Le «Père Noël» complote contre la RDC, ses jours sont comptés.

A. Vungbo

02/06/08

 

«Où en est-on avec la réforme de l’armée ? », c’est le thème qui a été à l’honneur le samedi dernier lors d’un déjeuner de presse organisé par DCI au Restaurant Zamani avec comme invité le ministre de la défense nationale et des anciens combattants congolais, Chikez Diemu.
D’entrée de jeu, Chikez Diemu a fait savoir à la presse que cette réforme est bel et bien engagée et le processus est irréversible. Pour cela, a-t-il précisé, celle-ci va se réaliser en deux volets, à savoir le domaine militaire et celui relatif au social. Il s’est félicité que l’armée puisse désormais disposer d’une boussole, dont un plan directeur en 4 points pour guider ses actions sur le terrain.

Le volet militaire s’appuiera sur la dissuasion, a rassuré Chikez Diemu. Il s’agira ici pour l’armée de mettre sur pied dans les deux années à venir une force d’intervention rapide ou une force dissuasive qui va comprendre 6 à 12 bataillons afin que l’armée réponde valablement à sa mission régalienne . Sur le volet social, l’armée en temps de paix devra nécessairement participer à la reconstruction du pays à travers le corps de génie militaire. Pour cela, l’Etat Major de l’armée mettra à la disposition de chaque province une équipe de 60 éléments de ce corps polyvalent. A ce sujet, le centre d’impulsion de Kananga a déjà disponibilisé plus de 300 spécialistes en génie. Toujours sur le plan social, Chikez Diemu la main sur le cœur a avoué que l’armée va cette fois-ci participer à l’effort de l’autosuffisance alimentaire par des travaux agricoles à travers des vastes étendues de terres qui sont mises à sa disposition et aussi par la pratique de l’élevage et de la pêche au moyen des instruments modernes et motorisés, a-t-il martelé. Et d’ajouter que tous ces efforts visent tout simplement l’excellence et le bien-être du militaire dans le but d’améliorer les rapports entre ce corps et la population.

Des complicités avérées dans les Kivu

Au sujet de la situation sécuritaire toujours préoccupante dans les provinces du Kivu et de la Province Orientale entretenue par des mouvements insurrectionnels de tous bords qui y sévissent, notamment les Fdlr, Nalu, Lra, Mai-Mai, Fdlr, Cndp de Laurent Nkunda et autres, Chikez Diemu a affirmé qu’en dépit de difficultés sur le terrain, il y’a de l’espoir et que le retour à la paix n’est qu’une question de temps à la lumière de tous les accords signés avec les voisins, dont entre autres, l’accord de Ngurdoto, le programme de paix Amani, l’accord de Nairobi et autres. Depuis lors, ces accords ont produit leurs effets. Le renforcement du Pnddr avec le désarmement des forces étrangères, mais surtout le rapatriement volontaire de ces éléments d’origine non congolaise. Il en veut pour preuve le rapatriement de près de 300 ex-combattants rwandais, le désengagement et le regroupement des combattants en vue de leur démobilisation suivi de leur réinsertion ou une intégration dans les Fardc. Cependant sur les exactions qui se perpétuent encore dans les Kivu, Chikez a dénoncé des complices ayant été à l’origine des différents revers subis par les Fardc à Mushake. « Ce qui se passe au Kivu, c’est de la faute de enfants du Kivu eux-mêmes. C’est eux qui prennent les armes pour tuer leurs propres mères et violent les enfants ». C’est pourquoi il s’est montré très menaçant vis-à-vis de tireurs de ficelles qui répondront un jour de leurs actes devant la loi, y compris tous ceux qui détournent les fonds destinés à la paie des militaires.

Chikez avoue : les Fdlr ont assisté les FARDC

Répondant à une question sur ce sujet et poussant la métaphore à fond, Chikez a fait un aveu de taille. En recourant à un adage selon lequel l’ennemi de mon ennemi est mon ami, le ministre a reconnu que le gouvernement avait en son temps recouru à l’assistance des fdlr pour repousser les forces étrangères d’agression et s’était même permis d’accorder le bénéfice des passeports diplomatiques à certains de leurs dirigeants. Mais que désormais, la page est définitivement tournée. Car, à ce jour, ces forces ont accepté de déposer les armes et sollicitent leur installation dans des provinces non frontalières du Rwanda en attendant que leurs revendications politiques soient prises en compte.

Le Père Noël

Aux yeux du ministre de la Défense, les malheurs de la RDC proviennent d’un certain « Père Noël » qui passa son temps à ourdir des complots contre les intérêts de la Nation congolaise. C’est cet « homme » qui répand des faux bruits pour intoxiquer l’opinion contre les différents programmes de reconstruction, dont entre autres les contrats chinois qui défraient la chronique nationale. Chikez a juré sur la tombe de ses ancêtres que les jours de ce Père Noël sont désormais comptés et son sort est déjà scellé, malgré des complicités locales.
Le Phare

Leave a Reply