RDC: Whasington approuve le plan d’offensive de Kinshasa.

AFP

02/11/07

 

fdlr.jpgLes Etats-Unis approuvent le plan d'offensive de la République démocratique du Congo (RDC) contre les rebelles hutus rwandais liés au génocide de 1994 au Rwanda et accusés de déstabiliser l'est du pays, a annoncé Washington jeudi dans un communiqué.

 

Washington salue Kinshasa pour sa "proposition d'éliminer la menace pour la paix et la sécurité que font peser des anciens membres des ex-Forces armées rwandaises (FAR) et des miliciens Interahamwe (extrémistes hutus rwandais), responsables du génocide de 1994 au Rwanda", indique le texte du Département d'Etat.

"Nous saluons aussi la réponse du gouvernement du Rwanda à la proposition congolaise de désarmer et rapatrier ces éléments", ajoute le communiqué.

Présents depuis plus de 13 ans dans l'est de la RDC frontalier du Rwanda, ces rebelles sont depuis 2001 regroupés au sein des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et sont actuellement estimés à 6.000 par l'ONU.

Certains d'entre eux sont accusés d'avoir activement participé au génocide contre la minorité tutsie au Rwanda.

"Les anciens dirigeants des FAR et des Interahamwe doivent mettre fin à leurs activités militaires, désarmer et démobiliser leurs forces", écrit le Département d'Etat, qui appelle "toutes les parties à respecter les embargos des Nations unies qui leur interdisent tout soutien".

Les Etats-Unis se disent prêts à aider la RDC et le Rwanda dans leurs efforts de sécurisation de leur région frontalière, où des milliers de personnes déplacées ont fui les combats des dernières semaines.

"En tant qu'ami des deux pays, nous sommes prêts à faciliter le dialogue, aider à le mettre en oeuvre, et à soutenir leurs efforts pour l'avenir de la région", conclut-il.

Depuis la fin août, les Forces armées congolaises (FARDC), qui ont massé quelque 20.000 hommes au Nord-Kivu (est), y combattent des soldats insurgés ralliés au général déchu tutsi congolais Laurent Nkunda, mais aussi des miliciens locaux Maï Maï souvent alliés aux FDLR, deux groupes hostiles à Nkunda.

Les forces de l'ex-général sont actuellement estimées à entre 3.000 et 4.000 hommes selon les sources, après la défection de près d'un millier de leurs éléments ces deux derniers mois.

Le président américain George W. Bush a publiquement apporté son soutien à son homologue de RDC Joseph Kabila lors d'un entretien le 26 octobre à Washington, deux jours après le renouvellement de sanctions américaines contre plusieurs personnalités accusées d'alimenter la violence, dont Laurent Nkunda.

Au Nord-Kivu, une délégation américaine conduite par Tom Shortly, conseiller de la secrétaire d'Etat aux affaire africaines Jendayi Frazer, est à pied d'oeuvre depuis mercredi pour tenter de convaincre Nkunda de démobiliser ses troupes et éviter de nouvelles violences en cas d'offensive des FARDC, a-t-on appris de sources diplomatiques.

La délégation "a rencontré Nkunda, qui refuse de désarmer tant que les FDLR ne le font pas", a indiqué une de ces sources à l'AFP à Kinshasa.

La délégation devrait revenir à Kinshasa ce week-end pour y rencontrer M. Kabila, et pourrait ensuite gagner Kigali pour un entretien avec le président rwandais Paul Kagame, selon ces sources.

 

Agence France Presse

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