Kabila seeks US help for DRC army.

By Mark Doyle
BBC world affairs correspondent
26/10/07

The military situation in DR Congo will be a key topic of discussion at talks between US President George W Bush and Congolese President Joseph Kabila.

US officials said Mr Kabila is due in the US with a large delegation.

The Congolese president is also expected to visit the headquarters of a big US mining company in Arizona.

The US sees DR Congo as an important ally in Africa.

A senior US diplomat, William Swing, has headed the big United Nations peacekeeping force there for several years, and the US has made large financial contributions to the UN force.

Security

US officials said that at their White House meeting Presidents Bush and Kabila would discuss "security sector reform" in DR Congo.

This could mean, primarily, the progress of the war in the east of the country and the role the US might play there.

Forces loyal to President Kabila have recently deployed around the positions of the breakaway general Laurent Nkunda who has so far refused to integrate his most effective soldiers into a coalition national army.

President Kabila has told loyal troops they have "a green light" to prepare for the disarming of General Nkunda's men, although the main attack has yet to be launched.

The senior US official on African Affairs, Jendayi Frazer, told the Senate Foreign Relations Committee this week that the US was considering direct military training for parts of the Congolese army to improve its capacity to deal with what she called "negative forces".

Mines

On his trip to the US, President Kabila will also be talking to US business leaders attracted by DR Congo's rich mineral resources.

US officials said he would be travelling to the state of Arizona to talk to a copper mining company, Phelps Dodge.

The company has what it describes as one of the largest, highest-grade undeveloped copper and cobalt concessions in the world in DR Congo's southern province of Katanga.

 

BBC News.

Kabila forces blamed for killings.

BBC News

25/10/07

 

Amnesty International says security groups linked to the president of the Democratic Republic of Congo are guilty of human rights abuses.

The human rights organisation says the Presidential Guard and the Special Services Police committed murder, rape and torture with impunity.

Most of the abuses took place after last year's presidential elections.

The government said then it had to deal firmly with widespread insecurity caused by armed opposition supporters.

The BBC's world affairs correspondent Mark Doyle says the immediate post electoral period in DR Congo, at the end of last year and the beginning of this, was fraught with tension.

In its report Government-backed agents of torture and death in DRC, Amnesty notes that there was a climate of violence, with armed clashes between groups loyal to President Joseph Kabila and supporters of the defeated opposition candidate, Jean-Pierre Bemba – who was contesting the result of the presidential election.

Amnesty notes that Mr Bemba's men were also accused of abuses, but his forces were defeated militarily and subsequently disbanded.

'Bodies dumped'

The report concentrates on abuses by the Presidential Guard and the Special Services Police, both closely connected with President Kabila, and calls on him to bring them to justice.

Amnesty says there are credible allegations of extrajudicial executions at the Republican Guards' base in Camp Tshatshi on the banks of the River Congo.

It says bodies were found in the rapids a short distance downstream from the camp.

The report also documents the leading role taken by the Special Services Police in the arrest and torture of scores of supposed political opponents of President Kabila's ruling party.

"People have been targeted by the security forces simply because they share the same ethnicity as Jean-Pierre Bemba," said Erwin van der Borght, director of Amnesty's Africa programme.

The report says some of these people are still being held, including one woman who says she was raped by numerous policemen and requires medical attention.

Amnesty concludes that far from protecting the people of DR Congo, the state security services remain agents of torture and death.

Mr van der Borght said it was crucial to reform the police and he called on Mr Kabila "to ensure all government and armed opposition forces are integrated into one politically-neutral and accountable entity that operates within Congolese and international human rights law".

The report has been published as President Kabila undertakes an official visit to the United States, where he is expected to have a meeting on Friday with President George Bush.

 

 

BBC News

L’Angola présidera la réunion de l’UA à Addis Abeba sur la situation en RDC.

Xinhua

25/10/07

 

LUANDA — Le ministre angolais des Affaires étrangères Joao Bernardo de Miranda a quitté Luanda mercredi après-midi pour Addis Abeba, capitale de l'Ethiopie, où il présidera jeudi une réunion du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA), spécialement convoqué pour examiner la situation en République démocratique du Congo (RDC).

