taire face à la fourberie des candidats déguisés en " indépendants " qui en fait étaient de l'Alliance de la Majorité Présidentielle, comment accepter qu'ils puissent décider la révision de la constitution, non pas pour le bonheur de la population congolaise mais pour eux-mêmes ? Pourquoi Louis Michel, le controversé commissaire européen, qui aime la République Démocratique du Congo plus que les Congolais eux-mêmes demeure silencieux ? Lui qui s'ést écrié devant les caméras et micros du monde entier, que la démocratie en RDC, c'est son oeuvre ! Pourquoi Louis Michel ne s'offusque pas qu'on veuille réviser " sa " constitution qui n'a même pas deux années d'existence?

Les députés à la double,triple nationalité ne devraient-ils pas se soucier de la manière dont voyagent leur compatriotes au lieu d'exercer un tripatouillage constitutionnel en moins de deux ans d'élections ?

Tripatouillage constitutionnel

Sur 47 années d' " indépendance " de la République Démocratique du Congo près de la moitié se sont deroulées en des périodes de transition. La loi fondamentale relative aux structures, promulguée par le Roi Baudoin le 19 mai 1960 ne devait pas aller au délà du 30 juin 1964. La constitution du 1er août 1964- dite " Constitution de Luluabourg ", définit un Etat fédéral au régime parlementaire, le multipartisme et un parlement à deux chambres. Elle fut redigée par une commission présidée par Joseph Iléo. Cette commission constitutionnelle était composé de Marcel Lihau, secrétaire général et plusieurs jeunes universitaires: Etienne Tshisekedi, Barthélemy Dipumba, Albert Mpase, Paul Muhona, Henri Takizala…La constitution du 24 juin du 1967 ou la constitution de la Deuxième République dite aussi constitution révolutionnaire, définit un Etat unitaire au régime présidentiel, deux partis politiques et un parlement monocaméral c'est-à-dire une seule Assemblée nationale. Cette constitution va asseoir la didacture mobutienne, avec son Parti-Etat. Elle fut amendée en août 1974, revisée le 15 février 1978, revisée le 19 février 1980 puis amendée en avril 1990. La constitution de transition d'avril 1994 a été redigée par la conférence Nationale Souveraine (CNS) en avril 1992. Signalons le décret-loi de mai 1997 signé par M'zée Laurent Désiré Kabila, l'acte constitutionnel de la transition de novembre 1998. La constitution de transition d'avril 2003 était encore en vigueur jusqu'à ce que le projet de constitution soit adopté les 18 et 19 decembre 2005. C'est cette constitution qui régit la République Démocratique du Congo depuis sa promulgation en février 2006.

310 députés AMP contre la population congolaise?

Même si les constitutionnalistes congolais n'ont pas redigé la constitution actuelle. Cette dernière a été plébicitée par la population congolaise avec large majorité 83,4% par 25 millions de Congolais lors du référendum du 18 et 19 decembre 2005. Pourquoi ne pas respecter la volonté du peuple congolais? Les députés dont le mandat a été invalidé par la Cour Suprême de Justice voient d'un mauvais oeil l'indépendance du pouvoir judiciaire. Concernant la justice, la constitution actuelle affirme quelques valeurs fortes: " le pouvoir judiciaire est indépendant de l'exécutif et du législatif; il ne peut être crée aucun tribunal d'exception; les magistrats du siège sont inamovibles ". La révision d'une constitution ne se fait pas d'une manière intempestive. Les pétitionneurs AMP voudraient ouvrir la boite de pandore avec les articles 110, 152, 197 ignorant les autres articles de la constitution dont certains posent aussi problème. Les pétitionneurs voudraient que lorsque prend fin une fonction incompatible avec le mandat de député national ou Sénateur ( ministre, pdg) que ce dernier puisse regagner son siège au Parlement renvoyant ainsi son suppléant hors de l'hémicycle art.110. Les pétitionnaires estiment que l'art.152 doit être revisé pour deux options la première consiste à faire du Président de la République, membre du conseil supérieur de la magistrature, le ministre de la justice et même la société civile. La seconde, eviter l'aspect corporatiste du conseil supérieur de la magistrature et reduire le nombre de ses membres. Quant à l'art.197, les députés provinciaux élus au suffrage universel doivent bénéficier d'une immunité au même titre que les députés nationaux pendant la durée de leur mandat.

