Le siège de l’UPRONA sous contrôle policier à Bujumbura

Panapress

28/08/07

 

Le siège central du parti de l’Unité pour le progrès national (UPRONA, ex-parti unique burundais) a été placé mardi sous haute surveillance policière pour empêcher des ailes rivales d’en venir aux mains, a-t-on constaté sur place.

La récente exclusion des rangs du parti de l’actuel vice- président de la République, Martin Nduwimana, est à l’origine des tensions partisanes qui s’observent ces derniers jours au siège central de l’UPRONA.

La direction de l’UPRONA reproche au vice-président de ne pas défendre correctement les intérêts du parti au gouvernement.

Le mis en cause ne s’est pas laissé faire et peut compter sur le soutien du numéro 2 de l’UPRONA, Antoine Cishahayo, en même temps proche conseiller du premier vice-président de la République.

Fort d’autres soutiens de cadres upronistes de la première vice- présidence de la République et certains militants à la base, Cishahayo demande maintenant la destitution pure et simple du représentant légal, Aloys Rubuka, pour "mauvaise gestion" des affaires du parti.

La tension était encore plus vive mardi matin et la Police a jugé bon d’intervenir pour empêcher tout accès à la permanence du parti, aussi bien aux partisans du premier vice-président de la République qu’à ceux de la direction légale de l’UPRONA.

L’UPRONA doit ainsi compter avec une nouvelle dissidence alors qu’il avait déjà du mal à gérer le bicéphalisme à la tête du parti incarné par l’actuel président controversé, Aloys Rubuka et son prédécesseur déchu, Charles Mukasi, mais qui ne veut toujours pas abdiquer.

L’ex-parti unique n’a cependant pas le monopole des divisions internes et rares sont en effet les formations politiques agréées qui n’ont pas de directions antagonistes, à commencer par celui au pouvoir.

 

 

Panapress

 

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