LA SUSPENSION DU BDK CONSACRE LA DICTATURE KABILISTE.

Bahati Amani

26/03/08

 

repression_par_shula.jpgEn décidant d’aller tenir le conseil des ministres à Matadi, on s’attendait à ce que le gouvernement congolais présente au moins des excuses publiques au peuple Ne Kongo, pour tout le mal et pour l’humiliation qu’il lui a fait subir. Les enfants chéris de Kabila qui sont Denis Kalume, John Numbi, Tchalwe et autres sème la mort et la désolation partout où les congolais tentent de s’exprimer, tout en laissant les étrangers faire n’importe quoi sur le territoire national. A cause d’eux, c’est tout le pays qui est divisé en deux. Actuellement, on parle des congolais de l’Est et des congolais de l’Ouest, un langage qui n’avait jamais existé dans ce pays.

A cause de ces gens, tous les congolais de l’Est sont très mal vus par leurs compatriotes qui pensent qu’ils sont de connivence dans les multiples désastres dont ils sont les auteurs. Ce qui est désolant dans leurs pratiques, c’est leur facilité à s’attaquer aux vrais congolais et lorsque ce sont les étrangers qui font souffrir les vrais congolais, ces gens dorment tranquillement et multiplient des réunions inutiles pour distraire la population. Il suffit, pour s’en convaincre de voir comment ils facilitent la tâche aux FDLR qui gèrent des entités territoriales à leur gré, tout en réduisant à néant, toute idée contraire à leurs pensées. Les congolais sont en droit de se demander jusqu’à quand doivent-ils supporter une telle parjure. A certain moment, il faut savoir dire : non, ça suffit. Le Général Laurent Nkunda l’a déjà fait. Les autres congolais doivent lui emboîter le pas pour dire non à l’humiliation permanente dont ils sont l’objet. Il est temps que tous ceux qui se disent opposant au pays comme en exil, cessent le bavardage inutile et poser les actes concrets susceptibles de sauver le peuple congolais opprimés par le clan Kabila.


Une politique de deux poids deux mesures


 

Ce qui est inacceptable dans la politique de l’actuel Etat congolais, c’est le traitement qu’il inflige aux nationaux lorsqu’il s’agit de défendre les intérêts étrangers. Mais quand ce sont les congolais qui ont des problèmes, ils ne se dérangent même pas. Si Jean Pierre Bemba n’était pas angolais, il ne serait pas traité comme un vulgaire bandit. Actuellement, on lui refuse de rentrer dans son pays, alors qu’il voudrait bien venir jouer son rôle d’opposant. Quoi de plus normal ? Alors que les angolais venaient de chasser des  milliers des congolais qui ont laissé tous leurs biens et que les organisations de défense des droits de l’homme ont bien dénoncé le traitement dont ces congolais étaient victimes de la part des angolais voisins, leur ambassadeur se comporte à Kinshasa comme un roi en pays conquis. La seule réaction du gouvernement fut le voyage de Joseph Kabila pour  remercier son ami d’avoir chassé les congolais de l’Angola. Si cet homme respectait ses compatriotes, il aurait rappelé l’ambassadeur qui est en Angola pour consultation.  En janvier 2007, on a massacré des adeptes du Bundu Dia Kongo pour le seul fait d’avoir réclamé des élections transparentes. Or, en même temps, le territoire était occupé par des Mbororo qui chassent les congolais de leurs terres, sans que cela n’empêche à Kabila de dormir. Lorsque le CNDP décide de défendre les congolais contre les FDLR, le gouvernement de Kinshasa déploie un arsenal du jamais vu pour en finir avec le mouvement du peuple. Heureusement que le CNDP n’est ni le Bundu Dia Kongo, ni le MLC. Alors que des parties du territoire congolais sont administrées par les FDLR à l’Est, ces gens ne se privent même pas de sommeil, c’est seulement lorsqu’il s’agit du Bundu Dia Kongo que l’ordre public est dérangé. Comme le disait un confrère, c’est parce que cela n’entre pas dans leur schéma diabolique contre la RDC.

