Trafic d’or à l’Est | Une HRW fustige le rapport OIOS.

Emmanuel Makila

27/07/07

 

casques_bleu.jpgHuman Right watch appelle aux sanctions des casques bleus coupables de trafic d'armes avec les FDLR.
L'organisation internationale de défense des Droits de l'Homme, Human Rights Watch (HRW) se dit choqué des conclusions des rapports des Nations Unies et émet des doutes sur divers rapports d'enquêtes des Nations Unies tendant à disculper les coupables de trafic d'or et de diamant parmi les Casques bleus de la MONUC.
L'ONG juge superficielle l'enquête menée par l'Office of Internal Oversight Services (OIOS). HRW déplore ''le manque de transparence, la lenteur et le manque continue de responsabilité dans la réalisation de l'enquête''. L'ONG a exprimé ses doutes à travers une correspondance adressée au chef des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, Jean-Marie Guéhenno.

Des sanctions, coûte que coûte
HRW lance un appel à l'ONU afin de sanctionner tous les casques bleus de la MONUC impliqués dans le trafic d'or en échange avec les armes et munitions avec les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) à l'Est alors même que l'ONG de Droit de l'Homme affirme disposer, depuis décembre 2005, des informations impliquant plus d'un casque bleu dans ce scandale et qu'il est de notoriété publique que ces rebelles hutu rwandais avec qui ils trafiquaient l'or contre les armes, accusés de génocide au Rwanda de 1994, se sont illustrés par des exactions contre les populations civiles dans l'Est de notre pays. ''Nous sommes surtout inquiets du nombre limité des soldats impliqués dans ce trafic. Nous restons convaincus que plusieurs soldats ont été impliqués'', a souligné l'ONG. Human Rights Watch se dit surtout consterné par les propos de Jean-Marie Guéhénno sur BBC tendant à blanchir aussi facilement les présumés coupables. Le responsable du maintien de la paix de l'ONU a rejeté toute implication des casques bleus dans ce scandale.
 
Gare au mauvais exemple
Pour la Représentante de l'ONG américaine Anny Guvan, le rapport des Nations Unies n'a pas fait cas des informations fournies publiquement le 25 mai par des FDLR, avouant qu'ils avaient reçu des armes et des munitions des casques bleus de la MONUC. ''Nous sommes surpris par les conclusions du rapport des Nations Unies qui ne parle que d'un casque bleu impliqué dans ce scandale et qui a clôturé ce dossier sans assurer des sanctions contre les responsables de ce crime'', a indiqué Anny Guvan, qui pense que l'impunité pourra toucher tout le bon travail des casques bleus à travers le monde. Elle faisait peut-être allusion aux allégations de pédophilie contre les casques bleus marocains en Côte-d'Ivoire.

 

Le Révélateur

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