El Memeyi Murangwa
17/09/09
Le douzième anniversaire du décès (07/09/97-07/09/09) de l’homme qui aura marqué l’histoire du Congo (Zaïre) a été observé en RDC et à l’étranger par des journées de prières, de recueillement, et de retrouvailles au sein d’une communauté congolaise qui réalise aujourd’hui la grandeur d’un homme qui marqua le destin d’une nation. Homme que le belge Francis Monheim appela affectueusement l’homme seul et que l’opposant Etienne Tshisekedi qualifia d’animal politique.
Sagesse et qualité de Chef dès le jeune âge.
Issu d’une famille modeste, de la Tribu Ngbandi (Race Soudanaise), Joseph Désiré Mobutu est né le 14 octobre 1930 à Lisala (Equateur-Mongala) d’Alberic Gbemani et de Marie-Madeleine Yemo, le jeune Mobutu a grandi dans un milieu Bangala sur les rives du Fleuve Congo (Zaïre). Orphelin de père, il grandira en culture Bantu et jouira d’une protection paternelle : Ferdinand Essandja et Jean Bolikango mais aussi y sélectionnera ses premiers amis : Eketebi, Munga …. Chassé de l’école pour insubordination aux missionnaires catholiques et lecture d’ouvrages interdits, le jeune Mobutu (Joseph de Banzy) se fera enrôlé dans la Force Publique en 1950 et terminera une formation de secrétaire-comptable à l’école militaire de Kananga.
Il publiera plusieurs articles dans le journal de l’armée, avant de devenir rédacteur dans Actualités Africaines ou avec son ami, Bongi za Buana (Blackson), il publiera nombreux éditoriaux reflétant le manifeste congolais d’émancipation vers une indépendance. Il bénéficiera d’une bourse d’étude belge pour un perfectionnement de journalisme dans une école de Bruxelles (Belgique). La sureté belge s’intéressa à ce jeune apprenti qui déjà développait plusieurs qualités de chef dans le brouhaha ayant suivi la table ronde politique congolaise.
Chef Militaire.
Revenu au pays, Joseph Mobutu se verra nommé secrétaire d’état dans le gouvernement Lumumba au 30 juin 1960. La mutinerie de la Force Publique obligera le Premier ministre Lumumba a écarté le général-Major Lundula pour le remplacer par Joseph Mobutu avec grade de Colonel, Chef de l’Armée Nationale Congolaise (ANC). La crise au niveau du pouvoir exécutif (conflit Kasa Vubu – Lumumba) permettra au Colonel Mobutu de neutraliser les deux protagonistes en prenant en main le destin du pays au 14 septembre 1960.
Chef de l’Etat et Maréchal du Zaïre.
Si Mobutu ne se proclame pas président de la république en septembre 1960, il possède pourtant les rênes du pouvoir et fait appel aux premiers universitaires pour contrôler le pouvoir exécutif. Nombreux lui resteront fideles partageants avec lui 37 ans de règne. Devenu officiellement président de la république le 24 novembre 1965 par « un coup d’Etat » le Général Mobutu pacifia le pays et protégea l’intégrité territoriale par une diplomatie agissante. Le bâtisseur Mobutu inaugura des vastes chantiers et industrialisa le pays. Riverain, il omettra de construire les routes et développera par contre le transport aérien avec une compagnie aérienne (Air Zaïre) possédant plus de 77 aéronefs. Les grattes ciels dans Kinshasa, le barrage hydro-électrique d’Inga, les Boulevards Lumumba et 30 juin, La cité de la Nsele, la cité de l’OUA, le concentrateur de Kamoto, la Sidérurgie de Maluku, le Pont Maréchal, l’Usine pneumatique de Kingabwa et tant d’autres infrastructures d’utilités publiques sont là les œuvres du premier et dernier Maréchal du Zaïre. Le rafraichissement en peinture sur ces ouvrages n’effacera pas ses empreintes marquées en lettres d’Or.
Que dire de la libéralisation du commerce du Diamants pour laquelle Mobutu paya de sa vie ? Et la fortune colossale amassée pendant son long règne d’après « les spécialistes du Congo » ! Qui peut encore croire au mythe après la révélation suisse sur la fortune réelle (5 Millions d’Euros) de Mobutu ? Qui peut encore affirmer qu’il ya eu massacre sur le campus de Lubumbashi ?
Une chose est sure, la maladie, la fin de leadership au niveau continentale occasionné par la fin de la guerre froide, les armées d’invasion étrangères et la trahison d’amis ont eu raison d’un véritable Héros, homme jadis déifié par des courtisans qui souvent ne le connaissaient pas.
Ya Mokolo olekaki bango !
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