Une suspension illégale et illégitime

Pour manifester leur mépris à l’égard du peuple Ne Kongo, ces gens ont décidé d’aller tenir leur conseil des ministres à Matadi. On s’attendait à ce qu’ils acceptent la proposition des députés Ne Kongo qui demandaient une conférence pour résoudre les questions qui minent le Bas-Congo. Au lieu de faire le deuil des compatriotes tombés sous les coups des balles kabilistes, ils ont organisé la fête de la dédicace de la statue de Simon Kimbangu. C’est une très bonne chose, car ce prophète appartient à nous tous. Mais en décidant d’instrumentaliser cette grande figure de l’histoire
congolaise, ils tapent à côté. Simon Kimbangu a toujours prôné l’unité, la tolérance et la liberté. L’exploiter pour diviser le peuple Ne Kongo ne se retournera qu’aux auteurs de ce clientélisme. Le cadeau que les kabilistes ont réservé aux Ne Kongo, c’est le message de la suspension d’un mouvement que le président de l’assemblée provinciale du Bas-Congo a qualifié de porte-parole du peuple Ne Kongo. Leur martyre venant du fait qu’ils disent tout haut ce que les Kongo pensent tout bas. Le gouvernement congolais a encore tapé à côté de sa cible. Le député Roger Lumbala l’a bien déclaré : « il est plus facile de gérer un mouvement dans la transparence que lorsqu’il est dans la clandestinité. » Quant à L’ASADHO/Katanga par le biais de Maître Georges Kapiamba, il n’est l’ombre d’aucun doute que l’Etat congolais a violé la loi fondamentale. En décidant de retirer l’agrément au mouvement Bundu Dia Kongo, le gouvernement central vient de commettre un acte anticonstitutionnel. Par cette décision, il a viole la loi 004 portant organisation et fonctionnement des associations sans but lucratif en RDC. Georges Kapiamba cite la loi congolaise qui ne : « reconnaît pas au gouvernement le pouvoir de retirer l'agrément à une ASBL. » Et il ajoute que : « la suspension temporaire ou la dissolution d'une ASBL ne peuvent être prononcées que par le tribunal. Tout le monde doit respecter cette procédure, même s'il s'agit du rétablissement de l'ordre public. »

Seul le CNDP a compris le langage de Kabila


       

Si l’on veut être compris, il faut parler la même langue que son interlocuteur. Sinon, on tombera dans un monologue. Le gouvernement militaire de la RDC ne comprend qu’un seul langage : celui des armes. Depuis 1997 que ces gens venus de la brousse ont investi Kinshasa, ils répondent à tout mouvement par les armes. Ils ne savent ni dialoguer, ni discuter, ni respecter la loi, mais seulement tuer. Seul le CNDP a compris qu’avec Joseph Kabila, il faut être sur ses gardes, si l’on veut vivre. A plusieurs reprises, cet homme a envoyé son armée pour réduire au silence le CNDP, mais il s’
est rendu compte que c’était sérieux. Après plusieurs échecs, il a décidé d’organiser une conférence et on avance. La tentative d’arrestation du Major Mirindi Séraphin, porte-parole militaire du CNDP par les sbires kabilistes avait échouée parce que, ces sbires s’étaient rendu compte que cet acte donnerait au CNDP le feu vert de s’emparer de Goma et d’aller jusqu'à Kinshasa dans le but de libérer leur porte-parole. Mais le MLC n’avait pas compris les choses de la sorte, croyant que Joseph Kabila est un homme qui respecte sa parole. C’est peut être maintenant qu’ils se rendent compte de leur naïveté. Le mouvement Bundu Dia Kongo continue à mener des actions d’amateurismes fondées sur l’enthousiasme et le patriotisme aveugle. Le résultat est clair : on les massacre comme des mouches et la Monuc vient compter les morts, sans inquiéter personne. S’ils veulent faire plier Joseph Kabila, ils doivent prendre du temps, se constituer, puis trouver des alliés. C’est à partir de là qu’ils peuvent prétendre à quoi que ce soit. C’est pourquoi, tous les congolais épris de justice et de droiture doivent se joindre aux héros de l’Est  pour combattre cette dictature qui trouve du plaisir à endeuiller le peuple congolais et à se réjouir chaque fois que les congolais pleurent.

 

Où sont passés tous ces opposants à la belle parole ?

 

 

 

 

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