En RDC, des agents de la police congolaise auraient avoué le meurtre de Floribert Chebeya.

RFI

05/06/10

 

floribert_chebeya.jpgEn République démocratique du Congo, l'émotion est toujours vive après le meurtre de Floribert Chebeya, l'un des plus célèbres militants des droits de l'homme. Il présidait l'ONG « la Voix des Sans-Voix » et a été retrouvé mort dans sa voiture mercredi 2 juin 2010. Plusieurs agents de la police congolaise sont actuellement entendus. Certains auraient même avoué le meurtre de Floribert Chebeya.

Selon des sources de la Sécurité congolaise, les suspects sont tous officiers et agents de la direction des renseignements généraux et des services spéciaux de la police nationale.

Ils seraient sept, dirigés par le colonel Daniel Mukalayi, et auraient avoué le meurtre de Floribert Chebeya. 

Selon les mêmes sources sécuritaires, c’est eux qui avaient accueilli mercredi 2 juin 2010 l’activiste des droits de l’homme, lors de son arrivée à l’inspection générale de la police. Les mêmes sources affirment qu’ils étaient entendus samedi 5 juin dans les locaux du Conseil national de sécurité.

Floribert Chebeya était soupçonné de mener campagne auprès des ONG de défense des droits de l’homme pour empêcher la venue du roi des Belges au Congo-Kinshasa à l’occasion du 50e anniversaire de l’indépendance. A la demande de la hiérarchie de la police, il fallait donc le dissuader et l’amener dans une démarche contraire même au moyen des tortures mais cela a mal tourné.  « Il n’y avait aucune intention de le tuer », aurait déclaré le principal suspect, le colonel Daniel Mukalayi.
 
Joint par RFI, le ministre congolais de l’Intérieur n’a pas souhaité commenter mais n’a pas non plus démenti ces informations.
 

 

RFI

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