Le Soudan veut bloquer l’action de la CPI.

BBC Afrique

15/07/08

 

omar_el-bchir.jpgGhazi Salaheddin, conseiller du président Omar el-Béchir a affirmé que les accusations de la Cour pénale internationale avaient pour but de provoquer un conflit général entre les tribus dans le Darfour.

Il a avertit que cette affaire risquait de compromettre les relations entre le Soudan et les Nations unies.

Un porte-porte de l'UNAMID, Henri Burgard, a expliqué à BBC Afrique que le rédéploiement de personnels non essentiels, avait été pris avant la décision de la CPI, en raison de l'aggravation de la situation sécuritaire sur le terrain.

Luis Moreno-Ocampo dit lundi avoir la preuve que le président a commis des crimes de génocide, des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre au Darfour au cours des cinq dernières années.

Les autorités soudanaises ont aussitôt rejeté ces accusations.

Le procureur a declaré aux juges que le président Omar el-Béchir portait la responsabilité de ces crimes.

Les trois juges décideront dans les prochaines semaines si le dossier est suffisamment solide pour émettre un mandat d'arrêt international du président el-Béchir.

"Nous considérons la mise en accusation que ce soit du président ou de tout autre citoyen soudanais, comme non valable. Pour nous la cour pénale internationale n'existe pas" a déclaré le porte parole du ministère soudanais des affaires étrangeres, Ali al Sadig, à l'agence de presse Reuters.

 

L'Union africaine invite à la prudence.

 

S'adressant à la presse le ministre tanzanien des affaires étrangères, Bernard Membe, a demandé à la Cour pénale internationale de suspendre la procédure en cours jusqu'à ce que la crise du Darfour soit résolue.

Rappelons que le président Kikwete est président en exercice de l'Union africaine.

Les ministres des affaires étrangères des 15 pays qui siègent au Conseil de paix et de sécurité doivent se réunir la semaine prochaine à Addis Abeba, siège de l'UA.

De son côté la Maison Blanche a demandé à toutes les parties de rester calmes et a indiqué qu'elle allait suivre avec attentation la procédure engagée par la Cour pénale internationale.

Selon les Nations-unies environ 300 000 personnes sont mortes à cause du conflit dans le Darfour depuis 2003.

Plus de deux millions de personnes sont déplacées.

Le gouvernement soudanais est accusé d'armer les milices arabes Janjaweeds qui attaquent les populations noires, une accusation réfutée par Khartoum

 

BBC Afrique

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