Conférence de Goma : parole aux délégués des réfugiés congolais.

Radio Okapi

16/01/08

 

refugees.jpgLes réfugiés congolais de Tanzanie, Ouganda, Burundi et du Rwanda souhaitent que la conférence sur la paix, la sécurité et le développement dans les deux Kivu examine les conditions de leur retour au pays. Leurs délégués à ce forum sont montés à la tribune, rapporte radiookapi.net

La plupart des Congolais réfugiés dans ces pays ont fui la RDC il y a 5 ans, et d’autres il y a 10 ans. Ils sont prêts à rentrer au bercail, selon leurs porte-parole. Mais le premier souci de ces réfugiés est de trouver des conditions d’accueil favorables, de la nourriture notamment pour leurs enfants. En Ouganda, ils sont environ 31 000 Congolais à vivre dans les camps de Nakivare, Chakatu et Changare. Au Rwanda, ils sont 47 700 placés dans les camps de Byumba, Kibuye et Bugarama. Ces derniers souhaitent que les ex-FAR, les interahamwe et les FDLR quittent le sol congolais pour que leur retour se passe en toute sécurité.

Le Burundi de son côté accueille 28 945 réfugiés de la RDC répartis dans les camps de Mwinga, Ngozi et Muharu. Ces Congolais, selon leur délégué à la conférence de Goma, déplorent la présence à proximité de leurs camps respectifs, du FNL, un groupe armé burundais. Ils veulent bien rentrer au pays, mais s’interrogent encore sur leur réinsertion et leur identité. ‘’ Le gouvernement congolais doit prendre ses responsabilités. Il faut qu’il y ait une commission qui devra régler le problème des terres. Ceux qui sont partis du pays n’ont plus de terre, ils ne savent plus comment rentrer. Ils n’ont plus d’identité. Ils ne savent plus, s’ils sont Congolais, Burundais, où d’une autre nationalité », a expliqué Gasigusa Wamakombe Benjamin, leur représentant.

Enfin, en Tanzanie, les réfugiés congolais sont 95 000. Ils vivent dans des camps, à Nyarugusu et à Lugufu. Les conflits inter communautaires au Nord et Sud-Kivu constituent leur principale inquiétude.

En attendant leur retour au pays, tous ces réfugiés congolais souhaitent être pris en charge par le HCR en ce qui concerne leur sécurité, leur santé et la scolarité de leurs enfants.

 

 

Radio Okapi

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