(DIK)

7/03/07

Le Phare a appris, mardi en début de soirée, l’interpellation du Commissaire général à l’Energie atomique, ainsi que celle de son adjoint et Directeur scientifique.
Des sources proches de l’enquête, le quotidien de l’avenue Lukusa a pu apprendre qu’il est reproché aux deux responsables du Cren-k, Centre régional de l’énergie atomique de Kinshasa, la disparition d’une centaine de barres d’uranium et de 25 casques. Les plus hautes autorités de l’Etat ont été aussitôt saisies et les deux dirigeants détenus à l’Inspection de police judiciaire des parquets.

On rappelle que ce n’est pas la première fois que la RD Congo fait face à une affaire liée au trafic d’uranium. L’année dernière, des articles dans la presse internationale avaient accusé la RD Congo d’avoir vendu de l’uranium extrait des mines de Chinkolobwe à des pays dits de l’axe du mal dont l’Iran. Les autorités de Kinshasa avaient régulièrement démenti l’allégation et l’affaire s’était tassée jusqu’au moment où resurgit un nouveau dossier.
Etant donné la sensibilité d’une affaire dont le retentissement ira incontesta-blement au-delà des frontières nationales, tout ce que l’on peut souhaiter à ce stade, c’est que le dossier soit conduit avec moins de passion et beaucoup de responsabilité. Il y va, estiment des analystes, de la réputation de la RD Congo et des autorités qui risquent, encore, une fois, d’être accusées de laxisme.

Le Phare