LA MONUC CACHE SON PROPRE RAPPORT.

 Bahati Amani

26/11/07

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Crée le 30 novembre 1999 par la résolution du Conseil de Sécurité N° 1291 à la suite des accords de Lusaka, la
Monuc est une force qui a pour mission, d’œuvrer pour la paix et la réconciliation en République Démocratique du Congo.
Son mandant lui permet d’intervenir pour sécuriser les populations civiles lorsqu’elles sont menacées. Mais depuis sa
création, elle n’a fait qu’évoluer de scandales en scandales. Après les viols dont elle a fait l’objet de la part des femmes
congolaises, le trafic d’armes en faveur des miliciens de tout bord en Ituri et sa complicité dans les fraudes électorales, la
Monuc n’a jamais été capable de jouer un rôle positif en République Démocratique du Congo. Bien au contraire, sous la
houlette de son ancien représentant Monsieur William Lacy Swing dont le bilan est plus que médiocre à la tête de l’
institution, la Monuc s’est illustrée dans la destruction et la stigmatisation de la haine ethnique en République
Démocratique du Congo. Sa radio okapi, au lieu de servir à la réconciliation des congolais, est plutôt devenue un
instrument à la solde des extrémistes kabilistes.
  C’est par là qu’ils lancent leur venins pour inciter la population
congolaise à se détester. Ayant juré de servir Kabila et de couvrir ses crimes, Monsieur William Lacy Swing n’a pas fini d’
étonner les congolais par sa partialité et sa complicité dans les différentes violations graves des Droits de l’Homme. Le
rapport sur les crimes commis le 21 et 22 mars dernier lors des affrontements de Kinshasa entre la garde de Joseph
Kabila et la garde de Jean Pierre Bemba devant l’œil complaisant de la Monuc est troublant.

La complicité criminelle de la Monuc

Malgré le mandat dont il dispose, la Monuc n’a jamais osé empêcher à l’armée congolaise et aux miliciens qui la
soutiennent de commettre des massacres à grande échelle en République Démocratique du Congo. En décidant de
cacher son propre rapport sur les crimes commis par l’armée de Joseph Kabila qu’il appelle abusivement « armée
nationale », la Monuc a dévoilée le vrai sens de sa présence en République Démocratique du Congo. Ce n’est pas d’
assurer la paix, mais de permettre aux kabilistes de piller les richesses congolaises tant qu’ils le peuvent. Monsieur
William Lacy Swing sait pourquoi il a caché ce rapport. 

Tenez, en fin janvier dernier, l’armée congolaise massacre sa
propre population au Bas Congo. Le bilan est lourd et donne plus de 134 compatriotes tombés sous le coup de la
barbarie et de la violence. Cela se passe devant l’œil complice de cette Monuc qui n’use pas de son mandat pour protéger
la population. Le gouvernement ne présente ni condoléances, ni excuses à la population congolaise. Mais il lancera plutôt
une chasse aux sorcières pour arrêter le reste de victimes congolaises. Le comble se révèle lors des affrontements du 21
et 22 mars à Kinshasa. Alors que toutes les voies pacifiques n’étaient pas encore épuisées, l’armée de Kabila attaquera
la résidence de Jean Pierre Bemba, au moment où ce dernier était en pleine concertation avec les diplomates étrangers
sur la question. Le bilan est lourd. Plus de 500 morts. Devant l’œil complaisant de la Monuc, la garde de Kabila a pilonné
de façon disproportionnée sur tout ce qui bougeait. Le rapport stipule qu’il y a eu les assassinats sommaires au camp
Tshatshi, au camp SETA, à Kibomango, au GLM et au palais de marbre. Des assassinats se sont passés avant et après
les affrontements, ce qui prouve la planification du massacre du peuple congolais. Pourquoi la Monuc n’avait-elle pas usé
de son mandat en ce moment pour défendre la paix et les civils innocents ? Le rapport atteste le renfort de troupes
spéciales angolaises venues porter secours à Kabila. Selon le rapport, un avion Iliouchine –76 a transporté les troupes
spéciales angolaises et les a déposé à l’aéroport de N’djili le 22 mars vers 19h00. Cette attitude ambiguë de la Monuc,
traduit sa volonté de voir le peuple congolais croupir indéfiniment dans la misère et la violence qu’elle entretiens pour se
maintenir en place. Ce silence coupable de la Monuc ne se comprend guère. Et l’attitude dangereuse des responsables
de cette organisation n’est pas innocente. Elle est certainement pilotée de l’extérieur par les ennemis de la reconstruction
de la République Démocratique du Congo. William Swing a caché ce rapport pour couvrir les crimes du régime dictatorial
de Kabila avec lequel il travaille en parfaite intelligence. Ce Monsieur savait qu’en rendant public ce rapport, c’est la Monuc
qui serait appelé à s’expliquer, étant donné que sa responsabilité est clairement établie. Qui ne dit mot consent ! En tout
cas, la Monuc doit être condamnée soit, pour complicité de massacre contre la population congolaise, soit pour non
assistance à population menacée par un régime irresponsable.  

 Pourquoi cet acharnement contre le CNDP ? 
       

Si à l’égard du CNDP cette organisation affiche une attitude belliciste, c’est pour répondre à cette volonté de rendre
service aux FDLR. Elle voudrait résoudre la question de la déstabilisation du Rwanda avant de voir son mandat arriver à
terme. La Monuc sait bien que l’attaque qu’elle planifie contre le CNDP provoquera une nouvelle guerre régionale qui
coûtera très cher à la population congolaise. Mais surtout, c’est cette présence française dans les instances dirigeantes
de la Monuc qui est troublant. Après cet immobilisme avéré de la Monuc face au massacre de la population congolaise
par le régime Kabila, c’est contre le CNDP qu’elle veut montrer qu’elle a un mandat. Nous attendons que tous ces
chantres des Droits humains que sont Human Right Watch, Amnesty International, la Rencontre Africaine des Droits de l’
homme accusent maintenant la Monuc pour ses actions maléfiques contre la République Démocratique du Congo et sa
population. Cette attitude de la Monuc doit inciter le peuple congolais à se mettre debout pour défendre sa cause lui-
même. Au Kivu et partout ailleurs, le peuple ne doit pas accepter de subir le sort de nos compatriotes du Bas Congo, de
Kinshasa et d’ailleurs. La Monuc dont le devoir était de traduire en justice monsieur Kabila, Jean Pierre Bemba et leur
bande pour violations graves des droits de l’homme, se plait à se salir les mains par le sang des congolais. Au lieu de
travailler pour la réconciliation en recevant la main tendue du CNDP pour le dialogue, elle encourage la guerre et les
meurtres, fruit de l’inconscience du régime Kabila. Ces gens répondront un jour de leur complicité coupable. En tout cas,
le Kivu n’est pas le Bas Congo et encore moins Kinshasa. On n’est pas naïf !

 

 

Kivupeace/Lyon, France

 

 

 

 

 

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