RDC: L’épreuve de Buramba et le prix de s’affranchir du joug des Interahamwe.

Kivupeace

15/03/07

mixage2.jpgDes informations filtrées à travers une certaine presse ont fait état des graves événements le week-end dernier dans la localité de Buramba, territoire de Rutshuru et qui ont entraîné mort d’homme. Dans son souci traditionnel de mieux informer ses lecteurs par des faits vérifiés sur terrain, la rédaction de kivupeace.org a dépêché une équipe sur le théâtre des événements pour requérir en l’exactitude des faits en vu de permettre à ses nombreux lecteurs d’en connaître la vérité. Pour plus de clarté et de compréhension, la rédaction de kivupeace.org a adopté la méthodologie de présentation chronologique des faits telle que suggérée par ses envoyés spéciaux, en voici le résumé :

Au lendemain du pass out de la seconde brigade mixée tenu à CHENGERERO en fin février dernier au cours duquel le général John NUMBI, commandant des forces aériennes et représentant du chef d’état major général des FARDC, confiait aux brigades mixées la mission de déloger les Interahamwe de tous les territoires occupés par eux, un appel fut lancé aux mai-mai d’un certain major Kabila par la brigade bravo pour se retirer de la localité de NYAKAKOMA, place-forte des Interahamwe dans le territoire de Rutshuru à environ 164 Km au Nord de la ville de Goma. Le refus d’obtempérer à cet ordre n’empêcha pas le lancement des opérations militaires contre les Interahamwe qui furent délogés sur l’axe Nyakakoma-Tchondo au sein du parc national de Virunga. Surpris par la puissance de feu et la détermination de la brigade Bravo, après que plus de 164 mai-mai se soient rendus et environ 36 Interahamwe capturés, le major Kabila déclarera que son groupe était sur le point de se rendre lorsque les opérations furent lancées. Depuis lors, cette entité est pacifiée à la grande satisfaction de ses habitants.

Début mars, une seconde opération fut lancée sur les villages de Nyamitwitwi et Humule dans la localité de Nyamilima à 50 Km de Kiwandja où, après la capture d’une dizaine d’entre eux, les Interahamwe furent délogés et se retrancheront au sud des cités de Katwiguru et Kiseguru toujours dans le parc national de Virunga où un groupe d’interahamwe empêchaient depuis très longtemps les habitants de cette contrée de vaquer à leurs activités champêtres. La réussite avec succès de ces opérations de Nyamitwitwi justifiera les mots de remerciements et d’encouragement à la brigade bravo par l’administrateur du territoire résident de Nyamilima Michel MAGENDA dans son intervention sur les ondes de la Radio Okapi (Radio de la MONUC).

La troisième opération fut lancée successivement sur les localités de Katwiguru, Busesera, Kigaligali et Kiseguru à 24 Km de la cité de Kiwandja pour y déloger les infiltrés Interahamwe fuyards. Ces opérations seront précédées par un appel de la brigade bravo à la population obligée de quitter ces localités pour faciliter les opérations militaires de nettoyage. Ces opérations se poursuivent jusqu’à présent et perdurent à cause de liens de socialisation que les miliciens Interahamwe ont tissé au sein de la population de ces entités. Ici, il s’organise présentement des patrouilles mixtes armée – population pour réduire sensiblement les actions de ces miliciens génocidaires.

La quatrième opération fut celle du village de Buramba situé entre les localités de Nyamilima et de Katwiguru à environ 47 Km du KIWANDJA dans le territoire de Rutshuru. Ce village doit son importance aux activités commerciales des produits de braquages, pillages et braconnage que les Interahamwe et autres malfaiteurs- NGILIMA dans le passé- effectuent dans les localités périphériques ; d’où la détermination des Interahamwe à défendre leur centre commercial qui est également leur dernier verrou dans le territoire de Rutshuru.

