Le sommet sur la RDC appelle à un cessez-le-feu immédiat.

BBC

07/11/08

 

nairobi_ii.jpgUn sommet international sur la situation dans l'est de la République démocratique du Congo s'est tenu à Nairobi, vendredi.

Parmi les sept chefs d'état qui participaient à la réunion organisée par les Nations unies figuraient le président congolais Joseph Kabial et le président rwandais Paul Kagamé.

250 000 personnes ont récemment fui les camps ou leurs villages. On estime maintenant le nombre total des déplacés dans le Nord-Kivu à 1.600 000 personnes.

A l'ouverture des travaux qui se sont déroulés à huis clos, le secrétaire-général de l'ONU, a averti que le conflit dans l'est de la RDC entre les forces des CNDP de Laurent Nkunda et l'armée congolaise, risquait de se propager dans toute la région.

La récente offensive lancée par les rebelles a gravement compliqué la situation et menace de provoquer une catastrophe humanitaire, a affirmé le secrétaire général.

S'adressant aux chefs d'Etat africains présents il leur a rappelé leur responsabilité et leur a demandé d'agir.

Le chef des rebelles, Laurent Nkunda n'assistait pas à la conférence mais il était est en contact avec les Nations unies et d'autres délégations.

Vendredi matin on a signalé des combats à 15 km au nord de Goma où l'avance des rebelles avait été arrêtée la semaine dernière.

Plusieurs milliers de déplacés qui s'étaient réfugiés près de Kibati, se sont dirigés vers Goma, le chef-lieu de la province.

Par ailleurs les Nations unies enquêtent sur un massacre à Kiwanja, à 5 km de Rutshuru.

Selon Amnesty international, contacté par BBC Afrique, 40 hommes jeunes, des civils, des pères de famille, ont été pris des combattants rebelles, emmenés et exécutés.

Ils ont affirmé que c'était des Maï-Maï, une milice alliée au gouvernement congolais.

Par ailleurs, en marge du sommet de Nairobi, le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, Mark Malloch Brown, a lancé un appel au président du Rwanda, Paul Kagamé, lui demandant d'user de son influence pour contenir le chef des CNDP, Laurent Nkunda, considéré comme responsable d'atrocités dans le nord de la province.

Le secrétaire d'Etat britannique demande aussi au gouvernement congolais de démanteler les milices Maï-Maï, faute de quoi, dit-il, aucun accord ne pourra réussir.

 

BBC Afrique

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