Dans un rapport d’expert, l’ONU confirme le soutien de la RDC aux génocidaires du FDLR.

El Memeyi Murangwa

 

 

13/12/08 

 

mayi-mayi-child-soldiers.jpg Le rapport des experts de l’ONU confirme les déclarations de l’ancien ministre de la défense congolais, M. Chikez Diemu qui disait en son temps : «  Nous avons fourni des passeports congolais aux FDLR pour leur permettre de voyager, mais aussi l’aide nécessaire pour combattre le CNDP »  

 

Le groupe d'experts mandaté par le Conseil de sécurité a "trouvé des preuves que les autorités de la RDC  "collaborent étroitement" avec des groupes armés dans l'Est du pays, notamment les FDLR, rebelles hutu du Rwanda, composés des Interahamwe, forces négatives, responsables du génocide de 1994, et les Pareco (Patriotes de la résistance congolaise), affirme le rapport. Ces deux forces supplétives de l’armée gouvernementale sont responsables d’innombrables violations sur toute l’étendue de l’ancienne province du Kivu (Maniema, Nord-Kivu et Sud-Kivu)

Kinshasa, fournit armes et munitions aux forces négatives (FDLR et Mayi-Mayi), leur permettant ainsi de faire une guerre par procuration au CNDP, violant constamment le cessez- le- feu pourtant en vigueur.

En armement, le CNDP a bénéficié des livraisons à domicile chaque fois que les FARDC abandonner bases, forteresses et localités. De Mushaki à Rumangabo, le CNDP du Général Laurent Nkunda Mihigo a infligé d'humiliantes défaites à l'armée régulière s’accaparant ainsi d’un arsenal important, avant de camper depuis fin octobre aux portes de Goma.

Hormis la dernière attaque des forces supplétives FARDC à Kiwanja, les territoires sous contrôle de la rébellion connaissent une accalmie depuis la mise en place d’une nouvelle administration.

Le cessez-le-feu décrété unilatéralement fin octobre par le CNDP, a permis le début d'un dialogue difficile entre le régime Kabila et la rébellion Nkundiste.  

A Nairobi, la médiation conduite au nom de l'ONU par l'ancien président du Nigeria Olusegun Obasanjo a connu un blocage dans les négociations préliminaires, dû à la volonté de la délégation du CNDP de discuter avec celle de Kinshasa des « défis auxquels le pays dans son ensemble est confronté » et pas seulement du conflit du Nord-Kivu (est).  

 

Sauf imprévu, les pourparlers entre le gouvernement de République démocratique du Congo (RDC) et le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) reprendront le 17 décembre 2008 dans la capitale kenyane.

 

 

 

  

 

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