RDC : La MONUC ne parviendra pas à soigner la pénible maladie.

El Memeyi Murangwa

12/05/07

 

monuc.jpgLa semaine qui s’achève a été d’une activité intense pour le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Congo, Mr. William Lacy Swing, bien connu des congolais pour y avoir exercé les fonctions d’ambassadeur. Mr. Swing se trouve être au chevet d’un malade difficile à guérir, car ayant perdu toute sorte d’immunité.  Pour l’instant, le patient Congo développe  plusieurs maladies.  Ne dépendant pas du seul médecin, le pays semble recourir à d’autres thérapeutes ( Angola, Zambie, Belgique et autres) qui commencent déjà à lui amputer l’extrémité de ses membres sous l’œil des soldats chargés du maintien de la paix.

D’un coût excessif (1 Milliard $ US /an), la MONUC semble ne pas avoir une mission spécifique ou alors l’ignore pour jouer à la prolongation.  Sa réaction timide dans différentes opérations à travers le pays, le confirme.  Beaucoup d’observateurs pensent qu’avec le dit montant, l’ONU fera mieux en formant et en équipant  35.000 hommes pour une armée républicaine en RDC, capable de répondre le plus rapidement possible à toute situation.  Le reste des militaires pléthoriques étant à démobiliser et à réinsérer dans des unités agricoles pilotes à créer,  pour assurer l’auto suffisance alimentaire.   

 

Nul n’ignore que le Congo dispose des militaires bien formés et possède même des officiers sortis des meilleurs académies militaires, capable d’encadrer la troupe. Le législateur devra penser à la mise sur pied des états généraux de l‘armée, capable de résoudre le problème de discipline et celui du commandement adéquat, qui devront être assuré par  des officiers fourbis au métier des armes.  Ne pas chercher à innover le plan d’aide au maintien de la paix, équivaut à rendre le pays dépendant continuellement des forces extérieures avec son cortège des malheurs.  La force  publique avec le même effectif avait en son temps le contrôle du territoire et se permit même d’envoyer un corps expéditionnaire au moyen orient et en Abyssinie pour soulager les armées occidentales en difficulté. 

Rivalisant si bien avec les organisations non gouvernementales de droits de l’homme, la MONUC excelle à dresser le bilan des victimes sur une population qu’elle n’arrive pas à protéger.  Elle observe les razzias des bandes armées du haut de ses véhicules utilitaires sans intervenir. Autant dire que la campagne d’explication devant les étudiants de l’Université  de Kinshasa (Lovanium) et l’exposé- projection au parlement faites par Mr. Swing sont loin de convaincre sur la nécessité d’une éventuelle prolongation.  

La passivité de la MONUC devant personnes en danger à Walungu (Sud Kivu) et dans plusieurs localités de l’est du pays face aux forces négatives a eu comme effet la mise sur pieds des véritables armées qui défendent avec succès les minorités longtemps persécutées par les dictatures Mobutu et Kabila.  Que dire aussi des abus sexuels commis par le personnel d’appoint et « les forces de maintien de la paix »  à l’égard des enfants et autres personnes à risque ?  

Enfin de permettre l’organisation de l’armée, il est grand temps d’envisager le plus rapidement possible le retrait d’une MONUC budgétivore.  La suppression de ces opérations de l’ONU permettra à accroître l’aide militaire d’urgence au Congo pour une meilleure organisation de défense.  Au gouvernement de convaincre le conseil de sécurité sur une éventuelle prise en charge effective.  

Se félicitant de l’organisation des récentes élections controversée et à faible taux de participation, la mission onusienne au Congo s’avère inefficace et ne mérite pas une troisième prolongation. 

Un proverbe chinois dit qu’il faut bien apprendre à une personne à pêcher au lieu de lui donner du poisson.  

 

 

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