RDC: le Conseil de sécurité exhorte au respect du cessez-le-feu.

AFP

11/09/07

 

sake.jpgLe Conseil de sécurité des Nations unies a exprimé mardi sa «profonde préoccupation» après les récents affrontements en République démocratique du Congo, exhortant les différentes parties en présence à «respecter le cessez-le-feu».

Après avoir entendu un compte-rendu du Secrétaire général adjoint de l'ONU aux Affaires humanitaires John Holmes de retour d'une visite dans la région la semaine dernière, le Conseil de sécurité a appelé «toutes les parties à entamer le dialogue», selon un communiqué.

Dans ce communiqué de l'ambassadeur de la France à l'ONU Jean-Maurice Ripert, qui préside le Conseil de sécurité ce mois-ci, les 15 membres du Conseil expriment leur «profonde préoccupation» devant les affrontements récents au Nord-Kivu entre les forces gouvernementales et les soldats dissidents ralliés au général déchu tutsi congolais Laurent Nkunda. 

 

Ils se disent aussi inquiets de la «poursuite des activités des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) et d'autres groupes armés illégaux».

Le Rwanda accuse des FDLR, que l'ONU estime à environ 6000 combattants, d'avoir joué un rôle clé dans le génocide de 1994, qui a fait au moins 800 000 morts dans la communauté tutsie.

«Les membres du Conseil sont particulièrement inquiets de la poursuite des violences et atrocités contre les civils, qui génèrent des déplacements massifs de population», ajoute le communiqué.

Ils appellent «toutes les parties à respecter le droit international humanitaire et à faciliter l'accès des opérateurs humanitaires aux populations affectées par le conflit».

Ils insistent sur la «nécessité de s'assurer que tous les groupes armés illégaux encore présents dans l'est de la République démocratique du Congo ne bénéficient d'aucun soutien, et exigent que ces combattants et leurs dirigeants déposent les armes sans plus tarder».

Le Conseil de sécurité demande en outre aux autorités congolaises de «redoubler d'efforts pour rechercher une solution politique globale» et d'«intensifier leur lutte contre l'impunité, avec l'appui international approprié», en particulier sur les violences sexuelles et les abus commis contre les femmes et les enfants.

Depuis la fin août, des combats opposent au Nord-Kivu les Forces armées de République démocratique du Congo (FARDC) à des soldats insurgés ralliés à Laurent Nkunda, dans cette région qui fut le foyer des rébellions qui ont plongé par deux fois l'ex-Zaïre dans la guerre (1996-1997 et 1998-2003).

Après dix jours de combats, la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monuc) a imposé le 6 septembre une trêve dans la région, alors que les insurgés étaient sur le point de s'emparer de Sake, à 30 km de Goma.

 

Agence France Presse

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