Au Nord-Kivu, près de 400 000 personnes auraient fui les violences.

LEMONDE.FR

08/07/09

 

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a estimé, mercredi 8 juillet, que depuis mars, près de 400 000 personnes ont fui leurs villages pour échapper aux affrontements armés et aux violences croissantes dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).

Selon le dernier rapport de l'agence humanitaire, les violences s'étendent au Sud-Kivu, tandis que les "crimes contre les civils", notamment les viols, les meurtres, les pillages et les destructions d'habitations, se poursuivent dans des zones à l'est et au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu. Les violences "augmentent et vont très probablement continuer à augmenter", a prévenu Max Hadorn, le chef de la délégation du CICR en RDC, soulignant que les femmes et les enfants sont les plus exposés.

"Nous n'avons pas de chiffres concernant les enfants-soldats, mais nous avons constaté récemment qu'ils sont en augmentation. De même que les violences sexuelles." Le responsable du CICR a mis l'accent sur la menace représentée par des militaires qui pillent les villages, qu'il s'agisse de soldats de l'armée ou de rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda.

Les Forces armées de la RDC sont actuellement engagées sur deux fronts : dans l'est du pays contre les rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda et dans le nord-est, contre les combattants ougandais de l'Armée de résistance du Seigneur. Mardi, dans un ton inhabituel, leur état-major a averti qu'il ne tolérerait plus "les actes répréhensibles" de ses troupes, estimées à 140 000 hommes. L'armée de la RDC a notamment dénoncé les "viols", les "meurtres", mais aussi les "tortures" et les "pillages".

 

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