ITE MISA EST, LES RIDEAUX SONT ENFIN TOMBES SUR LA SCENE DE LA DAME INGABIRE.

Ange Michel Murangwa

muramliz@yahoo.com

22/04/10

 

The End. Le pilier Inkingi était en carton pate et ne pouvait soutenir le poids des charges qui pesaient sur Umuhoza.

La voila donc hôte de marque du célèbre Hôtel 1930 qu’elle avait tenu à visiter dès son arrivée à Kigali.

L’indignation du Comité de Soutien du FDU n’a d’égal que la rage de tous les génocidaires-écrivains-rwandais répertoriés dans les fichiers de l’Interpol.

Trop mal placés pour la défendre donc.

La Justice Rwandaise n’aura pas eu trop de peine à retrouver les liens qui rattachaient Ingabire au groupe terroriste FDLR, qui battu sur le terrain du Congo tentait de soulever la population au Rwanda en ramenant les vielles idéologies de la suprématie numérique.

Les « souteneurs » enragés demandent donc l’intervention du Canada et des Etats-Unis pour la libération inconditionnelle de Mme Umuhoza. Pourquoi pas, si le Rwanda à son tour pouvait intervenir pour les extrémistes islamistes détenus à Guantanamo pour collaboration avec Al Qaeda!  

Mme Ingabire a commis la grave erreur de discuter de la démocratie avec les occidentaux qui eux même ne pouvaient manquer de percevoir le véritable agenda derrière son discours. Il était naturel que la Communauté Internationale se méfiât des idées nées dans les salons des refugiés accusés de génocide.

Il est évident que tout le monde aspire à la Démocratie. Ingabire n’apprenait rien de nouveau au peuple Rwandais. Le problème réside dans sa vision de la Démocratie, une démocratie bâtie sur l’exclusion comme le démontrent si bien et la composition de son Bureau et ses déclarations partisane sur le Génocide Tutsi.

Tout être bien pensant aspire à la démocratie. Elle est sans conteste la forme la meilleure de gestion garantissant les droits de tout un chacun. Mais elle n’est bonne que si elle est bien comprise et bien utilisée.

Si elle est recherché, pour une fois de plus chasser ou nuire a une minorité, elle n’est plus démocratie mais tout simplement une force numérique, la force du plus fort.

Ce genre de Démocratie a duré près d’un siècle au Rwanda. Ses bénéfices, ce sont les centaines des milliers des morts… il est fort douteux qu’il ait encore beaucoup qui se bousculeraient pour investir en elle.  

Il serait tendancieux de croire que les Européens appliquent au Rwanda une politique de deux poids, deux mesures. Ils ont crée non seulement la démocratie mais aussi l’écriture et ils savent encore lire… la littérature de ceux qui se disent « Intelligentsia Hutu » ne reflètent aucunement la volonté de construire une vraie démocratie participative.

Bien avant la présente génération, certains Tutsi on cru en cette version de la démocratie et ont œuvrés aux côtés des héros du Kamara-Mpaka pour la promotion d’un peuple qui était plus au moins écarté de la chose publique.

Leur récompense fut d’être jetés dans le Nyabarongo, qui à ma connaissance n’est pas le Panthéon rwandais.

Ni hier ni aujourd’hui ne sont la veille. L’Histoire instruit, et il va de soi que personne n’est prêt à accepter la répétition des erreurs du passé. Il appartenait à la présente génération de corriger ces erreurs, quand bien même elle n’en manifeste pas toujours la volonté.

Kagamé et son régime ont démontré et continuent à démontrer à la face du monde qu’il aspire lui aussi à la réconciliation, mais réconciliation ne signifie pas compromission avec les assassins qui ont, bien sur eux aussi leurs place au Rwanda mais dans le lieu désigné 1930.

Des centaines des milliers des Hutu qui avaient compris la nécessite d’une cohabitation juste et paisible sont morts aux côtés de près d’un million des pauvres tutsis qui s’étaient résignés à rester dans leur pays où ils vivaient sans autre droits que des miettes que les nouveaux seigneurs Hutu voulaient leur concéder.

Ces centaines des milliers de martyrs sont aujourd’hui honoré indistinctement par tous, car morts pour une noble cause.

Le génocide a été souvent présenté à tord comme étant la conséquence d’une haine atavique entre les hutus et les tutsi.

Tout Rwandais sait combien cette thèse est erronée. Le génocide en soi n’a été que l’instrument entre les mains de ceux qui pensaient pouvoir maintenir leurs prérogatives  en éliminant jusqu’au nom Tutsi du vocabulaire Kinyarwanda.

Beaucoup de ceux qui ont tué ont tué sans haines ni colère, tout simplement sans savoir…

Il est normal que ces derniers regrettent leur acte et aient accepté d’être jugés et  condamnés sans chercher d’inutiles justifications. Ils ont pour la plus part retrouvé et le pardon et leur place au sein de la Nation Rwandaise. Ce sont la ceux que le FDU-Inkingi voulait entraîner…

Ceux la qui ont instrumentalisé leurs frères, le poussant à l’irréparable, dans le seul but d’assouvir leurs intérêts, sont ceux la même qui dénient à la justice le droit de le les juger.

En bon criminels, ils ne manquent pas d’arguments pour défendre leurs droits à l’impunité… Ils exigent sans rire une réconciliation, et disent «  Eux aussi ont tué », «  Carla del Ponte a dit », « Le Juge Bruguière a écrit », « Kagamé ne veut pas de démocratie, il est dictateur »…  

Tous ces « a dis » ou « a écris » ne peuvent tout au plus que retarder une Justice qu’ils savent imminente. Les pays qui les protégeaient contre toute logique, finissent les uns après les autres à les lâcher.

L’aventure Ingabire n’était destinée qu’à la distraction.

Elle leurs offrait une nouvelle occasion de crier leur désespoir, désespoir d’être rattrapés par leur crimes, désespoir de mourir loin de leur pays en parias… La seule alternative au « palais 1930 ».

La Bible nous instruit que les diables acceptent difficilement d’être les seuls à bruler en enfer. Ils  cherchent à chaque instant à entrainer les plus d’âmes qu’ils peuvent. Il est plutôt regrettable que des nombreux enfants soient aujourd’hui nourris sur la mamelle des idéologies criminelles de ceux qui cherchent à justifier l’injustifiable.

Personne ne s’aventurerait à accuser tous ceux qui ne sont pas contents du Régime Kagamé  d’avoir pris part au génocide mais nombreux sont ceux qui consciemment ou non s’emploient avec énergie à en planifier une autre ou alors à créer un suicide collectif.

Il est du devoir du Gouvernement de les débusquer, de les traquer, non de les tuer bien sur, mais de les placer dans des endroits comme le 1930.  

Beaucoup, il est vrai, acceptent mal la manière forte utilisée par le présent Régime pour arriver aux fins auxquels tous aspirent.

Vous plairez-il de me faire une omelette sans casser ces œufs, merci.

Paix aux hommes de bonne volonté. 

 

© VirungaNews

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