Attention aux lobbyistes

L'initiative du 4 juillet 2007, l'oeuvre du député national Tshibangu Kalala membre du PDP-AMP, qui a réçu le soutien de 310 députés, n'est pas à prendre à la légère. Le dialogue intercongolais de Sun-City en Afrique du sud, nous a donné la formule 1+4, un gouvernement des composantes et entités, prime aux seigneurs de guerre de tous bords. Formule que seule la République Démocratique du Congo a expérimenté, qui n'existe nul part au monde. Au libéria par exemple, les seigneurs de guerre ont été formellement interdits de participer aux élections, ce qui n'est pas le cas pour notre pays. Lorsque les députes qui veulent noyauter le conseil supérieur de la magistrature parlent d'intégrer la socièté civile dans cette institution, de quelle socièté civile parlent-ils ? Celle de Bahati Mukwebo, la socico ( la Société civile Congolaise) qui est en plein dans l'Alliance de la Majorité Présidentielle ? Durant la transition nous avons connu 5 institutions dites citoyennes: la Commission électorale indépendante; l'Observatoire nationale des droits de l'homme; la Haute Autorité des Médias; la Commision vérité et reconciliation, la Commision éthique et pour la lutte contre la corruption. La majorité d'entre elles n'ont pas répondu aux attentes des congolais si ce n'est à leurs lobbyistes.

Prenons le cas de la Haute Autorité des Médias: malgré les deux séminaires organisés avec les professionnels des médias au centre Bondeko à Limeté et un autre plus restreint à l'Agence Congolaise de Presse. La loi organique de la HAM est celle qui a été préconisé par son lobbyiste , Institut Panos de Paris. Les amendements des professionnels des médias n'ont jamais été pris en compte, ils n'ont été que les dindons de la farce de tous ces séminaires organisés. Lorsque la HAM est devenue un taureau-fou donnant des coups des cornes à la liberté d'expression, et à la liberté de presse Panos Paris n'a jamais levé son petit doigt pour l'arrêter. Car dénoncer la prédation de la HAM, c'était toucher au financement de l'Union européenne donné à, l'Institut Panos qui redistribuait à la HAM . La question que les congolais doivent se poser est : qui est derrière cette volonté de réviser la constitution? Des lobbyistes ou simplement les députés de l'AMP? Les lobbyistes ont pour option de justifier leur financement, ils sont prêts à tout; quant aux députés de l'AMP, ils veulent garder le pouvoir à tout prix. Qui va financer la revision constitutionnelle proposée par les députés AMP ? Les Congolais ou les Ong lobbyistes?

Les Ong internationales fonctionnent avec un principe de base: elles créent un problème. Ensuite, elles s'arrangent pour blâmer d'autres personnes; elles s'assurent que les médias dont elles ont le contrôle reportent le problème sous forme de propangande mensongère et erronnée afin de manipuler l'opinion publique de sorte qu'elle voie le problème comme eux veulent afin qu'elle réagisse. Elles proposent une solution qui est en fait le but qu'elles visent pour asseoir le système de spoliation, prédation qu'elles veulent. En un mot les Ong lobbyistes sont souvent des sapeurs pompiers -pyromanes, elles créent le problème pour se faire passer pour des secouristes-bienfaiteurs. Les péripeties de l'Arche de Zoé au Tchad prouvent à dessein que les lobbyistes ne reculent devant rien y compris de " voler " les enfants dont les parents sont vivants les faisant passer pour des orphelins.

