RDC: Des tirs nourris ce matin à Goma.

Kivupeace

19/12/07

volcan-nyiragongo-goma.jpgDes tirs nourris ont été entendus dans plusieurs quartiers populaires de Goma semant la panique dans la ville et ses environs. Au départ, vers 6h00 du matin, c’est des tirs à l’arme légère qui ont commencé avant d’être relayés par des armes lourdes notamment des canons et autres mortiers tirés à partir des plusieurs coins de la ville. Ces tirs furent ensuite entrecoupés par des cris assourdissants de la population civile qui semblait vouloir se défendre contre des potentiels agresseurs.

Les informations en notre possession indiquent qu’il s’agissait de l’altercation entre la population civile et les éléments de la police militaire qui aurait été à la base de ces tirs.

 

Il nous est reporté qu’un jeune garçon âgé d’environ 20 ans, arrêté la veille par un agent de la police militaire pour une affaire de vol, aurait subi des atrocités ou sévices corporelles pour lui extraire des aveux sur quelques litres de pétrole appartenant audit policier qu’il aurait soutirés à son insu. L’infortuné a rendu l’âme dans la même nuit à cause des tortures subies, son corps plein des blessures et des brûlures au fer à repasser a été retrouvé jeté à côté d’une ruelle dans le quartier BIRERE, dans la banlieue de Goma ; ce qui a causé des mouvements de mécontentement au sein des habitants dudit quartier qui n’ont pas hésité à se décharger sur tout agent en uniforme de la police ou de l’armée. Les manifestants scandaient des slogans hostiles au pouvoir en place et demandaient au Général Laurent NKUNDA de faire finalement son entrée dans la ville pour les secourir.

Pour réprimer les manifestants, des unités de la police militaire et celles de la police civile ont quadrillé tous les quartiers concernés dont elles ont bloqué les entrées et sorties tirant des coups de balles sur la foule, provoquant ainsi un mouvement de panique généralisée dans toute la ville dont les activités ont été, à l’occasion perturbées. Plusieurs personnes ont été arrêtées et acheminées au cachot de services de renseignements militaires et de la police civile.

Aucun bilan de cette altercation n’a été officiellement fourni, cependant certains centres hospitaliers de la ville indiquent avoir enregistré plusieurs cas de blessés graves et légers dont certains nécessitent une intervention chirurgicale adéquate à cause des graves blessures par balle.

Pour le moment, un calme précaire règne sur toute l’étendue de la ville, à part dans quelques quartiers comme Birere où des attroupements de la population font craindre le pire ; les activités n’ont pas encore repris normalement et la circulation des véhicules de la population civile reste perturbée.

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