La réunion de ce jeudi verra la participation des ministres des A. E. des pays membres du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, à savoir l'Angola, l'Algérie, le Nigeria, l'Ethiopie et le Gabon.

S'exprimant devant la presse à l'aéroport international de Luanda, M. Joao Miranda a indiqué que la réunion, comme celle tenue lundi dans la capitale angolaise Luanda par la troïka de l'organe politique de Défense et de Sécurité de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), visait à chercher les moyens de contribuer à trouver une solution rapide à la crise dans l'est de la RDC.

Il a ajouté que la situation das cette région était extrêmement difficile et explosive, car il y a différents groupes armés se battant mutuellement, ce qui rend la situation quasiment incontrôlable.

Le ministre angolais des A.E. a réitéré l'appel lancé lundi à la communauté internationale pour qu'elle viennent en aide aux victimes des hostilités dans l'est de la RDC.

La réunion de jeudi verra la participation des ministres des A. E. des pays membres du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, à savoir l'Angola, l'Algérie, le Nigeria, l'Ethiopie et le Gabon.

 

Xinhuanet

Vers une surveillance commune de la frontière entre la RDC et le Rwanda.

20 Minutes

25/10/07

 

Le chef des Forces armées de République démocratique du Congo (FARDC) a déclaré jeudi avoir envoyé la veille des officiers congolais rencontrer leurs homologues rwandais à Gisenyi (Rwanda) pour mettre en place une surveillance de la frontière entre les deux Etats.

"J'ai envoyé une mission officielle hier à Gisenyi, conduite par le général Vainqueur Mayala (chef des FARDC au Nord-Kivu, est), pour rencontrer la Division ouest des forces rwandaises", a déclaré le général Dieudonné Kayembe, au cours d'un point presse à Goma, capitale du Nord-Kivu et limitrophe de la cité rwandaise de Gisenyi.

"Je suis venu à Goma non seulement désigner les officiers qui feront partie du mécanisme de vérification conjoint (de la frontière) mais aussi établir les règles de fonctionnement de ce mécanisme", a-t-il poursuivi.

Le général Kayembe a précisé que cette rencontre s'était effectuée dans le cadre de rencontres régulières entre pays membres de la "Tripartite Plus" (RDC, Rwanda, Ouganda et Burundi).

"D'ici le 31 octobre, je serai à Bunia (Ituri, district congolais frontalier de l'Ouganda) pour établir le même mécanisme avec l'Ouganda, puis à Uvira (Sud-Kivu, région congolaise frontalière du Burundi) pour faire la même chose avec le Burundi", a-t-il ajouté.

La commission "Tripartite Plus" veille depuis 2004, avec la coopération des Etats-Unis, à maintenir un dialogue entre ces pays, tous anciens belligérants et acteurs majeurs de la dernière guerre sur le sol congolais (1998-2003).

Lors de leur dernière rencontre en RDC début octobre, les chefs des armées des quatre Etats avaient décidé de "formaliser les réunions des commandants d'unités frontalières des différents niveaux de commandement, afin de gérer les incidents frontaliers".

Cette coopération renforcée vise à neutraliser des groupes armés encore actifs dans la région des Grands Lacs africains, notamment dans l'est de la RDC où sont installés quelque 6.000 rebelles hutus rwandais – dont certains ont participé au génocide rwandais de 1994, essentiellement dirigé contre la minorité tutsie.

A Goma, le général Kayembe a aussi appelé tous les soldats dissidents congolais à désarmer sans délai et sans condition.

Le Nord-Kivu est depuis la fin août le théâtre d'affrontements entre FARDC, qui ont massé quelque 20.000 hommes dans la province, et environ 5.000 soldats insurgés ralliés au général déchu Laurent Nkunda.

Cet ex-officier tutsi congolais accuse les FARDC d'être appuyées par des rebelles hutus rwandais, ce que le général Kayembe a une nouvelle fois démenti jeudi, rappelant que ces combattants étrangers devaient "tous désarmer et rentrer chez eux".

De leur côté, les rebelles hutus rwandais accusent régulièrement Kigali d'appuyer militairement Nkunda, ce que le régime rwandais dément tout aussi régulièrement.

