Les conséquences de 34 jours d’intervention de l’armée rwandaise au Congo.

CNDP

07/04/09

 

Les 34 jours d’opérations militaires rwandaises contre les FDLR  affaiblissent durablement la coalition au pouvoir appelé AMP et les extrémistes antirwandais  vis-à-vis de leurs opinions. Le radicalisme a de beaux jours devant lui. Les analystes politiques et la société civile, moins pressés que les journalistes, auront de la peine à qualifier de réussite,  les opérations conjointes menées contre les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda, FDLR, qui ont pris fin depuis le 25 février 2009. Les FDLR, nouvelle appellation des génocidaires rwandais qui ont exporté leur idéologie au Congo depuis 1994, reprennent les terrains laissés par la coalition FARDC-RDF. 

Une centaine des morts dont plusieurs enfants, des femmes et des personnes âgées en 7 jours de répressions des FDLR après le retrait des forces rwandaises sur le territoire congolais.

Avec usage de nouvelles méthodes d’exécutions sommaires, décapitation et ablation des membres intimes suivi de leur exposition sur les lieux publics.  Des villages entiers brûlés. Plus de 100000 déplacés dans le Lubero et autant au Sud-kivu. Le bilan reste provisoire et va s’alourdir. Cela ne fait que commencer, l’avenir semble être sombre pour les populations du Kivu. L’AMP n’a pas de justification à cette catastrophe humanitaire, il est mis à mal surtout qu’elle a désavoué la seule personne qui pouvait les aider au Kivu. Le ministre des affaires étrangères congolaises, TAMBUE  MWAMBA avait pourtant affirmé que les opérations avaient atteint « ses objectifs » et « au-delà des attentes». Des objectifs plutôt incertains, qui ont oscillés entre la destruction du CNDP et de l’élimination de la scène politique de son leader le Général Major NKUNDA MIHIGO et la traques des FDLR. Le constat est difficilement contestable : la population civile n’a pas été une victime « collatérale » comme il était prévu, mais bien une cible principale d’une stratégie visant à provoquer un retournement d’opinion contre le Rwanda et le Gouvernement de Kinshasa. Stratégie utilisée cette fois-ci par les FDLR, anciens protégés des extrémistes du Kivu qui avaient décrié en son temps l’opération du mixage mais qui ont donné  la bénédiction aux opérations conjointes FARDC-RDF. Encore il y a peu ses extrémistes mettaient en garde le gouvernement congolais et rappelaient les exactions commises par l’armée rwandaise au Congo sans faire mention des tueries barbares de leur protégées les FDLR sur les populations de l’est de la république comme ci ces derniers avaient un permis de tuer lui octroyé par cette société civile et le gouvernement de Kinshasa.  Lire un article de l'observateur

