La MONUC appelle le gouvernement à entamer un dialogue avec l’opposition et la société civile.

Monuc

28/03/07

monuc.jpgLors de sa conférence de presse hebdomadaire, la MONUC a appelé le gouvernement à entamer «un large dialogue démocratique avec les parties de l’opposition ainsi qu’avec les organisations de la société civile» après les affrontements du 22 au 24 mars 2007 à Kinshasa, entre la garde rapprochée de l’ancien vice président Jean-Pierre Bemba et les forces armées de la RDCD (FARDC).

Par ailleurs, la MONUC a insisté sur le respect du cadre constitutionnel, ainsi que l’espace et le rôle politique accordés à l’opposition.

«La MONUC, tout en réaffirmant son engagement, souligne l’importance pour le Président et le nouveau Gouvernement conduit par le Premier Ministre, d’initier un large dialogue démocratique avec les parties de l’opposition ainsi qu’avec les organisations de la société civile pour consolider une paix durement gagnée en RDC», a dit le Porte-parole de la mission, Kemal Saiki.

La MONUC a déploré les événements tragiques qui se sont produits à Kinshasa et a exprimé ses sincères condoléances aux familles des personnes qui ont péri dans les affrontements ainsi que sa sympathie aux blessés et aux victimes de destructions ou de pillages.

La MONUC a demandé aux autorités militaires de rappeler les soldats dans leurs casernes et de confier la sécurité des citoyens à la Police Nationale.

«On exhorte tous les éléments de la DPP du Sénateur Jean-Pierre Bemba, ainsi que les gardes de sécurité des autres dignitaires de la transition, de se présenter aux autorités militaires dans les meilleurs délais en vue de leur intégration dans les FARDC», a ajouté le Porte-parole de la MONUC.

Un total de 140 éléments de la protection personnel de J.P. Bemba -dont 15 blessés- se sont rendus à la MONUC qui les a pris en charge avec 169 membres de leurs familles.

Concernant l’intention du Procureur Général d’initier des enquêtes à l’égard de certains dirigeants politiques et militaires du MLC, la MONUC a appelé les autorités à respecter les procédures juridiques ainsi que les droits et libertés que la Constitution accorde à tous les citoyens Congolais.

«La MONUC souligne également l’importance de faire respecter la loi et de prendre les mesures disciplinaires contre les soldats qui se sont rendus coupables de pillage ou d’autres crimes. Cependant, elle fait appel aux autorités judiciaires de procéder sans discrimination aucune et de respecter rigoureusement l’égalité devant la loi et la présomption d’innocence des accusés», a fait savoir M. Saiki.

La MONUC a conclu que malgré les incidents de Kinshasa, la situation sécuritaire générale dans le pays est restée calme à l’exception de quelques incidents isolés en Ituri et au Nord et Sud Kivu.

 

MONUC

Leave a Reply