20 Minutes

Exactions contre l’ethnie de Bemba: Amnesty dénonce des abus contre les ressortissants de l’Equateur

La Libre

25/10/07

 

amnesty_international.jpgAmnesty international (A.I.) diffuse ce jeudi un rapport sur le Congo (à l'exception du Kivu, objet d'un rapport à venir) qui lance un cri d'alarme au sujet de la pratique du meurtre et de la torture par des agents de l'Etat.

Si l'organisation humanitaire stigmatise le fait que "virtuellement toutes les agences de sécurité exercent les pouvoirs d'arrestation et détention et ont leurs propres centres de détention", elle épingle plus particulièrement deux services : la Direction des renseignements généraux et services spéciaux de la police (DRGS, plus connu sous le nom de son quartier général, Kin-Mazière) et la Garde républicaine, garde prétorienne du président Kabila.

Le constat de la violence et de l'impunité de ces services est tiré de l'analyse des violations des droits de l'homme commises durant et après la campagne électorale (2006-07).

Les deux services mentionnés ont arrêté et torturé des personnes parce qu'elles avaient la même ethnie (Ngbaka) ou origine régionale (l'Equateur) que l'opposant Jean-Pierre Bemba. "Ces arrestations et détentions arbitraires se poursuivent à Kinshasa", précise A.I.

Agents de torture et de mort

"Loin de protéger la population" congolaise, "les services de sécurité de l'Etat demeurent des agents de torture et de mort".

L'organisation souligne que la garde de Bemba, la DPP, s'est elle aussi rendue coupable de violations des droits de l'homme. A.I. étudie les combats qui ont opposé l'armée à la DPP en mars dernier, faisant "600 morts", dont un grand nombre de civils, et qui furent suivis de nombreuses arrestations, dont des enfants des rues (certains sont toujours détenus sans avoir jamais été inculpés). La DPP s'en est alors prise à des membres du parti du président Kabila, le PPRD, tandis que les forces loyales à ce dernier s'en prenaient aux ressortissants de l'Equateur, dont un nombre important ont été victimes d'exécutions extra-judiciaires.

L'insécurité créée par les services de sécurité, analyse A.I., est due au fait que certains de ceux-ci "continuent à servir des intérêts politiques particuliers et à agir hors du cadre de la loi".

Pour l'organisation, deux facteurs empêchent une amélioration. D'abord la lenteur du processus de réforme du secteur sécuritaire, mené par Kinshasa avec l'aide internationale (notamment belge) et la médiocrité de ses programmes de formation. Ensuite "la culture institutionnelle de permissivité envers les violations des droits de l'homme ".

Selon Amnesty "des mesures urgentes sont nécessaires pour placer les services de sécurité sous le contrôle effectif et transparent de l'Etat". Les priorités sont la réforme de la police (dont les violations des droits de l'homme ont commencé à dépasser celles de l'armée) et sa soumission aux autorités civiles, avec des lignes de commandement claires; l'envoi de la Garde républicaine (garde présidentielle) au processus de brassage, comme les autres unités de l'armée et la limitation de ses activités à la protection du chef de l'Etat; l'introduction de mécanismes de contrôle indépendants des forces de sécurité.

La Libre

Général Kayembe : « La situation militaire actuelle au Nord Kivu est satisfaisante »

Radio Okapi

25/10/07

 

Le chef d’état major général des FARDC, le général Kayembe et le général Babaye Gaye de la Monuc ont tenu ce jeudi à Goma une conférence de presse au cours de laquelle ils ont évoqué les questions sécuritaires de la province du Nord-Kivu, rapporte radiookapi.net

Selon le chef d’état major des FARDC, la situation militaire actuelle est satisfaisant, précisément à Rutshuru et à Masisi. Pour preuves, depuis la prorogation de l’ultimatum accordé aux combattants pour entrer dans le processus de brassage, au moins 1 000 éléments se sont déjà rendus, a-t-il souligné . Il s’agit de 250 combattants de Laurent Nkunda et de 800 hommes de la brigade Maï-Maï du commandant Jackson. Le général Kayembe a réitéré l’appel aux groupes armés indistinctement de laisser leurs combattants rejoindre le brassage. Par ailleurs, évoquant les relations avec l’armée rwandaise, le chef d’état major de l’armée congolaise a indiqué qu’une équipe des officiers congolais s’est rendue mercredi à Kigali dans le cadre du mécanisme de vérification des frontières communes. Il n’a pas confirmé la rumeur sur les infiltrations rwandaises sur le territoire congolais pour appuyer les troupes de Laurent Nkunda.