Le nombre élevé de civils tués et la destruction de bâtiments au Nord-Kivu   pourra peut être faire réfléchir les extrémistes tireurs des ficelles au Kivu quant aux motivations réelles du gouvernement de Kinshasa en invitant le Rwanda à intervenir directement au Congo dans un accord secret.  Il faut être congolais et naïf pour croire que dans un mois on peut en venir aux FDLR dans le Kivu. L’invitation officielle du Rwanda confirme les dires du CNDP que l’accusation du Rwanda comme source des malheurs des congolais n’est qu’une diversion pour cacher l’incapacité de ce gouvernement  à résoudre les problèmes de sa population dont celui lies à la sécurité des biens et des personnes. Des sorties médiatiques des proches de KABILA pour féliciter le Rwanda et l’Ouganda pour les opérations conjointes, des mémorandum signés par les chefs coutumiers pour appuyer ces opérations n’auront servi que d’habillage politique pour offrir à Kabila une sortie de secours dans la crise qui l’oppose déjà avec les autres institutions de la République dont le parlement et dont l’issue le mettra encore plus à genou devant les puissances régionales pour conserver son pouvoir dont il a perdu déjà la légitimité. Des territoires congolais de Kahemba, du Bas-Congo,  de la province orientale, du Kivu sont déjà cédés aux Angolais, Ougandais, Mbororo, FDLR et rwandais pour  que Kabila se conserve au Pouvoir. Quel territoire qui suivra quand on lui demandera plus ? Les journaux Kinois, dont l’hostilité à l’égard du CNDP est notoire, les extrémistes de tout genre et autres congolais auront bien se réjouir de l’élimination de la scène politique du Général Major Laurent NKUNDA MIHIGO par  le coup de force Knshasa-Kigali mais ne convaincront pas les populations de l’Ituri qui ont vu perdre plus de 800 personnes dans les opérations contre les LRA que NKUNDA est leur problème. Ces journaux proches du pouvoir de Kinshasa n’ont plus d’arguments à convaincre ces populations a soutenir l’idée d’un complot pour balkaniser le Congo au profit des complexes industrialo-financiers du monde anglo-saxon qui utilisent les pays voisins dont l’Ouganda et le Rwanda , les plus cités dans ces fausses assertions. Le vrai problème du Congo apparait au grand jour et c’est l’incapacité notoire des dirigeants  de la nation  à défendre les intérêts de la nation et donnent libre cours à tous ceux qui ont intérêt à nous exploiter pour qu’ils nous exploitent. Museveni a dit clairement à KABILA quand ils se sont rencontrés  à Kasese : « l’Ouganda ne souffrira pas éternellement de l’incapacité du Congo à garantir la sécurité à son peuple et a ses voisins. Nous construisons un central hydroélectrique qui va desservir du courant au Nord du Congo et au Sud-Soudan, nous sommes pressés à exploiter le pétrole du Lac Albert. So, nous resterons tant que les LRA seront une menace contre ces installations, donc nos intérêts ». Il faut dire aux congolais que leadership a la tête de l’Etat souffre d’un profond déficit d’intelligence et qu’il est guide par un instinct de conservation qui ne lui permet pas de savoir quelle direction prendre pour construire le présent et le futur de congolais.

Le Gouverneur du Nord-Kivu avec toute la cohorte des extrémistes qui ont fait des tours pour sensibiliser les populations à soutenir les opérations se sont laissé aller, à des déclarations imprudentes imputant au CNDP la responsabilité de la situation. Je pense que les réactions indignées des congolais face a la riposte des FDLR,  fera réfléchir une fois tous ces extrémistes sur le vrai rôle du CNDP dans la pacification de la région. Le CNDP et son leader n’ont jamais était un problème mais une partie de la solution aux problèmes de la nation. Même si les cris des congolais ne font pas écho auprès des autorités congolaises, nous pensons que la société civile  ne va pas rester en laisse. Lire un article de radiookapi

Du coup la société civile  et les ONG demandent  au gouvernement de protéger les populations civiles et d’améliorer la sécurité des biens et des personnes. Ce qui est sûr, est que les populations des zones jadis sous contrôle du CNDP se mettent à réclamer, leur leader emprisonné injustement au Rwanda, au vu de l’insécurité sans précédent qui règne dans ces zones, qui ont constitué depuis des années un havre de Paix.

Le bras de  fer entre Kamerhe et Kabila a redonné du  sens  à la lutte du CNDP qui a toujours clamé haut et fort que les problèmes du Pays sont politiques et les solutions doivent être politiques. Le CNDP n’avait-t-il pas raison de réclamer d’inviter dans les négociations de Nairobi entre lui et le gouvernement de Kinshasa, les présidents de deux chambres ainsi que trois représentants de l’opposition politique ? En lieu et place de conclure un accord global sur les problèmes politiques, sécuritaires, sociaux et économiques Kinshasa a choisi un raccourci qui frustre tout les congolais.

Un jour les congolais comprendont que Goethe avait raison en disant: " Le monde n'avance que grace a ceux qui s'y opposent".

www.cndp-congo.org 

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