Medias Bleus: Boites à resonance de la cellule Africaine de l’Elysée.

El Memeyi  Murangwa

Londres, 30/07/07 turqoise4-301x189.jpg

Etrange mais pas étonnant l’appel du potentiel et des medias travaillant pour la sœur de celui qui par la force des choses conduit  le destin du peuple congolais!  Depuis quelques semaines la presse de la capitale Kinshasa,  habituée à injecter le venin au sein de la population congolaise vient de passer à la vitesse supérieure en s’attaquant assidument au Général Laurent Nkunda, Chairman du CNDP et à l’ethnie Tutsi rappelant bien la Radio Milles Collines la veille du génocide Rwandais.

En lieu et place de faire du FDLR sa cible, un quotidien mangeant dans la main du pouvoir et recevant les subsides gaulois au nom de la Francophonie préfère verser sa bile sur les compatriotes qui dérangent l’exploitation d’un peuple  meurtri, devenu amnésique, ne sachant plus scruter l’horizon pour un avenir meilleur.

Ces chevaliers de la plume ayant le dos tourné à la déontologie journalistique gardent la main tendue vers le pouvoir et les plus zélés ne tardent pas à devenir député ou sénateur d’un pouvoir qu’ils ont eu à vilipender hier.  Ils écrivent non pas pour éveiller la conscience du peuple congolais, mais pour bien l’aliéner au maximum, pérennisant ainsi la relation : cavalier -cheval, chère à la France dans ses relations avec l’Afrique dite francophone.

Depuis l’indépendance du Congo, ces forces obscures utilisant l’imprimerie lavent les assassins pour en faire des victimes.  Le courrier d’Afrique (Elima) et l’Etoile du Congo (Salongo) traitèrent Patrice Emery Lumumba de communiste, dangereux pour la démocratie et la stabilité du Congo.  Ils en furent de même des quatre pendus de la pentecôte, Anani, Bamba, Kimba et Mahamba qui ont eu le pêché de se réunir un soir pour alerter l’opinion sur la dérive dictatorial du régime Mobutu,  ces héros devinrent la cible des journaux avant et après la pendaison.  Pas plus qu’hier le double agresseur de Jean Pierre Bemba, Joseph Kabila clame à qui veut l’entendre qu’il a agit en légitime défense (interview à Jeune Afrique) tuant plus des 600 personnes à l’aide d’une armée étrangère occupant une partie du territoire de Kahemba.

Comme si cela ne suffisait pas, les voila à la trousse du CNDP et de la minorité Tutsi.  Récupérant l’annonce de l’échec du mixage par le General Laurent Nkunda, ils lui imputent la déstabilisation du Kivu, sans toutefois révéler au peuple le nom de celui qui combat réellement les FDLR, les Interahamwe et Mai-Mai, armés et financés par Joseph Kabila.  Les déclarations  du FDLR trouvent par surcroit un écho favorable dans la presse kinoise!

Malheureux donc de constater que ceux qui doivent éveiller la conscience du Congolais lavent les cerveaux  de tout un peuple, jouant le jeu du cavalier qui au nom de la francophonie souhaite s’asseoir sur le cheval Congo pour une exploitation continue.

L’ultime combat doit se faire contre les FDLR et non contre une partie de la population congolaise.  Aux Congolais de faire le bon choix en évitant de raviver les causes de la guerre de 1996 provoquée par l’exclusion et la persécution d’une partie de la population.

Le régime Mobutu miné de l’intérieur par une opposition politique non armée aura reçu un coup fatal à cause de son soutien aux génocidaires transplantés au Kivu par l’Opération Turquoise.  A la presse kinoise d’en tirer les conséquences et de s’inspirer beaucoup plus sur la responsabilité de la France dans l’instabilité du Congo.

Loin d’être un mouvement sécessionniste à la Katangaise, le Congres National pour la Défense du Peuple-CNDP ( www.cndp-congo.org/projet_de_societe.html ) ne milite qu’en faveur de ceux qui ont droit à la vie. 

 

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