L’armée française satisfaite de la chasse à l’éléphant dans sa réserve de chasse (Côte d’Ivoire).

El Memeyi Murangwa

04/11/11

                     

residence_gbagbo.jpgLe pilonnage de la résidence présidentielle ivoirienne par l’armée française à l’aide d’hélicoptères et chars de combat pour en déloger le président reconnu par la nation ivoirienne Laurent Gbagbo vient de prouver à suffisance que le régime actuel français vit à l’heure de Jacques Foccart, et que le paternalisme décrié timidement par le président Sarkozy se porte à merveille.

Après l’arrestation du président Laurent Gbagbo par les forces françaises comme le confirment du reste nombreux ivoiriens témoins de la scène, celles-ci se sont précipitées à le remettre aux éléments armés de Monsieur Alassane Ouattara pour éviter un profil bas qui du reste n’est comparable qu’a un vilain braconnage en plein 21éme siècle.

Toussaint Alain, un proche du président Gbagbo a indiqué à l’agence Reuters que « Gbagbo a été arrêté par les forces spéciales françaises dans sa résidence et a été livré aux chefs rebelles ».

Le slogan cher à Gbagbo "On gagne ou on gagne “appartient désormais à Nicolas Sarkozy.

Soucieuse de maintenir les états africains dans son pré-carré, la France considère nombreux pays de l’Afrique équatoriale et occidentale française comme des pays semi-souverains.  L’histoire de nombreux états est parsemée par des interventions musclées de ses légionnaires et autres affreux ayant fait des nombreuses victimes sur le continent africain.

La dernière bataille initiée par la France pour l’éviction du président Laurent Gbagbo et le contrôle d’Abidjan ne manquera pas d’entrainer des changements radicaux en Afrique francophone.  Par son intervention partisane en Côte d’Ivoire, la France vient d’accélérer le réveil des nombreux africains qui luttent assidument pour la fin de ces indépendances nominales surveillées.

Le paternalisme français qui du reste supporte des pouvoirs corrompus et impopulaires en Afrique depuis les indépendances n’a engendré que misère, et népotisme dans nombreux pays africains.

Au pays d’Houphouët Boigny, l’Afrique qui du reste est mal partie vient de découvrir amèrement les causes profondes qui retardent son développement et son aspiration à la liberté.

De quoi donner raison au « non » du Guinéen Ahmed Sékou Touré !

 

© VirungaNews

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