Meurtre d’un élu à Kinshasa : le tribunal exige la comparution du gouverneur.

AFP

23/07/08

 

Le gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta, mis en cause par un des présumés meurtriers d'un élu de l'opposition, a été appelé mardi à comparaître par un tribunal militaire de la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a constaté un journaliste de l'AFP.

La décision de faire comparaître le lundi 28 juillet M. Kimbuta, issu du camp politique du président Joseph Kabila, a été annoncée par le président du tribunal militaire de Kinshasa/Ngaliema, le capitaine Pathy Sangwa.

Le gouverneur Kimbuta avait été désigné le 18 juillet par le soldat Patrick Mwewa comme étant le "commanditaire" de l'assassinat du député Daniel Boteti, également vice-président de l'assemblée provinciale de Kinshasa et membre du Mouvement de libération de Kinshasa (MLC, principal parti d'opposition).

Membre de la Garde républicaine (GR, garde présidentielle), le soldat Patrick Mwewa avait affirmé qu'une somme de 1.200 dollars (760 euros) lui avait été versée comme "prime" par trois personnes se faisant passer pour des proches du gouverneur Kimbuta. Selon Mwewa, blessé grièvement au cours d'échange de tirs avec le garde du corps de la victime, quatre membres de son groupe seraient en cavale.

Le gouverneur de Kinshasa a depuis porté plainte contre son accusateur. Sa formation politique, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, au pouvoir) a "réaffirmé sa confiance en la justice du pays".

A la demande du parquet, le tribunal a également demandé la comparution du président de l'assemblée provinciale de Kinshasa, Roger Nsingi (issu du MLC), du ministre provincial de la Sécurité, Godard Motemona (camp présidentiel), d'un policier ainsi que de six détenus de la prison centrale de Kinshasa auxquels Patrick Mwewa, incarcéré dans la même prison, aurait fait des confidences.

Daniel Boteti a été tué le 6 juillet par des hommes armés dans le quartier Macampagne (nord-ouest), un secteur contrôlé par la Garde républicaine, alors qu'il revenait d'un mariage.

Quatre soldats de la GR, un soldat déserteur et un civil comparaissent depuis le 7 juillet pour "meurtre", "association des malfaiteurs" et "vente des effets militaires".

La prochaine audience est prévue lundi prochain.

 

AFP

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