Communiqué Officiel Nº0034/M23/2012

 

Notre Mouvement dénonce une campagne à grande échelle de manipulation de l’opinion publique menée par certaines organisations dites non gouvernementales connues dans la région qui, ces derniers jours, se livrent à la diffusion, à travers une certaine presse, des informations infondées tendant à attribuer à notre organisation des prétendues exactions sur des populations civiles pour influencer l’opinion nationale et internationale.

Dans leur entreprise et au prix de billets de banque, ces organisations se subordonnent des témoins, très souvent recrutés parmi les personnes nécessiteuses, pour assurer un semblant de fondement aux allégations imaginaires susceptibles de jeter du discrédit sur la réputation des éléments de l’Armée Révolutionnaire Congolaise, ARC en sigle (branche armée du M23) et influencer les prises de position ainsi que des décisions des institutions internationales telles que les Nations-Unies, l’Union Africaine, la Conférence Internationale sur la Région des Grands-Lacs sur des questions qui nous concernent.

 

Le dernier rapport préliminaire du Commissariat des Nations-Unies aux Droits Humains rendu public le 21 décembre de l’année 2012 en porte les griffes.

Notre Mouvement note que :

1. Il est surprenant de constater que les allégations auxquelles il est fait allusion sont en grande partie celles reprises par le groupe dit d’experts des Nations-Unies dont la crédibilité a été sérieusement mise en doute pour inadéquation aux faits réels de terrain,

2. Notre Organisation a toujours affirmé haut et fort sa disponibilité à faciliter sur nos espaces les enquêtes à toute personne physique ou morale désireuse de vérifier une quelconque allégation. Cependant, nous notons qu’aucune sollicitation dans ce sens n`a été enregistrée par nos services. Il est étonnant de constater qu’il existe des commissions d’enquêtes qui rendent publics les résultats de leurs investigations sur des faits qui nous impliquent alors qu’elles ne se sont jamais rendues sur le théâtre des événements pour en requérir les faits. N’est-ce pas là une preuve irréfutable de leur mauvaise foi.

3. S’agissant des exactions présentées comme perpétrées dans la ville de Goma pendant les 11 jours de sa sécurisation par nos forces, les responsables du rapport semblent plus préoccupés par l’identification des infractions commises que par l’établissement des faits réels de terrain. L’on parle d’exécution sommaire, de viol, de cas de disparus, de traitements dégradants, de pillages de bâtiments publics et privés, cependant aucune indication n’est apportée sur l’identification des victimes.

4. L’implication du M23 dans ce rapport apparait comme complaisante pour autant qu’elle ne consiste qu’à dissimuler les vrais responsables ainsi que les réelles allégations qui, pourtant, ont été établis en fait par l’OHCHR : il s’agit des actes de viols perpétrés sur 126 femmes dans la localité de MINOVA et dans le territoire KALEHE entre le 20 et le 30 Novembre 2012 par les Forces Armées de la RDC. L’arrestation des certains auteurs des faits enlève tout doute sur l’existence de faits et crédibilise l’allégation de viol ; ce qui est loin d’être le cas pour celles opposées au M23.

S’agissant d’éventuelles exactions perpétrées sur l’espace sécurisé par le M23, la Direction Politique du Mouvement rappelle qu’elle a saisi depuis le mois de septembre de l’année en cours la Conférence Internationale sur la Région des Grands-Lacs pour qu’une commission d’enquête soit diligentée en vue d’apporter toute la lumière sur la réalité des faits. Elle saisit cette occasion pour réitérer cette demande auprès de cette organisation régionale et solliciter l’implication de l’Union Africaine aux côtés de la CIRGL pour cette fin, ceci garantirait l’efficacité des enquêtes et renforcerait la crédibilité des résultats.

D’autre part, une commission d’enquête interne est initiée, au-delà du contrôle de routine mené par notre organe disciplinaire, pour se rassurer de la bonne tenue des troupes dans la discipline et la protection des populations civiles et de leurs biens, mission traditionnelle dévolue et accomplie par nos forces armées et celles de la Police ; les résultats seront rendus publics pour permettre des vérifications éventuelles de la part de toute personne intéressée.

La Direction Politique du Mouvement ne lésinera pas sur les sanctions applicables si des faits criminels étaient établis à l’endroit de l’un ou l’autre membre du Mouvement du 23 Mars.

 

Fait à Bunagana, le 28 décembre 2012

Le Président du Mouvement du 23 Mars

Bishop Jean-Marie RUNIGA LUGERERO

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