Kä Mana
27/05/08
J’ai appris l’arrestation du sénateur Jean-Pierre Bemba au petit matin du dimanche 25 mai, sur les antennes de RFI. Comme si je ne voulais pas croire mes oreilles ni prêter foi à une information pourtant fiable diffusée par une radio internationale que j’écoute chaque matin, je fus envahi par une fureur soudaine, complètement irrationnelle. Un sentiment d’orage où la révolte, dlindignation et l’envie de protester, me plongeaient dans une colère de cyclone, alors que j’avais toujours nourri jusque-là une attitude de distance froide par rapport au destin politique du chef du MLC et à ses choix souvent contestables.
Sur le champ, je n’ai pas saisi le sens de cette fureur et de cette colère en moi. Je n’ai même pas cherché à me dégager de l’emprise incompréhensible que ce que je venais d’entendre exerçait sur tout mon être. Je sentais tout simplement que la nouvelle que je venais d’entendre était d’une extrême gravité et que notre pays subissait une sorte de tremblement de terre politique de la plus haute magnitude.