vehicule_makenga.jpgEn provenance de Katwiguru pour Nyamilima où il se rendait en inspection des troupes, le vendredi dernier, le commandant de la brigade bravo le colonel Makenga Sultani tombe dans une embuscade lui tendue par les Interahamwe à Buramba, après quelques heures de violents combats qui se solderont par 5 morts dont 4 Interahamwe et un militaire de la brigade bravo. Ce qui contraindra les Interahamwe à la retraite. Au même moment, les éléments de la brigade bravo venus à la rescousse de leur commandant, se verront tirés dans le dos par des personnes en tenues civiles qui feignaient de cultiver les champs à la sortie de Buramba, d’où le déclenchement des violents affrontements avec ces hommes en armes qui feront 8 morts dans le camp des Interahamwe et 4 civils.

Rappelons quelques semaines avant les opérations sur l’axe Nyamilima – Katwiguru, le colonel Makenga, pressentant déjà les difficultés auxquelles elle pourrait s’affronter suite aux trois précédentes embuscades tendues à lui même et à son chargé des opérations le major BISAMAZA, ordonnera l’évacuation des habitants avant le lancement de ses opérations. Seuls les femmes, enfants et vieillards obtempérèrent à l’ordre donné, les hommes ainsi que les jeunes se refusèrent de quitter le lieu pour des raisons qui leur sont propres ; cependant, certaines sources auprès de ces habitants indiquent qu’il aurait eu un contrordre qui rentre dans le cadre de la stratégie de combat de FDLR.

La configuration géographique de Buramba offre à son occupant des avantages stratégiques sur son adversaire. On se ouviendra que vers les années 80 ce secteur de Buramba fut la place-forte des bandes armées dont les Ngilima qui y feront échouer nombre d’opérations militaires des Forces Armées du Zaïre. Depuis lors, ils sont demeuré maîtres de ce lieu. Aujourd’hui encore, appuyés par les Interahamwe, ils sont plus que jamais déterminés à défendre ce lieu à quelque prix que ce soit.

Il se fait donc qu’en dépit de la noblesse de la mission lui confiée par la haute hiérarchie du pays en concertation avec le CNDP, qui est celle d’éradiquer toute présence d’éléments FDLR/Interahamwe en vu de garantir aux habitants de cette contrée la plénitude de la paix et de la sécurité, la tache de la brigade bravo n’est pas aisée, au contraire elle est de plus en plus rendue difficile au fur et à mesure que l’étau se resserre autour du FDLR/Interahamwe.

Qui en veut au Colonel MAKENGA SULTANI?

 

makenga_sultani.jpgL’équipe de nos envoyés spéciaux a constaté, outre des faits de socialisation entre les éléments FDLR/Interahamwe et les habitants de Buramba, des preuves d’une difficile collaboration de la part des groupes supposés amis :

Des liens de mariage : malgré les nombreuses exactions et abus sexuels auxquels se livrent ses éléments, le FDLR a réussi à transformer les rapts des jeunes filles de Buramba, en liens de mariage. Par le biais de ce lien, le FDLR se constitue ainsi, de la part des familles des victimes, des garanties suffisantes, pour l’approvisionnement régulier de ses troupes retirées dans la forêt, ainsi que les renseignements précieux sur les mouvements des troupes du camp adverse(brigade bravo).

Des liens d’affaires : certains commerçants de Buramba ont vu leurs activités prospérer par la revente des butins issus des opérations de Razzias, de braquages des véhicules, de pillages et autres, achetés auprès des éléments FDLR/Interahamwe. Des personnes qui, soit, assurent le contact entre ces commerçants et le FRDL, soit, auront, eux-mêmes, joué le rôle des revendeurs desdits butins pour le compte de FDLR, se voient remettre une récompense à la fin de leur mission.

Le partage du produit du braconnage : le FDLR fait bénéficier à la population locale les produits du braconnage qu’il organise ; celle-ci à son tour revend en détails auprès des tierces personnes la rare chair des animaux du parc et en réalise de gros bénéfice. Un geste qu’apprécient les bénéficiaires pour autant que sous le régime des forces régulières, elle n’aurait pas la liberté d’accéder facilement et de vendre en publique la chair des animaux du parc.

