Official Communique N00033/M23/2012.

 

The Political Arm of the March 23 Movement is concerned about recent developments unfolding on the military and security fronts in Eastern DRC. These developments include the growing threat by negative forces on civilian populations, the possibility of renewed war throwing our fellow compatriots from Goma back on the road to exile and the refusal by the Congolese government to consider a cease-fire agreement with M23.

 

In recent days, we have observed important movements of entire units of the Forces Démocratiques pour la Libération du RwandaFDLR on the axis Bibwe (FDLR’s headquarters) – Goma. These troops are currently located in the areas of KARUBA and MUSHAKI, approximately 40 Kms from Goma that they intend to attack in the coming hours. In both locations, these negative forces have forged alliances with the Mai-Mai NYATURA militia that has become notorious for well-documented exactions against civilian populations since July-August of this year, specifically in the territory of Masisi.

We find particularly disturbing that negative forces are able to move freely and openly in these areas under Governmental control, given their track record of Human Rights abuse and exactions against civilian populations in the Eastern region of DRC. Furthermore, we find this situation particularly concerning in light of claims by the Government that they oppose the presence of any negative forces on Congolese soil.

Throughout the areas under the joint control of these negative forces and Government troops, a systematic manhunt has been launched against defenseless people falsely accused of supporting our Movement. These innocent victims are chosen in particular communities; specifically SHI and TUTSI ethnic communities that they consider as communities from which M23 leadership originates. In the city of Goma, some of the most recent victims include a senior Police officer and a woman who paid the ultimate price as their persecution ended with their tragic death after being stoned and their bodies burnt. In another case, a dozen people were seriously injured after being beaten and are currently hospitalised in medical facilities in Goma and nearby towns.

M23 has reliable reports of various cases of kidnapping by agents of Government Special Units and the Army. These abuses have resulted in massive displacement of populations seeking safe haven in nearby towns. Further inside the territory, close to SAKE, MUSHAKI and KARUBA territories, the local population has been left to fend for itself and is the object of violent rapes, summary executions and looting by negative forces as well as the Government forces that are supposed to protect them.

The Movement has also observed military movements in and around the city of Goma where Government forces are organizing reinforcements of troops and military equipment in blatant violation of the resolutions contained in the Declarations by the Heads of States of the ICGLR of November 24, 2012.

These movements have been observed in the following areas:

– GOMA: 41st Battalion FARDC commandos, 2nd Battalion of the 802nd regiment and a battalion FARDC May-May Colonel Jan. whose elements in civilian clothes are directly involved in the abuses taking place in Goma;

– MUDJA: A battalion of the 802nd regiment and a battalion of FARDC FDLR;

– RUSAYO: FDLR battalion;

– KANYATI: FDLR battalion;

– TONGO: FARDC battalion commanded by NGUNZ HEROD, the 812th regiment commanded by Col. MUDAHUNGA,

– RWINDI: Staff of the FARDC 82nd sector;

– The entrance of Vitshumbi: 805th regiment commanded by Lt.Col. Alexis MUNYAKAZI;

– 17km on the road to Vitshumbi: 42nd commando battalion commanded by Lt.Col. MAMADOU;

– In the RWINDI forest: FDLR battalion commanded by Lt.Col. Kalebu Ezra.

Other forces are deployed in communities in Mubambiro, SAKE, KIROCHE, Ishasha and MINOVA.

Combat aircrafts from the Government army continue to fly in the airspace above areas secured by the M23, which constitutes an act of provocation against our forces.

According to a report from MONUSCO Ref No: CLA-MP-94/12-12 of 17 December 2012, similar aircrafts are supplying arms and ammunition to over 4,000 FDLR combatants based KAZIBAKE in Bashali-Mokoto area, of the Lukweti / NDURO territory.

These recent developments along with the resistance by the Government of Kinshasa to consider a cease-fire agreement with the M23 can only corroborate information indicating an impending war and attacks by Government troops on position under the control of M23 forces despite the ongoing peace process underway in Kampala.

Our Movement will not tolerate the massive movements of Government troops and negative forces towards urban centers, nor will we tolerate continued exactions against civilian populations.

M23 forces have the right to intervene if this situation persists.

Done at Bunagana, December 18, 2012

Bishop Jean-Marie RUNIGA LEGERERO

President

 

 

Communiqué Officiel N00033/M23/2012

 

La Direction Politique du Mouvement du 23 Mars s’inquiète de la menace de plus croissante des forces négatives sur les populations civiles, de la rumeur sur l’éventualité de la reprise de la guerre qui jette sur la voie de l’exil nos compatriotes de la ville de Goma et le refus par le gouvernement congolais de convenir d’un cessez-le-feu avec notre mouvement.

