Nord Kivu:

Des Organisations Non Gouvernementales s’inscrivent en faux contre les nouvelles alarmantes sur la situation
humanitaire dans les territoires de Rutshuru et de Masisi.

Kivupeace

03/06/07

 

Au cours d’une conférence de presse tenue ce samedi 02 juin 2007 dans les installations du Parlement d’
Enfants du Nord-Kivu par Me MUITI MUHINDO, trois organisations non gouvernementales oeuvrant dans le
secteur de la paix et du développement au Nord-Kivu qualifient d’affabulations les nouvelles alarmantes sur
une prétendue catastrophe humanitaire qu’auraient causé les Brigades Mixées dans les territoires de
Rutshuru et de Masisi.

 

C’est à l’issue d’une mission qualifiée d’évaluation de l’opération de mixage des troupes armées effectuée
dans ces entités du 12 au 17 mai 2007 que les ONGs, Alternatives Nouvelles pour la Paix (ANP), Action active
pour le Développement Intégral (ACADI) et Réseau d’Initiatives pour le Développement (REID), sont parvenues
à cette conclusion qui vient balayer de revers de la main toutes les accusations portées contre les Brigades
Mixées par une certaine obédience politique.

On se souviendra qu’au cours des différentes plénières de l’Assemblée Nationale, un certain nombre des
députés originaires de ces deux entités administratives (Rutshuru et Masisi) avaient, par motions d’
informations, alerté l’opinion publique sur une probable calamité humanitaire dans cette partie du pays dont ils
rendaient les brigades mixées responsables. L’on a entendu ces honorables avancer des chiffres
épouvantables des victimes de fait desdites brigades sans pour autant en apporter le moindre début de preuve.

Ces trois ONGs qui se sont rendues successivement dans les cités et localités de Kiwandja, Nyongera,
Kiseguru, Kinyandonyi, Ngwenda, Katwiguru, Kisharo, Buramba, Nyamirima, Ishasha, Nyakakoma, Vitshumbi,
Rwindi, Kibirizi, Nyanzale, Mweso, Kitshanga, Kirolirwe, Sake, Mushaki, Bihambwe, Katale et Masisi-cité,
affirment avoir été personnellement témoins oculaires de la situation sécuritaire et humanitaire de ces entités
qui est loin d’être aussi mauvaise ou alarmante telle que l’on peint actuellement le tableau. Il est certes que
des déplacés existent bel et bien, mais la cause de leur déplacement est liée soit aux attaques des
FDLR/Interahamwe contre la population, soit aux affrontements entre les brigades FARDC et les FDLR ; ces
ONGs écartent de ce fait l’hypothèse des actions délibérées des Brigades FARDC mixées contre la population
civile.

On reteindra de l’essentiel de l’exposé du rapport de ces organisations que la plupart de ces déplacés sont l’
émanation des situations outre que le fait des brigades mixées ; le nombre total des ménages déplacés dans
ces deux territoires s’élève à 5164 repartis comme suit : 800 à Nyongera en provenance de Katwiguru depuis
le 3 mai 2006 à cause des affrontements entre les FDLR/Interahamwe et les Brigades FARDC Brassées ;
2900 à Nyanzale en provenance de Mushweshwe, Nyambande, Kitunda, Nyabiteja, Kiringa, Ngoroba, Tubindi,
Kiyeye, Kinyatsi et Mungali en décembre 2006 à cause des affrontements entre les FDLR/Interahamwe et les
Brigades FARDC ; 799 ménages à Mweso I en provenance de Mayiyachumvi, Muhanga, Faringa, Mugongo,
Masiza, Kitunda, Ihula et Kalembe depuis le mois de février 2007 à cause de l’insécurité causée par les
FDLR/Interahamwe traquées par les FARDC et, en fin, 665 ménages à Mweso II en provenance de Muhange 2,
Mugongo, Hembe, Kinyabutsi, kalembe, Katahandwa, Kikohwa, Nsangananu, Malemo et Bibwe depuis le mois
de février 2007 à de l’insécurité causée par les FDLR et autres groupes incontrôlés. Le déplacement des
populations civiles n’est pas un fait actuel et propre aux affrontements en cours entre les FDLR/Interahamwe et
les Brigades Mixées, il a été constaté de tout temps lors que les FARDC brassées les ont affrontaient. Les
villages dits incendiés ne l’ont jamais été contrairement aux affirmations de certains politiciens ressortissants
de ce coin mais qui ne s’y sont jamais rendus depuis les derniers affrontements. Contrairement aux
affirmations desdits politiciens, la majorité des déplacés soutiennent les opérations des brigades mixées
contre les FDLR, par contre une infime minorité dans le territoire de Masisi faisant l’objet d’intoxication et de
manipulation demeurent indécis, les hommes politiques qui en sont auteurs les empêcheraient de gagner
leurs localités avant le retrait des Brigades Mixées, entités pourtant pleinement sécurisées. Le tronçon
Kiwandja – Rwindi est actuellement sécurisé plus que jamais grâce à la garde montée par les éléments mixés
et le braconnage s’est stoppé favorisant ainsi le retour progressif de plusieurs espèces animales tels les
hippopotames, les buffles, les antilopes, singes, chimpanzé et autres.    

Dans leurs recommandations, les ONGs précitées plaident, entre autres, pour le retour des déplacés dans
leurs milieux d’origine tout en créant plusieurs positions militaires autour de leurs villages pour les sécuriser
de manière efficace. Ces ONGs exigent que soient découragés les politiciens véreux qui ne trouvent leur
compte qu’en alimentant les crises ethniques au Nord-Kivu et que les Brigades FARDC soient
approvisionnées en équipement militaire, armement, ration, moyens de déplacement et de communication.

Dans leur conclusion, ces ONGs en appellent à l’implication de tous, autorités politico administratives, leaders
politiques, activistes des droits humains, animateurs des ONGs, responsables des organismes humanitaires,
population civile, dans la recherche de solution en regardant dans la même direction, en privilégiant l’intérêt
général et en cherchant la réconciliation des peuples dans la vérité et la justice.

www.kivupeace,org         

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