Ces stratégies du FDLR sont facilitées par l’état de pauvreté de la population qui, malgré les nombreuses exactions subies de la part de FDLR/Interahamwe, est contrainte à collaborer avec cette milice armée étrangère pour se garantir survie. Pour d’autres commerçants, il s’agit des besoins de lucre facile et rapide qui président à leur collaboration avec le FDLR.

L’instrumentalisation des Mai-Mai : le FDLR/Interahamwe apporte un appui déterminant, en homme et en matériel, à la milice locale Mai-Mai dans leurs opérations militaires contre les autorités militaires et administratives légalement établies. Ces opérations permettent aux Mai-Mai de conquérir des territoires et d’y percevoir taxes et rançons auprès des habitants. Par cette stratégie d’instrumentalisation des Mai-Mai, le FDLR conquiert des entités sous couvert, obtient les renseignements nécessaires pour sa survie, s’infiltre au sein de la population qu’il utilise, à son aise, soit comme bouclier humain en cas d’attaque des troupes adverses, soit pour des revendications politiques, comme il en a été ce week-end à Buramba.

Collaboration FDLR – FARDC : les unités FARDC autrefois en stationnement dans ce territoire, ont réussi à instaurer des liens d’amitié personnelle avec les FDLR en vu de bénéficier des produits de l’exploitation des carrières, des gisements des matières premières et du braconnage dans le parc dont ces derniers se sont rendus maîtres. Pour ce faire, les FARDC avaient l’obligation morale de garantir la paix au FDLR et de les approvisionner en armes et minutions. L’on croit savoir que c’est ce qui expliquerait des hésitations et réticences de la part des éléments issus des FARDC lors des offensives contre les FDLR/Interahamwe.

La difficile coopération de la MONUC : nos reporters ont constaté qu’au-delà des traditionnels discours de bonne intension, la MONUC n’apporte aucune assistance logistique, soit-elle, à la brigade bravo pendant ses opérations contre les FDLR. Pourtant en 2005, lors des opérations contre les FDLR/Interahamwe lancées par les FARDC dans le parc de Virunga, la brigade/Nord-kivu de la MONUC avait apporté un soutien aérien aux FARDC. On a également vu la MONUC apporter le même soutien aérien aux FARDC lors de leur contre-attaque contre les positions de l’ANC/CNDP à Sake au mois de Novembre dernier.

Cette attitude d’une mission des Nations-Unies dont le but avoué est la sécurisation des populations civiles ainsi que la traque contre les Interahamwe, demeure incompréhensible par la population victime quotidienne des attaques et atrocités de cette bande armée.

1. Que retenir de l’attitude de la MONUC

Sans toutefois nous lancer dans un procès d’intention, tout libre penseur serait tenté d’expliquer cette attitude, on peu plus obscure, de la MONUC par ce questionnement : s’agirait-il de la peur du discrédit que pourrait susciter la réussite en un temps record et au moindres frais par les brigades mixées d’une mission que les 17.000 hommes de troupes de la MONUC n’ont pas su mener, au terme de 6 ans de sa mission au Congo avec un budget éléphantesque qui s’élève à ce jour de plus de 6 milliards des dollars américains ? Que pourrait susciter comme réactions à travers le monde, la réussite des opérations de la brigade bravo ? Les 20.000 expatriés pourront-ils accepter si facilement de se faire envoyer en chômage pendant qu’ils pouvaient se taper 5.000 $ américains par personne, par mois, salaire susceptible de payer 500 militaires de la brigade bravo ? Accepteraient-ils, en professionnels expérimentés et rompus en stratégies de combat, d’essuyer le ridicule de la part des petits soldats africains, congolais de surcroît, n’ayant fréquenté aucune académie militaire de renommée internationale?