Pour sa part, le général Babacar Gaye a regretté le fait qu’aucun combattant n’ait encore rejoint le centre de regroupement ouvert par la Monuc à Kirolirwe. Il a déclaré néanmoins qu’il ne perd pas espoir que, comme l’a promis Laurent Nkunda lui-même, ce centre accueillera des combattants pour le brassage.

 

Radio Okapi

RDC: Série noire à Butembo.

Kivupeace

25/10/07

 

butembo.jpgL’histoire réunit tous les ingrédients d’une série noire, dont les dénouements arrivent toujours à l’arrestation du criminel après avoir passé au peigne fin tous les mobiles et interrogé tous les suspects potentiels. Seulement l’histoire ne se passe pas dans un roman d’Agathe Christie ni dans un film de Derick mais à Butembo au Quartier Matanda, cellule Maimirwa  au numéro 6. Il est 21h lorsque voulant rentrer chez lui, feu MUHINDO Bitehe, est abattu à bout portant par des hommes armés non autrement identifiés qui n’emporteront rien  prenant soin de s’enquérir que le commerçant git bel et bien dans son sang qui se vidait à travers les dizaines des plaies laissées par les balles. En véritable polar digne de ce nom, le forfait a été exécuté par des professionnels qui n’ont laissé aucune trace, la sentinelle n’ayant même pas eu le temps d’ouvrir  la porte et d’apercevoir les ombres se fondre dans la nuit macabre.Il est mort  laissant derrière lui 10 enfants et une veuve.  

A  l’âge où l’on prend la retraite, ce commerçant, agriculteur et fermier a passé toute sa vie à travailler dur pour laisser un héritage à sa progéniture nombreuse dans un pays où  le service social n’existe pas. Qu’estce qui manque à la série noire? L’absence d’enquêteurs qui sont venus avec un grand retard, le matin à 10h00, sans aucun matériel de prise d’empreintes te digitales, inexistant au Congo,  ils ont été chassés par une foule d’étudiants en colère pour exprimer leur ras le bol devant la montée de l’insécurité montante dans cette ville de Butembo. Le maire de la ville de Butembo n’a pas échappé à la colère de la population qui a perdu un homme de développement, un père pour toute la population, un exemple pour le dynamisme de la Cité de Butemebo. Le maire de la ville ligoté et obligé de rester à côté du cadavre, est accusé d’être complice   de cette insécurité qui vient d’emporter plus de quatre  personnes ressources dans les villes de Beni-Butembo. Qui aurait tué Kambale Kisonia? Qui a tué MUHINDO BITEHE? Quel est le mobile de ce crime ? MUHINDO ne s’est jamais intéressé de la politique, un homme de paix qui s’occupait plus de ses champs et de ses affaires. Est-il mort par jalousie d’autres commerçants non contents de l’ascension   de cet homme de Dieu?  Il est mort, il n’a pas vu ses assassins. Une chose est certaine, l’intolérance a élu domicile dans cette partie de la république.


En attendant que nous soyons inscrits à l’école de la démocratie, pour apprendre le débat, la tolérance, nous demandons
aux congolais de respecter les vies et de savoir qu’une vie en vaut une autre.

 

 www.kivupeace.org

RDC: L’argent de la discorde.

Kivupeace

25/10/07

 

francs_congolais.jpgLe Président de la République Joseph KABILA vient de séjourner à deux reprises au Nord Kivu à l’espace d’un mois seulement. Dans ces valises, des millions des francs congolais pour capturer le Gén. Dissident Laurent NKUNDA MIHIGO. Combien a-t-il mis en jeu pour que tous les spécialistes mis à la trousse du Général lui remettent la tête d’un NKUNDA et de ses acolytes? Personne ne le sait, c’est leur secret à eux. Celui qu’il recevait lui promettrait qu’il était le
seul capable de lui ramener la tête du Général Laurent NKUNDA MIHIGO et il sortait avec une mallette pleine des Francs congolais.

