L’affaire du ministre fantôme fait déjà des victimes :

Kisimba Ngoyi entendu au Parquet Général de la République

(TKB)

15/03/07

kisimba_ngoy.jpgA la suite d'une plainte déposée par le premier ministre Antoine Gizenga, Honorius Kisimba Ngoy a été entendu mardi au Parquet Général de la République au sujet de la fracassante affaire de " ministre fantôme ", déniché dans le quota attribué à l'Unafec au sein de l'Exécutif.

 

Dans les salons politiques, cependant, la question alimente les conversations et chaque commentateur y va de son analyse. Des informations disponibles ont rapporté que Gizenga s'est retrouvé – lors du " tamisage " – avec deux CV, l'un très riche, parlant et bien fourni et qui avait comme auteur Kisimba Ngoy, tandis que l'autre, au contenu très insignifiant, portait la signature de l'introuvable Kasongo Ilunga. Alors surgit – du coup – une série d'interrogations chez des analystes : comment un homme qui a eu à assumer des fonctions importantes – de ministre, de vice-premier ministre et de bâtonnier national – comme il le déclare lui-même, pouvait-t-il proposer à des charges d'Etat, un homme qui n'en avait pas qualité ou qui n'existe pas. Ici aussi, des analystes notent que l'acte posé l'était à dessein, dans le but d'orienter le choix du formateur. Le fait d'avoir imposé quelqu'un qui ne répond pas au profil ou qui n'existe pas du tout, estiment -ils, dénote le peu d'importance que l'intéressé et bien d'autres responsables politiques accordent à la qualité des hommes appelés à gérer la cité. La faute commise est donc consommée, conclut un analyste de la faune politique rd congolaise.
Le cas du président en ballottage de l'Unafec n'est pas le seul, poursuit l'interlocuteur du Phare sous le sceau de l'anonymat, car si l'on peut considérer son acte, somme toute délibérée, comme un piège tendu au premier ministre, il y a lieu de relever que celui-ci (Gizenga, Ndlr) a commis, à son tour, une grave faute en estimant qu'un individu sans profil méritait de faire partie du gouvernement de la République. On peut s'interroger sur le nombre des cas de ce genre dont la nation serait victime aujourd'hui. Comment peut-on espérer reconstruire le pays et en relancer le moteur de développement en utilisant des individus au profil hors normes? Deuxième interrogation de l'analyste qui pense que " la faute est réelle et le fait d'avoir soumis à la sanction présidentielle, un ou des noms non qualifiés, représente une lourde hypothèque sur l'action même du gouvernement. Le peuple congolais mérite mieux et il faut espérer que de vraies leçons seront tirées à tous les niveaux pour que demain, on arrête de balbutier pour se mettre résolument au travail ".

 

Le Phare

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