Paul Kagame souhaite que le Rwanda rejoigne le Commonwealth.

Reuters

17/02/2007

 

commonwealth.jpgLe président rwandais Paul Kagame souligne dans un entretien accordé au Times son amertume vis-à-vis de la France, et déclare espérer que son pays rejoigne le Commonwealth.

"Il y a de nombreux avantages pour nous à rejoindre le Commonwealth – culturels, économiques, politiques", explique Kagame.

"J’espère qu’ils vont approuver notre adhésion. Je l’attend avec impatience", ajoute le dirigeant rwandais, invité à assister en tant qu’observateur au prochain sommet du Commonwealth, en novembre en Ouganda.

Cette entrée dans le groupe formé par les principales anciennes colonies britanniques serait un pied-de-nez fait à France, avec laquelle le Rwanda a rompu ses relations diplomatiques en novembre.

"Ils sont ceux qui ont armé et entraîné les milices (…) la preuve en est partout. Ils ont continué à le faire même après que le génocide a commencé", accuse Kagame en parlant de la France.

Kigali avait rompu ses relations avec Paris en novembre, pour protester contre la décision du juge Jean-Louis Bruguière de demander des poursuites contre Kagame et son entourage dans le cadre de son enquête sur l’assassinat de l’ancien président Juvenal Habyarimana, mort dans un accident d’avion en 1994. L’avion avait été abattu par des tirs de missiles, et cet événement est largement perçu comme le détonateur du génocide.

"Ils exploitent l’accident de l’avion", commente Kagame. "Ils tentent de le présenter comme l’événement qui a provoqué le génocide et détourner l’attention du soutien qu’ils ont apporté au régime génocidaire", ajoute celui qui décrit "toute son expérience de la France et de l’influence française" comme négative, selon le Times.

"La préparation du génocide avait débuté (avant l’accident de l’avion présidentiel) et était connue de la communauté internationale, et particulièrement des Français", dénonce le président rwandais.

Les 53 pays qui composent le Commonwealth ont désigné une équipe chargée d’étudier les demandes d’adhésion, dont six émanent de pays du Moyen-Orient ou d’Afrique.

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