Nord-Kivu : insécurité croissante, notables et hautes personnalités ciblées.

Radio Okapi

11/07/07

 

Les violences contre des notables et autres personnalités du monde politique ou économique se sont multipliées depuis le début de l'année dans la province. Un tour d’horizon avec radiookopi.net

L’ancien secrétaire exécutif du Rassemblement congolais pour la démocratie de Azarias Ruberwa était porté disparu depuis samedi dernier. Floribert Bwana Chwui était en charge de la jeunesse au Nord-Kivu pour le compte du RCD. Il a été trouvé mort lundi dans le périmètre de l’Hôtel Karibu de Goma. Selon la police, il aurait visiblement été battu à mort.

Bwana Chwui était un jeune diplômé en droit de l’Université de Goma. Il était également chef de service à l'Office congolais de contrôle, OCC. Il y vérifiait notamment la qualité des produits alimentaires importés. Ses camarades du RCD n’écartent pas l’hypothèse d’un assassinat politique, au vu, disent-ils, des tortures infligées au corps avant sa mort. La police dit avoir ouvert une enquête.

Le 5 juillet dernier, quatre Ougandais et deux Kenyans avaient été arrêtés dans l’affaire de l'assassinat de Kambale Kisoni. L’opérateur économique de Butembo avait été assassiné le même jour.

A ces assassinats, s’ajoutent des enlèvements ou arrestations. L'ancien administrateur assistant du territoire, résidant à Minova, a disparu samedi dernier. Sa résidence principale se trouvait à Goma. Selon différentes sources, il serait à Kalehe, au sud-Kivu, détenu dans un cachot de l’Etat-major de la 14ème Brigade intégrée. Selon ces mêmes sources, ses détracteurs le soupçonnent de pactiser avec Laurent Nkunda.

Le 24 juin dernier, le président du Parti national May-may, Kambale Malonga, a été arrêté à sa résidence du quartier Mabanga à Goma. Sa famille a reconnu les auteurs de cet enlèvement comme des éléments relevant du bureau T2 de la 8ème Région militaire. Jusqu’à ce jour, personne n’a de ses nouvelles. La plupart du temps, les victimes sont conduites vers des destinations inconnues. Des lieux où leurs familles n’ont pas accès.

Par ailleurs, plusieurs organisations des Droits de l’Homme oeuvrant dans la région ont dénoncé de nombreux autres cas de « harcèlements, pillages et autres exactions telles que des déplacements forcés de civils, commis dans leur grande majorité par les FDLR, les forces de sécurité congolaises et des groupes armés irréguliers ». Des cas qui sont en augmentation ces dernières semaines, selon ces organisations. Elles demandent aux autorités militaires de respecter les procédures judiciaires existantes, notamment en ce qui concerne la détention des personnes.

 

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