Le député DUNIA Bakarani, seul porte parole attitré et autoproclamé de la communauté Tutsi a empoché plus de 75000US Dollar qu’il distribue à compte goutte. Voilà qu’au moins il se rend utile car depuis qu’il a été élu au parlement, son électorat ne l’a jamais vu levé un seul doigt, il se fait un bon prétexte pour redonner une santé à ses affaires. Quant au Président de la République, il attendra longtemps avant de recevoir la tête de son NKUNDA.

Certains officiers qui avaient reçu de cet argent commenceraient à payer :  Le Colonel Smith Gihanga, commandant des opérations militaires  du front de Rutshuru serait aux arrêts depuis hier avec ses deux adjoints SAFARI et ZAIRE. Motif, le revers subit sur ces deux fronts : Les FARD  ont perdu le Camp de Rumangabo avec tout l’arsenal qu’il y avait dedans. La cité de Rugari est tombée  entre les mains des militaires du CNDP qui ont fait subir une perte lourde en hommes, plus de 150 militaires dont deux majors et sans compter les blessés de guerres.

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RD Congo: les forces de sécurité gouvernementales liées aux tortures selon Amnesty

Dépêche AFP

25/10/07

 

L'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International a appelé jeudi, dans un rapport, le gouvernement de la République du Congo à enquêter sur les accusations de tortures et tueries portées à l'encontre des forces de sécurité gouvernementales.

Amnesty concentre son attention sur les violences commises à Kinshasa en marge des élections de 2006, considérées comme les premiers scrutins libres et démocratiques en 41 ans dans l'ex-Zaïre.

L'organisation, basée à Londres, pointe du doigt la Garde républicaine (GR) et la Direction des renseignements généraux et services spéciaux de la police (DRGS) pour des attaques menées contre des opposants du président Joseph Kabila.

"De nombreuses personnes ont été ciblées par les forces de sécurité simplement parce qu'elles partagent la même origine ethnique que Jean-Pierre Bemba, le principal opposant politique de Kabila pendant ces élections", a déclaré Erwin van der Borght, responsable du programme Afrique d'Amnesty.

"Nombre d'entre elles sont encore emprisonnées sans avoir été inculpées ni être passées en procès", a-t-il affirmé. Les chercheurs d'Amnesty ont aussi rapporté des cas de "torture et mauvais traitements" en prison, a-t-il indiqué, soulignant: "En conséquence de cela, le climat d'intimidation et de peur à Kinshasa s'est intensifié".

Le rapport met également en cause la Garde républicaine pour des violations des droits de l'Homme lors des combats meurtriers de mars 2007, qui ont causé, selon Amnesty, la mort d'environ 600 personnes.

Il implique de même les fidèles de Jean-Pierre Bemba, qui séjourne au Portugal depuis le 11 avril, pour des abus des droits de l'Homme à la même période.

Amnesty appelle donc le gouvernement à accélérer ses efforts pour créer une armée, une police et des services de renseignements représentatifs des diverses composantes de la société, afin de résoudre ces problèmes.

L'organisation demande aussi que des mesures soient prises pour mettre fin à "une culture institutionnelle permissive au regard des violations des droits de l'Homme", due selon elle à la désorganisation des systèmes judiciaire et policier.

"De nombreuses forces de sécurité continuent à servir des intérêts politiques et c'est au coeur du manque de confiance ressenti par la plupart des Congolais", a estimé M. van der Borght.

Amnesty a cependant salué certains "récents développements bienvenus" en ce qui concerne la protection humanitaire, avec l'établissement de comités provinciaux chargés d'établir la véracité ou non des accusations de violations des droits de l'Homme à l'endroit des services de sécurité.

Ce rapport intervient deux jours après des conclusions alarmantes d'Human Rights Watch (HRW), qui a dénoncé des crimes "épouvantables" perpétrés contre des civils au Nord-Kivu (est) et exhorté Kinshasa et l'ONU à favoriser une solution politique à la crise.

Foyer de rébellions ayant déjà plongé à deux reprises l'ex-Zaïre dans la guerre (1996-97 et 1998-2003), le Nord-Kivu est depuis fin août le théâtre d'affrontements entre l'armée régulière, des troupes dissidentes ralliées à l'ex-général tutsi congolais Laurent Nkunda, mais aussi des milices locales Maï Maï et des rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), tous deux hostiles à Nkunda.

 

AFP