ANGOLA-RDC: OU SONT LES EXCELLENTES RELATIONS ?

El Memeyi Murangwa  

 

07/07/07 

 

refoules_congolais.jpgQue dira encore le ministre congolais de l’intérieur ou celui des affaires étrangères après le refoulement du territoire angolais des 28 Congolais dans des conditions inhumaines ? Blessures, fractures, tels sont les signes de torture  que présentent les anciens Zaïrois chassés de l’Angola par un régime qui se dit entretenir des bonnes relations avec Kinshasa ! 

Payé en monnaie de singe 

Les autorités angolaises paient à leurs façons les soins reçus du Zaïre : refuge, bourse d’étude, soutien logistique pour la lutte de l’indépendance. Il faut vraiment être étranger et ne pas connaître l’histoire du Congo pour tolérer des tels actes. Le Président  Dos Santos a t-il oublié que le fondateur du MPLA, parti au pouvoir en Angola s’organisa politiquement à partir de la rue Maringa à Kinshasa ? Pour rappel le Dr. Augustino Neto y tenait une polyclinique ayant servi de base pour la lutte de libération.  Le premier coup de feu contre l’occupant portugais fut tiré du territoire congolais. 

A titre de représailles, le Portugal bombarda plusieurs villages frontaliers, tuant des milliers des congolais qui donnèrent leurs vies pour la libération de ce pays voisin. Outre le MPLA, le FNLA et l’UNITA installèrent quartier général à Kinshasa et récurent du Marechal Mobutu Sese Seko, l’appui diplomatique et la logistique nécessaire ayant forcé le Portugal à accorder l’indépendance à l’Angola.  Que dire de ces milliers d’Angolais devenus congolais par la force des choses, il n’aura fallu qu’une transformation des noms pour acquérir la nationalité congolaise : Don Manuel (Ndomanueno), Don Basile (Ndombasi), Don João (Ndonzuau)… C’était là, les bonnes relations !  

La peur d’un probable retrait de protection 

La passivité des dirigeants Congolais ne s’explique que par la peur d’un  retrait de protection.  Le régime Kabila impopulaire à l’ouest du pays dépend au point  de vue sécuritaire, des militaires angolais visibles dans les rangs de la garde républicaine (GSSP) et contrôlant le littoral congolais, en gardiens des champs pétroliers à Banana, Boma, Moanda et Nsiamfumu. L’occupation de Kahemba et les refoulés de Kamako n’émeuvent en rien « le garant de la nation », ni le gouvernement, servant une cacophonie sans égale à l’opinion publique.   

Prise en charge 

En attendant  de recevoir plus de 2000 Congolais en état d’arrestation à Maludji (Angola) devant être expulsés, le gouvernement congolais doit réagir vigoureusement par une note de protestation.  Il est grand temps de prendre des mesures semblables qui feront réfléchir le belliqueux voisin qui ne cesse pourtant de vanter les relations d’amitiés existant entre les deux pays.  La prise en charge passe  bien par une autonomie dans les services de sécurité, le Congo devant au plus pressé remercier les militaires angolais présent dans la capitale et au Bas Congo.   

Climat de quiétude à l’est 

Excluant un démenti qui viendrai du Ministre affaires étrangères, Mbusa Nyamwisi, il ya lieu de saluer, le climat serein aux abords des frontières avec le Burundi, le Rwanda et l’Ouganda. Ces pays sont pourtant accusés à tort par la presse bleue (proche de l’AMP) d’entretenir une tension qui n’est visible que de Kinshasa. Question de trouver une excuse pour le démarrage des chantiers. 

Le soleil se couche à l’ouest, assombrissant le ciel kinois. Au parlementaires d’en tirer les conséquences.   

 

 

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