La MONUC n’est ni pour le mixage, ni pour la traque de FDLR

Alors seulement, les propos de Monsieur Jean – Tobie OKALA, porte-parole adjoint de la mission onusienne au Congo, trouveront ici une explication lorsque, prenant à partie les brigades mixées au cours du point de presse du 28 février, il affirmait que « la MONUC n'a jamais été pour le mixage, elle soutient ce processus uniquement parce qu'il conduit à la paix ». Il a également ajouté que « le vœu de la MONUC est de voir le mixage aller jusqu'au niveau de la section, de la plus petite unité combattante », semant ainsi une confusion entre le mixage et le brassage. Or, personne n’ignore que le mixage constitue une phase importante dans la préparation psychologique des troupes qui autrefois se considéraient comme ennemies, phase qui a fait, énormément défaut dans le processus de brassage dont le résultat demeure lamentable (nous y reviendrons).

L’on ne pourrait alors se tromper sur les intensions réelles de certains individus au sein de cette mission onusienne qui, ayant réussi à faire porter par la MONUC le point de vue de leurs gouvernements respectifs. Un d’eux, n’avait que ces mots, le 15 janvier dernier, en réaction à la mission des brigades mixées, au cours d’une réunion mixte FARDC – MONUC tenue à goma à la veille du lancement des opérations de mixages des troupes « il n’est pas encore temps de procéder à la chasse et au rapatriement des éléments FDLR ».

Tout observateur libre était prêt à parier qu’au regard de l’ampleur des atrocités auxquelles les éléments FDLR soumettent les populations de l’Est de la République, ainsi que de la mission déclarée des troupes des Nations-Unies dont le mandat a été revu et renforcé pour ce faire, ces mots seraient venus de la bouche d’un officiel de la MONUC du rang de général, surtout du commandant de la brigade/Nord-kivu, une des provinces qui subissent les trop sanglantes atrocités des FDLR, en la personne du français Christian HOUDET. Pourtant, il y a si peu on croyait encore en la détermination des troupes des Nations-Unies à mettre fin aussi rapidement aux aventures de cette milice pour soulager les supplices des habitants de cette partie du pays qui ont aussi droit à la paix, à la sécurité. La MONUC ne semble pas être pressée pour accomplir l’œuvre libératrice des populations de l’Est de la RDC qui, justifie, pourtant, sa présence dans ce pays.

La MONUC ne fera rien pour sécuriser la population contre les FDLR

A ce que l’on sache la MONUC est fin mandat, il y a peu d’espoir qu’il soit renouvelé dans les mêmes conditions. En plus, il n’est un secret pour personne que, malgré les élucubrations de la MONUC pour justifier son inaction, toutes ses opérations militaires engagées contre les FDLR/Interahamwe se sont soldées par un fiasco. Il relève du domaine d’hallucination de croire que la MONUC combattra un jour le FDLR/Interahamwe lorsque l’on considère ces mots « si je commençais à faire la chasse aux rebelles hutus rwandais, je n’aurait plus assez de troupes pour assurer la protection du personnel des différentes agences de l’ONU qui travaillent ici », affirmait le général SATYANORAYANA, commandant de la brigade indienne du Nord-Kivu, déployée depuis novembre 2005 dans l’est de la RDC. « Je ne dispose que de 2.500 hommes pour un territoire de 60.000 km2 ! Nous ne sommes pas ici pour rapatrier de force les rebelles hutus. Cela risquerait de créer la panique dans la population et de compromettre les opérations de vote », affirmait l’officier indien, assis dans son bureau préfabriqué du quartier général de la MONUC à goma.

