Kahemba : les Angolais sont à l’intérieur de leur territoire?

Bomela tondo

14/03/07

Maintenant que les choses se clarifient, l’information relative à l’occupation d’une partie du territoire de la République Démocratique du Congo par les troupes angolaises apparaît comme une tempête dans un verre d’eau.

Ainsi le ministre des relations extérieures de l’Angola est arrivé hier à Kinshasa avec dans ses valises les conclusions des experts de son pays, à propos du tracé de la frontière séparant les deux pays aux encablures de Kahemba et des villages environnants. Il ressort de cet échange de vues avec le ministre de l’Intérieur congolais que les choses ne se sont pas passées comme cela avait été dit depuis le début.

En effet, l’Avenir l’avait dit en termes plus ou moins sibyllins que la vérité finira par éclater au grand jour. Elle vient apparemment d’être révélée, sauf si les responsables qui ont conféré hier mardi 13 mars 2007 avaient une raison d’Etat commune de mentir à leurs administrés. Si tel n’est pas le cas alors, il est objectif de savoir que les troupes angolaises n’ont jamais franchi les limites de la frontière qui sépare leur pays du Congo Kinshasa. Les Angolais ont tout simplement réagi par rapport à l’instinct colonisateur des Congolais qui partout où ils passent, n’hésitent pas à mettre en valeur des terres qui ne sont pas les leurs. Cette réalité se vérifie dans plusieurs pays voisins, heureusement sans gravité puisque ce tropisme ne s’accompagne pas de domination militaire comme certains peuples en ont la fâcheuse habitude. Mais pour des gens qui sont excédés par les abus du désordre causé par des compatriotes dans leur façon de vivre, il y a comme une sorte de provocation insupportable pendant longtemps.

Les Congolais ont profité de l’hospitalité de leurs homologues angolais pour se construire et de manière totalement anarchique, des simili villages sur le territoire de leurs voisins, formant ainsi une colonie de peuplement non viable, par ce que n’ayant aucune teneur juridique.

Dans le cadre des expulsions déjà entamées contre des Congolais en situation irrégulière, les Angolais ont été surpris de constater que parmi ces réfugiés d’un genre nouveau, il y avait une catégorie qui s’est constituée en une sorte d’Etat dans l’Etat. Il fallait absolument les déloger par la force. C’est ce qui est arrivé depuis deux semaines. Et cela remet en question les différentes allégations développées jusqu’à ce jour par les différents protagonistes de cette mini crise. Comme quoi, en politique il ne faut jamais aller plus vite que son ombre, en besogne.

 

Bomela tondo Bo-lisoma Malko

L'Avenir

 

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