RDC: Paul Barril serait-il en visite touristique dans la ville de Goma ?

Kivupeace

30/04/07

paul_barril.jpgLe Capitaine Français Paul Barril  aurait été aperçu dans la ville de Goma et ses environs le
weekend dernier. Dans la ville de Goma, des dizaines  des militaires français ou belge circulent
depuis jeudi dernier à bord des véhicules de reconnaissance à l’immatriculation FARDC.
Selon certaines sources, ces militaires se seraient rendu dans le camp de Rumangabo et ses
environs pour une mission de reconnaissance. Interrogé, un Officier Congolais qui a requis l’
anonymat a rapporté à notre rédaction que les militaires qui sont aperçu dans la ville de Goma sont
des belges venus dans le cadre de la coopération technique militaire avec le Congo et ont comme
mission de reouvrir le camp d’entraînement de Rumangabo.

Selon d’autres sources proches des milieux des ONG internationaux, ces militaires
appartiendraient aux unités de l’armée de terre  française  du 35e régiment d’infanterie aéroporté. L’
on pourrait se demander pourquoi ces militaires qui selon les informations de la Région Militaire
sont ici dans le cadre de la coopération technique, seraient en même temps aperçu dans d’autres
endroits comme à Walikale au Nord-Kivu, à Lubutu en  province de  Kindu, à Bukavu et à Shabunda
au Sud-Kivu.
Ces mêmes observateurs n’arrivent pas à tirer la relation qu’il y a entre la présence sur le sol
congolais des militaires belges venues en mission officielle et la présence du Capitaine Paul Barril
un mercenaire français.
Rappelons que le Capitaine Paul Barril 62 ans, est un ancien officier de gendarmerie, ancien
responsable du GIGN(Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale) et ancien membre de la
cellule anti-terroriste de l'Elysée sous la présidence de M. François Mitterrand.

Paul Barril a plusieurs fois séjourné au Rwanda, tout d’abord en 1990 pour offrir ses services aux
miliciens Interahamwe dans leurs préparations des massacres, ensuite sa présence y a été
signalée au moment de la perpétration du Génocide en 1994 pendant lequel, faisant suite à la
demande du gouvernement intérimaire rwandais (gouvernement y’abatabazi), il constituait la
cheville ouvrière de l’opération insecticide( une opération qui consistait à exterminer les tutsi
communément qualifiés de INYENZI qui veut dire cancrelats). Il est actuellement dans le privée où il
dirige la société SECRETS ("Société d'Etudes de Conception et de Réalisation d'Equipements
Techniques de Sécurité"),  une officine  privée des mercenaires.   
A part le Rwanda, Paul Barril, est intervenu en 1988, pour le compte du gouvernement français,
dans un groupe d’action pour la protection du  président  Félix Houphouët–Boigny en Cote d’Ivoire.
La présence du capitaine à la retraite Paul Barril et ses copains rentre-t-elle dans le cadre de ce
nouveau business devenu très alléchant, très lucratif, lorsque l’on sait que plus de 50 000 agents
de sécurité privés travaillent aujourd’hui en Irak pour le compte des USA qui a lancé des appels d’
offres aux  sociétés privées de protection, pour renforcer l’armée américaine ou protéger les
diplomates, ou alors s’inscrit-elle dans le cadre de l’achèvement de leur mission commencée au
Rwanda en 1990 ? 


Seulement, nous nous permettons de dire, au vue des relations qui se gâtent du jour au jour entre
le Rwanda et la France, que la guerre punitive que la France veut infliger au Rwanda pour
insoumission risque de se passer sur le sol congolais, les congolais pourraient, pour la énième
fois, porter le lourd fardeaux des inconvénients, d’une mauvaise politique de leurs autorités.
Faisant foi à la justification officielle de la présence de ce groupe des mercenaires à Goma,
comment pourrait-t-on expliquer leur présence dans les zones réputées occupées par les Forces
négatives génocidaires rwandais que la France, on le sait, a longtemps soutenues et dont elle rêve
installer confortablement dans le fauteuil du pouvoir à Kigali?
Comme si l’histoire n’a jamais existé pour les congolais ou si elle existait elle ne sert de leçon pour
personne, nous risquons de revivre le scénario de 1998 si les autorités congolaises ne choisissent
pas le camp de la raison, celui de garantir la paix aux voisins pour espérer obtenir d’eux la même
chose, de manière réciproque.
 

Kivupeace.org

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