Depuis quelques jours, un important mouvement des unités entières des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda, FDLR en sigle, est observé sur l’axe qui part de BIBWE, leur quartier général, vers la ville Goma. Au moment actuel, ces forces séjournent dans les localités de KARUBA et de MUSHAKI situées à environ 30 km de la ville de Goma qu’elles comptent investir dans les prochaines heures. Dans ces deux localités précédentes, ces forces négatives se sont trouvé des alliées, les forces Mai-Mai dites NYATURA dont les dernières exactions contre la population civile documentées remontent aux mois de Juillet et Août de l’année en cours plus précisément en territoire de MASISI.

La facilité avec laquelle se déplacent ces forces négatives et la quiétude dans laquelle elles opèrent dans les espaces où sont déployées des unités de l’armée gouvernementale demeurent troublantes ; surtout lorsque l’on sait que non seulement ces forces écument toute la partie Est du pays avec une certaine particularité de violences et d’atrocités contre la population civile, mais qu’aussi dans ses discours, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo se dit hostile à toute présence sur le sol congolais des forces négatives, parlant expressément du M23.

Partout dans les espaces où ces forces négatives cohabitent avec l’armée gouvernementale, une véritable chasse à l’homme est lancée contre des personnes sans défense sous le fallacieux prétexte qu’elles collaboreraient avec notre Mouvement. Les victimes sont curieusement sélectionnées parmi certaines communautés ethniques de la province, plus précisément les SHI et les TUTSI, dont sont supposés issus les membres de la direction politique et militaire du Mouvement du 23 Mars. Dans la ville de Goma, deux personnes dont un officier supérieur de la Police et une femme ont déjà payé de leur vie cette chasse impitoyable, elles ont tout simplement été lapidées avant que leurs corps ne soient calcinés. Une dizaine de personnes ont été grièvement blessées après avoir été passées à tabac et sont internées dans les formations hospitalières de Goma et des villes voisines. Il nous est également rapporté plusieurs cas des personnes portées disparues après avoir été enlevées par des hommes en tenue civile identifiés comme appartenant aux services spéciaux de l’armée et du gouvernement. Ces exactions sont à la base du déplacement massif des habitants de Goma vers les villes voisines pour se mettre à l’abri. Plus loin vers les localités de SAKE, MUSHAKI et KARUBA, la population est abandonnée à son triste sort, elle fait l’objet de viol avec violence, d’exécution sommaire et de pillage de la part aussi bien des forces négatives que des unités de l’Armée Gouvernementale, pourtant supposées assurer sa protection.

D’autres mouvements militaires sont observés dans les zones de conflit dans et autour de la ville de Goma où les forces gouvernementales acheminent des renforts en hommes et en matériel de guerre en violation des résolutions contenues dans la déclaration des Chefs d’Etat des pays membres de la Conférence Internationale sur la Région des Grands-Lacs du 24 Novembre 2012. C’est notamment à GOMA, NDOSHO, MUDJA, RUSAYO, KANYATI, TYAZO, MUBAMBIRO, SAKE, KARUBA, MUSHAKI, KIROCHE, RWINDI, TONGO, ISHASHA et MINOVA. Les avions de combat de l’armée gouvernementale ne cessent de survoler notre espace aérien pour des besoins d’opération militaire, ce qui constitue un acte de provocation à l’endroit de nos forces. Selon un rapport de la MONUSCO, des avions similaires approvisionnent en armes et en minutions plus de 4000 combattants FDLR installés dans la localité de MWESO.

Il est clair que ce dispositif militaire mis en place par l’Armée Gouvernementale suivi de l’opposition du Gouvernement Congolais à la signature d’un accord de cessez-le-feu corroborent les informations qui circulent faisant état d’une guerre imminente que compte relancer l’armée gouvernementale contre les positions tenues par nos forces en dépit du processus de paix présentement en cours à Kampala.

Notre Mouvement ne tolèrera ni l’avancée massive des forces négatives vers des grandes agglomérations ni la poursuite des actes de violence contre la population civile, moins encore des nouvelles velléités guerrières à l’initiative des forces d’en face. Nos forces armées se réservent le droit d’intervenir si pareille situation se maintenait.

Fait à BUNAGANA, le 18 décembre 2012

Bishop Jean-Marie RUNIGA LEGERERO

President

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