Le siège du Rcd visité par les « Kulunas »

La République

04/08/09

 

Des voyous mobilisés on ne sait par qui ont fait irruption au siège du Rcd forçant les portes, agressant le personnel de garde, faisant évacuer quelques cadres en pleine réunion.

La crise qui sévit au Rassemblement Congolais pour la démocratie (Rcd), depuis plusieurs semaines, est en train de prendre des allu­res dangereuses. La scène vécue samedi dernier en son siège de l’avenue Haut­ commandement, à la Gombe, est digne de la vendetta à la corse.

Des véritables « kulunas » mobilisés on ne sait par qui ont fait une descente punitive en ce lieu forçant les portes, agres­sant le personnel de garde, faisant évacuer quelques cadres qui étaient en pleine réunion. Dommage pour un parti qui se déclare fervent partisan des va­leurs démocratiques. La situation qu’elle présente, à ce jour, ravive l’avantage le conflit né du combat d’arrière-garde entre son président national, Azarias Ruberwa à qui il est repro­ché la dégénérescence du parti et le comité de crise conduit par Trésor Kaluku, actuel gouverneur du Ka­saï Occidental.

La lutte pour le contrôle des rênes du Rcd a réelle­ment pris des proportions inquiétantes depuis l’exclu­sion annoncée du jeudi 16 juillet par l’ancien vice-pré­sident de la République. A la veille du onzième anni­versaire de la fondation de l’ancien mouvement re­belle devenu parti politi­que, il était prévisible que les esprits allaient s’échauffer car, chaque tendance avait visiblement l’intention d’en remontrer à l’autre. D’où l’incident de samedi dernier que certai­nes mauvaises langues at­tribueraient aux dissidents du Rcd.

Cependant cela n’a guère empêché Ruberwa à réunir dimanche au même endroit les cadres et mem­bres qui lui sont restés fidèles. Femmes et jeunes ont répondu présents au rendez-vous en arborant fièrement le pagne im­prime à l’occasion de cet événement.

La démocratie des muscles

L’épreuve de force de samedi dernier met fin na­turellement à la mission des bons offices que quel­ques parlementaires avaient entamés en coulis­ses pour refaire l’unité de ce parti qui se ferait sans doute difficilement.

Recoller les morceaux, là où des intérêts politiques s’avèrent opposés est quasi impossible. A l’allure où vont les choses, il est évident que les deux tendances continueront à vi­vre comme des chiens de faïence jusqu’à ce qu’une partie flanche. Ce qui est néanmoins vrai, c’est le fait que la démocratie des muscles qui a élu domicile au Rcd est contraire aux bonnes mœurs politiques.

(TN/Ern./GW/Yes)

 

La République

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