RFI
15/10/07
L’ultimatum donné à Laurent Nkunda a expiré hier soir. Kinshasa avait laissé jusqu’au 15 octobre aux hommes du général pour rejoindre l’armée régulière et se rendre aux opérations de brassage. Hier, Laurent Nkunda a réaffirmé qu’il n’accordait aucune importance à l’ultimatum, et qu’il maintenait ses revendications. Tandis que le président Kabila est arrivé à Goma pour faire l’évaluation de la situation, beaucoup de monde redoute une reprise des opérations militaires alors que le week-end a été marqué par un calme précaire dans le Nord-Kivu.
Les FARDC (Forces armées congolaises) n’ont pas dévoilé de stratégie mais l’arrivée inopinée du président Kabila à Goma a été interprétée par beaucoup comme le signe annonciateur d’une offensive.
Hier soir à Goma le président consultait à la fois ses ministres et ses militaires sans que rien ne filtre. Mais l’option militaire n’est peut-être pas la seule qui occupe les esprits. Ce matin, William Swing, le chef de la mission des Nations unies au Congo, arrive à Goma, il sera accompagné des ambassadeurs français, belge, anglais, sud-africain et du chargé d’affaire américain. Cela démontre l’inquiétude de la communauté internationale face à une situation qui a déjà engendré une crise humanitaire et qui pourrait raviver une crise régionale.
Reste à savoir si une relance du dialogue est à l’ordre du jour. Pour l’instant ni Kabila ni Nkunda n’ont montré la moindre inflexion dans leurs positions.
Radio France Internationale