L’armée ougandaise accuse la rébellion de la LRA d’avoir massacré 26 civils.

AFP

26/12/08

 

KAMPALA – Au moins 26 civils ont été massacrés par la rébellion ougandaise de l'Armée de Résistance du Seigneur (LRA) dans des attaques perpétrées mercredi et jeudi en République démocratique du Congo (RDC) et au Sud-Soudan, a accusé vendredi un porte-parole de l'armée ougandaise.

La LRA a attaqué jeudi la localité de Bitima (nord-est de la RDC), tuant 13 civils, puis la localité de Faradje (nord-est), tuant trois civils, a déclaré à l'AFP le capitaine Chris Magezi.

Il a également accusé la rébellion d'avoir tué jeudi trois autres civils dans une embuscade au Sud-Soudan, frontalier du nord-est la RDC.

En outre, les troupes ougandaises "ont lancé une opération de traque et ont découvert cinq corps de civils dans la jungle sur la frontière entre la RDC et le Sud-Soudan, qui, nous pensons, ont été tués par la LRA la veille de Noël", a ajouté le capitaine.

Deux civils ont été tués jeudi par la LRA dans le nord-est de la RDC, à environ 80 km de la frontière avec la Centrafrique, a indiqué plus tard vendredi à l'AFP le capitaine Magezi, portant le bilan à 26 morts.

La direction de la LRA n'était pas joignable dans l'immédiat pour commenter ces informations.

"Les forces alliées condamnent ces attaques contre des civils innocents par les terroristes de la LRA; ces attaques justifient l'offensive menée actuellement par ces troupes alliées", a assuré le capitaine Magezi, également porte-parole d'une opération militaire conjointe de l'Ouganda, de la RDC et du Sud-Soudan lancée le 14 décembre.

Cette offensive militaire a comme objectif le repaire de la LRA et de son chef Joseph Kony dans la jungle du nord-est de la RDC.

Le gouvernement ougandais a paraphé en avril un accord de paix global venant couronner un processus de paix engagé en juillet 2006 afin de mettre un terme, dans le nord de l'Ouganda, à 20 ans d'une des guerres civiles les plus longues et plus brutales d'Afrique, qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué le déplacement de près de deux millions de personnes.

Mais le chef de la LRA a refusé de signer l'accord à plusieurs reprises, réclamant la levée préalable de mandats d'arrêt lancés contre lui et ses principaux lieutenants.

Pendant ce temps, la LRA a continué à commettre des atrocités notamment dans des zones isolées de la RDC et de la Centrafrique.

 

 

AFP

Leave a Reply