L’Ambassadeur W. Lacy Swing lapidé par les kivutiens de Rutshuru ce 30 juillet 2007.

Kivupeace

31/07/07

 

swing.jpgLes kivutiens de Rutshuru emboîteraient-ils les pas à leurs compatriotes de Bas Congo dans la superstition  qui consiste  à considérer les « TROP VIEUX » comme des SORCIERS ?

Nous le craignons depuis hier, au vu de l’accueil inhabituel qui a été réservé au représentant de la communauté internationale en RDC, Monsieur W. Lacy. Swing  que les kinois appellent  affectueusement KOKO SWING (littéralement GRAND PERE SWING) ; mais, si c’est ça le prix de l’unité nationale congolaise à payer, il y a lieu d’applaudir. Ne dit-on pas   que mieux vaut tard que jamais ?  Ne dit-on pas aussi  qu’il n y a pas de mauvaise troupe mais de mauvais chef ?  

La duplicité est comme un poisson frais : Il ne tarde pas à pourrir (en commençant par la tête). Le peuple Kivutien de Rutshuru a lapidé Swing en se mettant en tête l’idée qu’il lapidait le chef  d’un gang qui, dans le pur style d’AL CAPONE, est entrain de semer la désolation en multiple faces à l’Est de la RDC. Tenez :De violeurs marocains à Goma et à Kisangani, sud-africains à Kindu, népalais à Bunia au trafiquants  d’armes et de minerais uruguayens en Ituri, pakistanais et indiens au Kivu et surtout leur collaboration militaro génocidaire avec les interahamwe, les FNL, les May-May bref, toute la racaille criminelle de la région des Grands Lacs africains le peuple kivutiens se trouve encore une fois aux avant postes pour discerner face à quels hommes la RDC se trouve depuis 2001 et,  médite déjà sur la façon de s’en débarrasser  comme il l’avait fait en 1996 avec les cancéreux mobutistes  que la même MONUC est en train de remettre à selle à Kinshasa, aujourd’hui, au grand mépris des aspirations profondes et légitimes du peuple congolais qui a toujours voulu se libérer du joug colonial et néocolonial, de la manière la plus originale la plus originale qui soit.

Les faits :

Le 30 juillet 2007, le cortège de la MONUC escorte  le lauréat Docteur honoris causa de l’Université de Lubumbashi (distinction lui décerné, sans rire, le 28/07/2007) accompagné du gouverneur de la province du Nord Kivu, sur la route Goma-Rutshuru (par hélicoptère bien sûr). Sur cette route cahotante, le frais Docteur honoris causa avait les traits bien tirés. En authentique visage pâle, il ne pouvait lire dans le ciel brumeux de cette zone volcanique, l’hostilité qui l’attendait dans les minutes qui devaient suivre.

C’est sans encombre que la délégation atteindra Kiwanja (nom du centre commercial de Rutshuru) et, sans tarder, elle se rendit à Kinyandoni, le plus grand camp de déplacés où des milliers dedéplacés les attendaient de pied ferme pour entendre la énième sottise qui sortira de la bouche du faux vrai président de la RDC (son excellence l’ambassadeur W.L SWING Ier).

De son discours à l’adresse de ces infortunés, jetés sur la route par  les combats engagés par les FARDC contre les interahamwe qui infestent la zone depuis que la communauté inter maffieuse (pardon, internationale) les y avait installé en désarmant le RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie) et en condamnant la population civile congolaise de Rutshuru et d’ailleurs, à leur servir d’esclave jusqu’au jour où la France et ses alliés trouveraient la faille de les ramener au Rwanda par la force, on peut retenir un  message : le départ des troupes mixées au passage dans dix jours .

Ce seul message avait suffit que  W. Lacy Swing soit hué et contraint à mettre fin à son discours d’outre-tombe. Obligé de quitter le podium, il s’achemina vers son véhicule  avec un rictus qui en disait long sur son désarroi. Visiblement il était troublé par ce qu’il venait de voir et d’entendre lui, à qui ses services spéciaux  avaient assuré que cette population de déplacés était avide de ce genre de message c’est-à-dire des messages enjoignant les troupes mixées à mettre fin à  
leurs activités relatives à la chasse aux interahamwe  chéris par Kabila et la MONUC… Lorsque le cortège démarra pour quitter les lieux   , une pluie des pierres et d’injures les accompagna  comme pour dire ouste,  allez  au diable !

A Goma où les journalistes attendaient  Mr W. Lacy Swing pour une conférence de presse au bureau de l’OCHA, rien ne fut communiqué aux chevaliers de la plume, mais le rendez-vous fut tout simplement annulé. Il en était de même de la rencontre prévue avec les représentants des ONGs. Rouge de colère et de honte, Mr W. Lacy Swing, en enfant  bien élevé, avait résolu de ne pas se présenter devant les média dans cet état. Pour tout dire, il s’était arrêté au bureau de sa MONUC/Goma, probablement pour déverser toute sa bile sur ses représentants locaux dont les rapports mensongers ont induit le grand chef apache en grave erreur politico diplomatique (mais aussi, supposons-nous, pour se réhydrater, car l’épreuve avait fait transpirer le vieil homme à grosses gouttes).

Les leçons à tirer de ce revers politique de son excellence W.Lary Swing.

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