L'affaire de 315 magistrats revoqués

La justice congolaise a toujours été l'enfant pauvre dans notre pays. Sous la défunte deuxième République , nous avons connu la justice de " ndeko ya " dont l'une de conséquences néfastes est le divorce entre la population congolaise et sa justice. Le 6 novembre 1998, sous l'Afdl, 315 magistrats de Kinshsasa ont été abitrairement revoqués pour " moralité douteuse, corruption, desertion, incompétence, comportement contraire aux devoirs de leur état ". Les magistrats Congolais sont-ils seuls à qui on peut reprocher ces griefs? les politiques congolais sont-ils des anges blancs? La constitution actuelle imprime l'indépendance du judiciaire face à l'éxecutif et le legislatif. C'est une chance pour la démocratie naissante en République Démocratique du Congo. Cette indépendance doit être préservée pour la bonne marche du pays.

Conditions pour la révision constitutionnelle

Pays post-conflit, la République Démocratique du Congo a d'abord besoin d'un gouvernement central- fort, compétent et responsable qui travaille pour le bien être de sa population, un gouvernement qui garantie la sauvegarde de l'intégrité territoriale et la souveraineté de la République Démocratique du Congo. Le peuple a besoin de vivre dans la paix, condition du développement, d'une armée nationale républicaine, d'une police efficace…

Deux conditions sont nécessaires pour une révision de la constitution:

. Que les élections en République Démocratique du Congo soit financées à 100% par les Congolais eux-mêmes. Que Louis Michel et " sa " communauté européenne ne se substituent plus à la volonté des Congolais.

. Que les élections se fassent selon la pyramide renversée telle que préconisaient les Congolais: qu'on commence par les chefs de secteurs et conseillers, les bougmestres et conseillers municipaux, les chefs des districts et conseillers, les gouverneurs, les députés provinciaux, les députés nationaux et sénateurs, le Président de la République. La revision de la Loi fondamentale ne doit jamais se faire à la criée, ni par les Sénateurs qui ont acheté leur maroquin sénatorial, encore moins par les députés à la double, triple nationalité qui se sont présentés aux élections en candidats indépendants cachant au peuple leur vraie indentité.

Nous ne pouvons qu'encourager et soutenir l'initiative citoyenne de nos confrères de CEBS, jean -Bedel Iyoka, Bijou Ndodji et Jean Clément Kanku qui viennent de lancer une campagne populaire de collecte des 100.000 signatures pour barrer la route aux révisionnistes députés AMP. Cette initiative citoyenne devrait gagner nos villes, villages, provinces pour éviter une fois pour toute le tripouillage constitutionnel en République Démocratique du Congo.

 

 

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La guerre est à la porte de la ville de Goma.

Kivupeace

21/11/07

 

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C’est depuis plusieurs jours que du matériel lourd et des hommes des troupes débarquent dans la ville de Goma en provenance de Bukavu via le Lac Kivu, de Kisangani par l’aéroport de Goma et par la route de Walikale. Des signes qui ne trompent pas sur des préparatifs avancés de la guerre dans la ville de Goma; surtout que l’on sait que cet arsenal est positionné aux alentours de la ville comme pour barrer la route aux insurgés de l’ANC. Des chars de combats sont récemment arrivés à Goma en provenance de la Tanzanie par le port d’Uvira au Sud-Kivu. Ces engins de la mort, après avoir défilé sur les artères de la ville au vu et su des habitants, reçoivent un dernier coup de balai avant que ces monstres ne crachent du feu sur la population de la province touristique du Nord Kivu à la grande satisfaction de leurs élus retirés à Kinshasa. Le président de la République Joseph KABILA KABANGE a pris l’initiative de recommencer les hostilités foulant au pied les recommandations en l’unanimité de la Communauté Internationale et de G.W.Bush pour une solution négociée au conflit qui oppose le gouvernement congolais au CNDP de Laurent NKUNDA. Il a présidé en date du 13 novembre 2007 une réunion du Conseil Supérieur de  la Défense axé essentiellement sur la situation sécuritaire à l’Est du Pays.

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