RDC : Une cour dangereuse autour du chef de l’Etat.

El Memeyi Murangwa

 

09/07/08 la_cour_presidentielle_en_rdc.jpg                                                                                  

Véritable gouvernement parallèle, une organisation informelle des « technocrates » dirige de main de fer les affaires de l’état en République Démocratique du Congo. Ce groupe omniprésent conduit en imposteur les affaires pourtant dévolues à un gouvernement réputé démissionnaire par la majorité du peuple congolais.  Ce monstre maffieux à multiples têtes dévore continuellement les adversaires politiques, sanctionne, révoque, légifère, et même condamne à mort les opposants politiques et les journalistes qui osent s’attaquer à cette nomenklatura congolaise évoluant sous tropiques.   

Elimination physique et politique d’opposants. 

 

Une machine désastreuse est en marche broyant sur son passage ceux ne partageant pas la prédation comme mode de gestion, chère à la cour présidentielle.  Sénateurs, députés, journalistes, syndicalistes et mobilisateurs des masses sont frappés sans réserves sous les yeux complices d’une mission onusienne occupée au trafic des pierres précieuses contre l’armement, et au viol des enfants mineurs.  Chaque nuit, dès le coucher du soleil, la capitale Kinshasa entre en guerre.  Les miliciens de la tristement célèbre Garde Présidentielle s’adonnent au rançonnement de la population et à des tueries sélectives, prouvant que les anciens rebelles AFDL ne peuvent pas remplacer une armée nationale ayant jadis fait la fierté du continent africain.  Pendant que se déroulent ces atteintes graves aux droits de l’homme, le figurant Premier Ministre Gizenga manipule à son gré l’affaire Mayobo pour conserver un leadership mystique sur les adeptes de l’ex PSA (Parti Solidaire Africain), parti devenu Lumumbiste pour le besoin électoral. Ceux qui échappent au contrôle de la niveleuse présidentielle sont accusés injustement de crime contre l’humanité pour être ensuite livrer à la Cour Pénale Internationale (CPI), devenu l’instance judiciaire suprême d’une RDC sous tutelle des prédateurs.  

 

 

Des criminels à l’ombre. 

 

Les membres de la loge « Hewa-Bora », nouvelle organisation mystique ont tous en commun d’avoir commis ou diligentés des atrocités sur une population n’ayant plus droits à la vie.  Nombreux parmi eux sont cités dans les rapports de l’ONU sur les violations massives des droits de l’homme et sur le pillage sans nom des ressources du Congo.  Le massacre des refugiés, l’épuration ethnique de 1998, le refoulement des populations des zones à forte concentration des minerais par une insécurité voulue et entretenue par le régime en place, le trafic d’armes, la militarisation à outrance des centres urbains et la main mise sur le portefeuille de l’état caractérisent bien ce gouvernement parallèle travaillant contre l’intérêt du peuple congolais.  La CPI tarde malheureusement à mettre à jour un dossier confidentiel qui dédouane Thomas Lubanga tout en mettant en exergue l’implication des nombreux dignitaires du régime Kabila dans l’hécatombe de l’Ituri. 

 

La mouvance présidentielle malade et minée par l’intrigue.  

 

Le machiavélisme de ce groupe qui manipule les décideurs congolais semble prendre une tournure dangereuse pour le régime.  Les animateurs de ce «  gouvernement parallèle » utilise les medias publics pour décocher des flèches venimeuses à l’endroit des personnalités issues de la mouvance présidentielle jugées tièdes.  Les assassinats politiques sont à mettre bel et bien sur le compte de ces génies du mal.  La terreur mise en place semble s’étendre sur une mouvance présidentielle malade et minée par l’intrigue.   

 

Comme sous la seconde république, la construction d’une forteresse autour du chef de l’état sonne le glas d’un régime incapable de restaurer la dignité du Congo.   

 

 

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