RDC: Une dette de sang se règle toujours difficilement.

El Memeyi Murangwa

 

23/02/07

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L’appel au secours de l’oncle et du cousin d’en face pour régler les problèmes internes n’a apporté que malheur et retournement du porteur d’aide, qui en un tour de main pour une dette de sang impayé devient agresseur et parrain d’une nouvelle rébellion qui rassemble les frustrés du nouveau système qui s’installe.  Le cas du Burundi, du Rwanda, de l’Uganda édifie plus d’une personne.  Aujourd’hui, l’acte récent de l’Angola qui occupe plus de dix localités dans le territoire de Kahemba est à mettre dans le contexte de cette dette de sang qui se règle difficilement. La RDC aura eu la chance de ne pas avoir une frontière avec le Zimbabwe, faute de quoi le Président Mugabe aurai déjà envoyé un corps expéditionnaire au Congo pour alléger ses déboires actuelles en occupant la ville diamantifère de Bakwanga (Mbuji Mayi).  Il est certain que les enfants nés de ces mercenaires étrangers poseront problèmes dans un futur proche et solliciteront un autre moratoire au cas où les xénophobes (issus eux-mêmes des parents étrangers) évoquent la congolité dans un avenir proche.

Depuis la création, le sang réclame toujours vengeance.  L’histoire Biblique de Caen et Abel nous renseigne que Caen après avoir tué son frère se mit à courir dans toutes les directions cachant sa face à Jéhovah.  L’écriture poursuit nous disant, que l’œil du Tout Puissant le suivait partout et une voix venant du ciel rappeler à Caen, que le sang de son frère Abel criait vengeance vers Dieu.  La tradition orale congolaise est si riche d’épisodes ressemblant si fort au récit écrit par Moise, le libérateur du peuple de Dieu.  A l’ouest, chez les Ana-Mongo (les enfants de Mongo), les chansons populaires nous édifient sur la séparation d’une grande famille en deux groupes, cela après un meurtre causé par une bagarre de deux frères de sang.  La cause fut qu’après la chasse à l’Antilope, l’un deux voulu emporter à lui tout seul la tête du gibier, furieux le plus jeune enfonça sa lance dans la poitrine de son ainé. Le père voulu venger son fils ainé et la maman s’y opposa, provoquant une déchirure au sein de la famille.  Faute de régler la dette de sang, le groupe se divisa et forma deux tributs ; Mongo et Tetela, frères ayant la même culture et la meme langue.  A l’est les querelles intestines entre Bashi et Banyarwanda partageant la même religion ancestrale du prophète Ryangombe, les mêmes ancêtres et la même tradition pastorale continuent à se détester à cause de la lutte fratricide ayant souvent eu comme conséquence l’assassinat des princes et rois venant d’un même arbre généalogique, provoquant opérations punitives dans les deux royaumes.  Les événements actuels en RDC sont la continuité de ces conflits séculaires entretenus et enrichis par les colonialistes qui se sont partagés l’Afrique.  L’attitude de la Belgique qui a eu à diviser pour régner est révélatrice : La désunion fait la faiblesse des Congolais disait les colons.  Il est certes important d’évoquer la genèse et les causes de ces conflits et occupations si couteux pour la population congolaise, mais il sera mieux d’envisager des solutions hâtives pour éteindre ces foyers de tension naissants comme les volcans de la chaine des Monts Virunga. L’une des solutions devra être le règlement de la facture de ces corps expéditionnaires (indemniser surtout les victimes de guerre) venus des pays frontaliers et amis, tel que suggérer autrefois par l’élu de la conférence nationale souveraine, Etienne Tshisekedi wa Mulumba.  Quant aux forces négatives FDLR et Interahamwe, la France qui les a fait venir au Congo, et le pouvoir actuel qui a eu à les incorporées dans les FARDC doivent trouver une solution en leurs distribuant des Visas Sheguen, faute de les voir rentrées volontairement dans leurs milieu naturel.  Il est surprenant de constater que le Marechal Mobutu réglait fort bien la facture de l’armée marocaine venu à son secours plus de deux fois pour mater l’invasion des gendarmes Katangais !  Exemple donc à suivre, mais tache ardu pour le gouvernement au vu de la trésorerie qui sonne creux.  Garder silence sur ces forces d’occupations équivaut bien à renier le serment de protéger l’intégrité territoriale, tel que le stipule la constitution de la troisième république qui n’est pas à tailler sur mesure.   

 

 

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