Dans le bureau voisin, le lieutenant-colonel RAJESH KASWAN, se voulait encore plus clair : « Les rebelles hutus rwandais ne sont plus une menace. La tache de neutraliser les rebelles hutus revient au gouvernement congolais et aux Forces armées de la RDC ». Madame Mathilde MUHINDO, 53 ans, ancien député de Bukavu à l’Assemblée nationale et directrice du centre OLAME, spécialisé dans l’aide aux femmes n’est-elle pas de cet avis lorsqu’elle dit « La MONUC ? Mais que fait-elle ? Deux ans à Kinshasa m’ont suffi. J’ai démissionné du parlement le 29 octobre parce que je n’étais pas d’accord sur la façon dont la sécurité est gérée à l’Est du Pays. On se moque de nous. La transition est repoussée d’un an. L’ultimatum du 30 septembre donné par la RDC, le Rwanda, l’Ouganda à tous les groupes rebelles pour qu’ils désarment et quittent le pays est resté lettre morte. Je ne comprends pas pourquoi les casques bleus ne les encerclent pas pour négocier avec eux leur départ en les menaçant d’un recours à la force. Si l’on capturait les chefs, les jeunes combattants seraient plus libres de rentrer au Rwanda ».

2. L’ultime choix pour s’affranchir

Point n’est besoin de rappeler que la RDC a déclenché une guerre contre une bande armée bien formée et rompue aux techniques de combat dans des grandes académies militaires du monde, surtout lorsque l’on sait qu’elle fut, autrefois, une armée régulière d’un état. Cette armée qui a fait ses preuves dans plusieurs batailles au Rwanda au cours desquelles elle a résisté farouchement à l’une des armées les plus aguerries de l’Afrique : Rwandan Defense Forces. Il ne s’agit donc pas des enfants de cœur contre lesquels combattent les brigades mixées, comme l’avait bien souligné leur dirigeant politique Ignace MURWANASHAKA ; et ce ne sont ni les contingents onusiens en RDC, ni les troupes brassées des FARDC qui nous contrediront, elles en ont eu la preuve dans plusieurs batailles aux cours desquelles elles avaient tout simplement été mises à genoux.

Dans toute guerre, la perte des vies humaines est le principe, il n’en existe pas qui réduit à zéro la perte des vies humaines, toutefois le principe sacro-saint demeure l’économie au maximum des dommages collatéraux.

Dans les différentes batailles de Rutshuru, le FDLR use des toutes sortes de tactiques et stratégies susceptibles d’impliquer, d’une manière ou d’une autre, les populations civiles dans des combats, les utilisant très souvent et principalement comme bouclier humain. Un responsable de la MONUC au Sud-Kivu n’a-t-il pas reconnu en 2005 que « des chefs irréductibles tiennent en otage les combattants (de 7.000 à 12.000 selon les estimations, sans compter les dépendants) dont la majorité est trop jeune pour avoir participé au génocide de 1994. Ils s’en servent comme bouclier humains pour gagner du temps et échapper à la justice ».
La philosophie de cette stratégie consiste à réaliser le plus grand nombre des victimes parmi la population civile dans l’objectif d’obtenir de l’opinion publique frustrée et horrifiée, la pression nécessaire susceptible de faire reculer l’adversaire.

La nation devra donc opérer un choix entre la poursuite de la pression militaire contre les FDLR pour obtenir leur départ du sol congolais et affranchir ainsi totalement la population des atrocités de ces génocidaires rwandais qui n‘ont plus rien à protéger, et battre en retraite, ce qui veut dire faire le décompte quotidien des morts, des violées, des pillés, des torturés, des violentés et dénier à l’Etat son autorité, son existence. Le responsable des opérations psychologiques de la MONUC ne recommandait-il pas des opérations de grande envergure contre les FDLR/Interahamwe lorsqu’il affirmait en 2005 que « On a mis un coup de pied dans l’essaim d’abeilles mais il faudra plus que ça pour se débarrasser du FDLR »

La sécurité et la paix ont un prix, il faut soit le payer pour retrouver la vie pour les générations présentes et futures, soit s’aliéner et vivre la jungle, la mort au quotidien aujourd’hui et demain.

La Rédaction de kivupeace.org

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