RDC : La spécialiste des dirigeants congolais amplifie la rumeur.

El Memeyi Murangwa

12/07/13

 

braeckman_et_gizenga.jpgDisséminer une information sans la vérifier constitue un danger pouvant causer un grand tort. Ceci conduit le plus souvent à une diffamation, concept juridique désignant le fait de tenir des propos portant atteinte à l'honneur d'une personne physique ou morale.  Colette Braeckman qui passe pour être spécialiste des dirigeants congolais et non du Congo aura fait beaucoup de tort à l’ex Congo Belge et au Ruanda-Urundi. Elle n’a pas la trempe des valeureux journalistes que furent Pierre Davister et Francis Monheim, nous déclare Ali Musagara du M23, ministre en charge de la jeunesse et des sports cité abusivement dans le dernier billet de Colette Braeckman comme étant le facilitateur de l’arrivée imaginaire des islamistes Shabbabs dans le Nord-Kivu. 

«Que dit-elle de la nomination de Tipo-Tipo par le Roi Léopold II comme premier gouverneur de la province Orientale?» Martèle Ali Musagara qui appelle Maman Colette Braeckman à plus de retenue. 

Se renseigner sur la source, c’est d’abord  porter un intérêt sur la nature et le lieu originel de l’information. Ceci permet, entre autres, de mettre en évidence la véracité de l’information, sa pertinence, et l’utilité de son utilisation, Ali Musagara de poursuivre.

Une sonnette d’alarme pour des intérêts obscurs

Chaque fois que les intérêts de la métropole sont en jeu, Colette Braeckman sort ses griffes de vieille ours pour vilipender les dirigeants de l‘ex colonie et désinformer par son blog les masses congolaises qui ayant perdu confiance dans la presse locale se tournent nombreuses vers les pamphlets et sites internet paraissant à Bruxelles.  Investigatrice de « renom », elle garde un silence énigmatique sur le tueur-collectionneur d’une dent appartenant à Patrice Emery Lumumba, premier ministre congolais ignoblement assassiné sous l’instigation de la Belgique. Si Colette Braeckman aime le Congo plus que les congolais qu’a-t-elle faite pour dénoncer ce macabre collectionneur ? Comme ce n’est pas dans l’intérêt de la Belgique et celui des vautours, la « spécialiste » du Congo garde silence.

Amplification de la rumeur sur les prétendus massacres d’étudiants à Lubumbashi

Colette Braeckman a amplifié l’affaire dite «massacre de Lubumbashi» qui vite nait dans la presse internationale le 22 mai 1990. Sous sa signature, le journal belge Le soir de ce jour-là révèle que «plusieurs dizaines d’étudiants auraient été égorgés, tués à l’arme blanche par les troupes d’élite du régime zaïrois…Certains étudiants affirment que le Président Mobutu a assisté personnellement à l’opération depuis un hélicoptère descendu près du campus. Mais nulle confirmation n’a pu être donnée à ces témoignages…».  Dans l’édition du 15 juin 1990 du soir, Collette Braeckman enfonce le clou : «à propos du sort réservé aux corps des victimes, les rumeurs continuent à se croiser, sinon à se contredire. »

 Présentement tout ceci ne s’avère qu’être rumeurs ayant nourris Colette Braeckman à son temps.

Colette Braeckman et le rapport du juge Bruguière

Fin novembre 2006, le juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière provoquait un raz-de-marée médiatique en publiant un rapport sur l’attentat contre le dictateur rwandais Habyarimana, attentat ayant servi de prétexte aux génocidaires à partir du 6 avril 1994. Sans maitrise du dossier et se basant sur les dépositions des témoins (Abdul Ruzibiza et Emmanuel Ruzigana) peu fiables, Colette Braeckman dans ses articles démontrera de manière implacable la logique même de l’ordonnance Bruguière.

Dans l’interview du 11 janvier 2012, Colette Braeckman fera un revirement toute à fait spectaculaire en déclarant que le juge Bruguière n’a pas complètement fait son travail.

yuhi_v_musinga.jpgS’intéressera-t-elle un jour avec le même zèle sur la déportation et l’assassinat en 1944 du Mwami (Roi) du Rwanda Yuhi V Musinga à Moba (ex-Baudoinville) dans le Katanga par l’administration coloniale belge, évènement genèse de la détérioration du climat entre les belges et les populations qui habitent la partie en tumulte qu’elle tient à arabiser par sa plume ? Voilà bien un sujet intéressant pour une spécialiste du Congo Belge Ruanda-Urundi.

Des Shabbabs au Nord-Kivu ? 

Le dernier article de Colette Braeckman ressemble bien à un appel au pied fait aux Etats-Unis d’Amérique pour les impliquer d’avantage dans la mission confié à la brigade d’intervention de l’ONU, ceci pour en découdre avec le M23 sous prétexte de mettre fin à une expansion islamiste dans la région des grands-lacs. Malheureusement pour elle Oncle Sam s’informe à l’aide des drones et d’une technique de pointe.

Ne pourra croire à la présence des Shabbabs que celui qui situe la ville congolaise de Beni aux confins de Kismaayo la somalienne ! Jusqu'à preuve du contraire, le Kenya et l’Ouganda ne sont pas encore sous le joug des Shabbabs.

L’article de Braeckman ressemble aussi à un relais des mensonges que distille ce dernier temps le duo Julien Paluku-Omar Kavota  nous assure au téléphone un notable de Mutwanga, localité située non loin de Beni. « Nous ne voyons aucun Shabbab dans la contrée, les somaliens se reconnaissent facilement par leurs faciès » affirme le notable qui a requis l’anonymat.

Colette Braeckman qui se veut « spécialiste » du Congo s’est toujours empressée de livrer à son audience des informations non vérifiées dont elle n’a pas la maitrise. Ses accointances avec les dictatures successives à Kinshasa ne sont un secret pour les Kinois.

N’étant pas spécialiste du Congo de Lumumba, Colette Braeckman s’affirme comme druide des dictateurs congolais.

© VirungaNews

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