RDC : L’Assaut sur la colline de Chanzu s’est soldé par une cuisante défaite.

El Memeyi Murangwa

2/11/13

fardc.pngPhoto: REUTERS

CHENGERERO  (Nord-Kivu) – Ceux qui étaient parti pour l’assaut sur les 3 collines (Chanzu, Mbuzi, et Runyoni) le jeudi 31 octobre dans des véhicules klaxonnant, ou jouant les dernières chansons (à la Mokongo ya Koba) de la musique congolaise sont vite revenus en courant par différents sentiers, cherchant tous comment atteindre Rutshuru – Centre.  Le gouverneur Julien Paluku a dû abandonner la tenue d’un meeting à cause de la résonnance des tirs M23 qui se rapprocher  de la bourgade de Chengerero.

Un officier FARDC blessé au bras gauche a reconnu des nombreuses pertes dans les rangs de l’armée gouvernementale. « En minimisant la capacité d’un adversaire qui se trouve dans son fief, nous avons eu le tort de nous approcher de la colline de Chanzu en surnombre sans une couverture aérienne consistante, » déclare à VirungaNews le capitaine Basala.

Deux bataillions FARDC (8005 et 8006) ne répondant pas à l’appel, un casque bleu ne manquant pas d’humour parle d’une désorientation qui peut être les a conduit au Rwanda ou en Ouganda.

Pendant ce temps à Kampala, les accompagnateurs des pourparlers se morfondent pour convaincre le M23 d’accepter la réintégration, vu que Kinshasa semble être d’accord pour une amnistie totale, mais conditionnée par un cantonnement vers la rive gauche du fleuve Congo à Kisangani.

Le M23 y décelé déjà un vilain piège. Pour nombreux délégués du mouvement à Kampala, cette proposition inadmissible ne réveille que les massacres des soldats et officiers Tutsi à travers le pays en 1998 (Base de Kamina, Camp Kokolo, et Camp Tshatshi) et ceux plus récents de Dungu et du Sud-Kivu restés impunis jusqu’à ce jour.

« Nous n’avons pas à intégrer une armée qui n’existe pas, et ça Kinshasa le sais mieux que quiconque,» affirme le général Sultani Makenga qui clôturé hier la formation de plus de mille recrus.

Les assassinats répétés des personnes soupçonnées d’être des sympathisants du M23 à Jomba, Kiwanya,  Rumangabo, et Rutshuru prouvent à suffisance que Kinshasa et la MONUSCO sont incapables de protéger la vie des paisibles citoyens dans cette partie de la république.

Toujours à Kampala, la communauté internationale insiste pour le désarmement du M23, seule stratégie pour elle pouvant garantir à pérenniser la tutelle sur la RD du Congo.

  El Memeyi Murangwa 1 817-690-6863  Twitter:

© VirungaNews

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