Onze localités attaquées par les Fdlr dans le Nord-Kivu.

ACP

26/03/09

 

Le commandant de Forces de la Mission onusienne au Congo l’a fait savoir au cours de la conférence de presse hebdomadaire de cette mission, ce qui rend la situation de plus en plus préoccupante dans cette partie du territoire national.

Le comandant de Forces de la Mission de l’ONU en RDC (MONUC), le général Babacar Gaye a fait savoir, mercredi, que la situation sécuritaire à l’Est de la RDC continue à être préoccupante, dans la mesure où les FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) ont « essayé » d’attaquer au total onze (11) localités protégées par les Forces armées de la RDC.

Selon le général Gaye, les rebelles hutus rwandais ont pris l’initiative de s’en prendre aux populations de onze localités des quatre territoires respectifs de Masisi, de Rutshuru, de Lubero et de Walikale, dans la province du Nord-Kivu, après la fin des opérations conjointes, fin février, menées par les Forces rwandaises de défense (RDF) et les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo), dans cette partie de l’est du pays.

Bien que pris de court par l’ennemi, les FARDC n’ont pas perdu le contrôle de la situation dans les localités précitées. Les FARDC ont, de leur côté, mené treize opérations dans les territoires de Rutshuru, notamment dans le parc de Virunga, à Rubero, à Walikale et à Masisi, détruisant un camp des FDLR.

Dans ce contexte, selon le commandant des forces onusiennes en RDC, la MONUC et les FARDC ont mené quelques opérations de bouclage et de ratissage, très « productives » avec dix-sept FDLR qui se sont rendus de force.

La coopération entre la MONUC et les FARDC est en train de « s’améliorer » avec une forte ascendance morale sur les FDLR, qu’il faut maintenir, selon le général Gaye.

La MONUC exige des troupes mobiles dans le contingent supplémentaire des Casques bleus

Le commandant des Forces onusiennes en RDC, le général Babacar Gaye, exige des pays donateurs que les trois mille troupes supplémentaires, conformément à la résolution 1856 du Conseil de sécurité, de décembre 2008, soient constitués des troupes mobiles, au cours du point de presse hebdomadaire de la MONUC mercredi à Kinshasa. Cette exigence qui a fait retarder l’envoi des troupes par les pays donateurs, est en train d’être réglée.

La Belgique s’est engagée, rappelle-t-on, dans la composante aérienne, alors que la MONUC est toujours à la recherche d’un hélicoptère de transport militaire, très rare dans le marché potentiel des casques bleus de l’ONU.

Ce renforcement a comme premier but de reconstituer les réserves des troupes qui ont dû être engagées dans les derniers événements à l’Est de la RDC. Le fait d’attendre ces troupes ne remet pas en cause les opérations des FARDC, soutenues par la MONUC, contre les FDLR.

Le général Gaye s’est félicité, à l’instar du représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC, Alan Doss, de la signature lundi à Goma, d’un accord entre le gouvernement de la République et le CNDP ainsi que les groupes armés.

La MONUC apporte son soutien aux FARDC, d’abord aux travaux de planification, soutien alimentaire (parfois) et en terme d’appui permanent. La détermination de la MONUC dans ce sens demeure permanente, a-t-on rappelé.

La MONUC qui évolue sous le chapitre VII de la Charte de l’ONU (usage de la force, mais pas en n’importe quelles conditions), ne peut se transformer en un corps expéditionnaire.

Mais sa priorité et son mandat demeure la protection et la défense des populations civiles. Les forces onusiennes ne se  substituent pas aux FARDC qui ont la charge de défendre l’intégrité du territoire national.

(CL/PKF/Yes)

 

 

ACP

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