Kivu : Joseph Kabila choisi la stratégie du pourrissement.

El Memeyi Murangwa 

30/07/08                                                                                                                 

deplaces_du_kivu.jpgLe Programme Amani destiné à ramener la paix dans le grand Kivu fait du surplace de part la volonté des représentants du pouvoir ne jouant pas franc jeu en vue de compromettre le processus de paix adopté par la dernière Conférence de Goma. Il est cependant malheureux de constater que seule une commission parmi les quatre instituées par le programme Amani affiche un semblant d’activités au moment ou trois autres sont renvoyées aux calendes grecques. 

La Commission Technique Mixte Paix et Sécurité instituée par l’ordonnance du Président de la République No 08/008 du 02 février 2008 connaît des réalisations dérisoires non palpable sur terrain. Prévu pour une durée de six mois celle-ci devait prendre fin au J- 68 après sa création. 100 jours après, celle-ci demeure incapable d’apporter une solution à l’essentiel de sa mission à savoir : le plan de désengagement des troupes ; le plan de brassage, la démobilisation et réinsertion des troupes ; le plan d’intégration de l’armée ; la dénonciation des présumés coupables des violations des droits de l’homme ; le retour des déplacés internes et le rapatriement des refugies ; la remise éventuelle des enfants-soldats ; la fin de prise en charge par les FARDC des groupes armés (Mai-Mai, PARECO et FDLR) ; la collecte d’informations sur les biens spoliés ; la libération de toutes personnes arrêtées et détenues pour des motifs politiques, idéologiques ou appartenance ethniques ; ainsi que la suppression des barrières érigées sur les grands axes dans les territoires de Rutshuru et Masisi.

Le pouvoir en place à Kinshasa n’ignore pas que l’aboutissement du travail de la Commission Technique Mixte Paix et Sécurité était bel et bien subordonnée par la mise en œuvre du communiqué de Nairobi, prévoyant entre autres le désarmement volontaire des tous les groupes armés étrangers, en l’occurrence les FDLR (Interahamwe). 

Sur terrain, l’attitude belliqueuse du trio FARDC, FDLR (fer de lance des FARDC) et PARECO qui commettent des immenses dégâts continuent à piller et à violer les femmes avec comme conséquence le déplacement massif des populations civiles.  

Tout démontre que Joseph Kabila a opté pour jouer à une prolongation qui n’est rien d’autre qu’une stratégie de pourrissement en vue d’autres incidents armés face au CNDP dont malheureusement le ministre RDC de la guerre, Chikez Diemu, redoute la victoire.  

Compromettre le processus de paix de Goma ne sera pas du tout salutaire pour un pouvoir caractérisé ce dernier temps par multiples assassinats.

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