RDC: Les Brigades « intégrées » FDLR remplacent les soldats de la brigade mixée Bravo à Rutshuru.

El Memeyi Murangwa

17/08/07 

 

north_kivu.pngIl fallait bien s’y attendre, la décision de mettre fin aux opérations militaires annoncée par le chef d’état major de la force terrestre, le Général Amisi Tango Ford n’est pas une surprise pour les Kivutiens qu s’attendaient  par cette mesure au brassage des FDLR au sein des FARDC comme au Sud Kivu pour perpétuer le génocide à  l’égard de la population congolaise que le régime Kabila orchestre depuis plus de 9 ans.  

Le notable Paul Ndeze confirme la relève des « mixées »  à l’AFP, annonçant  que « Des soldats de la brigade Bravo se sont retirés de leurs positions où ils étaient déployés depuis plusieurs mois notamment à Ishasha, Katwiguru, Ngwenda et à Burahamba", localités du territoire de Rutshuru à environ 75 km au nord de Goma.  Cela suite a l’annonce de la décision de l'armée de la RDC de confier la traque des rebelles Hutu rwandais à des  brigades intégrées.

Comme au Sud Kivu le gouvernement baisse encore une fois les bras, donnant champ libre aux FDLR de continuer sans crainte les massacres des congolais, quand on sait que les FARDC n’arrivent pas à combattre, préférant le pillage et le viol. Les communiques de la MONUC relatif à ces pratiques courantes au sein de l’armée congolaise n’augurent rien de bon dans cette partie de la république insécurisée par un système mise en place par le pouvoir. 

L’alliance contre nature entre les FARDC et les FDLR justifie l’investissement immédiat des positions de la brigade Bravo par des rebelles Hutu des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), comme l’affirme aussi à l'AFP l'administrateur de Rutshuru, Dominique Bofondo.  Occupation qui laisse Kinshasa indifférent ! 

Qui peut encore douter de la volonté du régime Kabila de continuer à utiliser l es forces étrangères pour mater les Congolais ne partageant pas sa vision qui consiste à maintenir la population dans la peur et la servitude ?  Les évènements tragiques du Bas Congo (BDK),  Kinshasa (mars 2007), Minembwe, et Kaniola sont révélateurs d’une persécution continue de la part d’un pouvoir incapable de répondre aux attentes de la population.  

Voici donc comment se fait le brassage des nouvelles brigades de l’armée congolaise.

 

 

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