Soleil du Graben

14/07/12

En date du jeudi 12 juillet 2012, des hélicoptères de la MONUSCO et  ceux des FARDC ont décollé de l’aéroport de GOMA, en début d’après-midi, et ont pris la direction du Nord de la ville pour aller bombarder les positions occupées par le M23 lors d’une opération conjointe. Celle-ci dont l’objectif  était de prouver à suffisance l’implication de la MONUSCO sur le terrain des combats aux côtés des FARDC pour répondre aux  réclamations de certaines organisations de la Société Civile manipulées par le Gouvernement  Congolais, après la débâcle totale des FARDC qui ne sont plus en état de combat.

Cette opération  conjointe planifiée et exécutée à partir  des renseignements  fournis par les services d’intelligence des FARDC qui sont comme dans toute armée sur les positions  avancées du front proches de l’ennemi, n’ont pas permis d’atteindre l’objectif escompté et ont par contre aboutit au bombardement des habitations des populations civiles dans la Localité de KANYAMAGANA , Groupement de RUGARI, blessant plusieurs personnes  dont une femme tuée  Mme BUSHYE AGATHE et 4 autres qui ont été évacuées et reçoivent des soins en ce moment à l’Hôpital Général de RUTSHURU. 

Il s’agit de Monsieur BANZI BARYABANA Prosper, Mme Daphrose MATABARO, Mr BANZI Jean Claude et Mme Immaculée SEBAGABO. Cette barbarie de la MONUSCO qui semble emboiter les pas aux FARDC s’illustre dans de bombardements ciblés  sur la population civile qu’elles sont pourtant sensées protéger comme le dit bien leurs mandats. Par ailleurs, ces bombardements des civils par la MONUSCO semblent s’inscrire dans un plan de dégarnir de leurs populations toutes les zones sous contrôle du M23 pour justifier le bien fondé de leur mission, celle de la protection des civils, s’agit-il de la politique de la terre brûlée ou  de la stratégie du sapeur pompier pyromane. 

L’opinion se souviendra que la MONUSCO a toujours été aux côtés des FARDC dont toutes  les  entatives de reforme visant sa professionnalisation et sa modernisation ont  échouéprincipalement en raison de la corruption profonde qui gangrène son Haut Commandement et du manque de volonté politique du Gouvernement Congolais et, malgré un appui sans réserve de la communauté internationale. 

Jusqu'à quand la dite Communauté Internationale va-t-elle se rendre compte de la vérité évidente  qu’elle publie pourtant dans tous ses rapports et recommandations, que les FARDC ne sont pas un allié fiable avec lequel la MONUSCO peut planifier des opérations militaires  conjointes sans y perdre la face ?

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