RDC: l’Assemblée exige le rapatriement de milliers d’éleveurs étrangers.

AFP

08/05/08

 

mbororos.jpgL'Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC) exige le rapatriement "forcé ou négocié" de milliers d'éleveurs étrangers armés, présents depuis près de huit ans dans l'extrême nord-est du pays, a-t-on appris jeudi auprès de cette institution.

Une résolution en ce sens a été adoptée mercredi après examen du rapport d'une commission d'enquête parlementaire conduite fin 2007 dans les districts du Bas-Uélé et Haut-Uélé (Province Orientale), où ces éleveurs "tracassent" les populations locales, a affirmé à l'AFP le rapporteur adjoint de l'Assemblée, Egide Ngokoso.

Elle recomande au gouvernement "de contraindre par la négociation ou par la force les éleveurs Mbororo, venus principalement du Tchad, de la Centrafrique, de la Libye et du Soudan, ainsi que les groupes armés qui occupent cette région (du nord-est congolais), de rentrer dans leurs pays", a-t-il poursuivi.

Ces éleveurs nomades, qui seraient environ 15.000 en RDC, détiennent des armes individuelles de type AK "sous prétexte de protéger leurs bêtes", affirme le rapport de la commission d'enquête. Ils disposent d'un cheptel d'environ 95.000 têtes de gros bétail (chameaux, chevaux, ânes).

Ils sont accusés par les habitants de districts du Haut et Bas-Uélé de se livrer à des actes de pillage et d'abattage des espèces rares de la faune congolaise dans cette région frontalière de la Centrafrique et du Soudan.

Les mouvements du cheptel des Mbororo "détruisent les récoltes", "polluent l'eau des rivières et l'environnement" et "créent une insécurité permanente", soutient ce document adopté à l'unanimité.

Les députés ont recommandé également le déploiement d'unités de l'armée congolaise dans les zones occupées par les Mbororo, ainsi que leur désarmement.

Ils ont en outre plaidé pour "une diplomatie parlementaire dynamique avec les pays concernés" pour faire "mieux comprendre (…) la politique de la RDC sur ce dossier".

L'Assemblée a également demandé le rapatriement des rebelles soudanais de l'Armée populaire de Libération du Soudan (SPLA) et ougandais de l'Armée de résistance du seigneur (LRA), dont la présence est encore signalée à Dungu et à Faradje, deux territoires du Haut-Uélé.

 

Agence France Presse

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